Le Traqueur De Nombre

Chapitre 4

Swan se dirigea vers son bureau. Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à Cortez. Cette nouvelle collaboration n'était pas ce qu'elle avait imaginé pour cette enquête. À chaque pas, elle ressentait une légère tension dans sa poitrine. Travailler avec un partenaire avait toujours été synonyme de complications pour elle.

Alors qu'elle s'installait à son bureau, elle ouvrit son ordinateur et commença à examiner les fichiers des victimes. Les photos des scènes de crime se succédaient sur l'écran. Chaque visage, chaque détail était une pièce du puzzle qu'elle devait résoudre. Mais, malgré sa concentration, son esprit revenait inlassablement à Cortez.

En grattant nerveusement la surface de son bureau, elle réfléchissait à la personnalité de Cortez. Rigidité, professionnalisme... Les mots flottaient dans son esprit, sans réponse. Elle avait entendu des rumeurs sur sa nouvelle collègue, des murmures d'admiration pour son respect des règlements et sa capacité à gérer des situations difficiles. Est-ce que ça allait être un défi ou une contrainte ?

La matinée passa lentement. Les heures s'étiraient, et Swan trouva refuge dans son travail, fuyant ses pensées perturbantes. Elle échangea quelques mots par mail avec Lucas, puis reprit son analyse. Le bruit du téléphone la fit sursauter. C'était un message de Vargas, lui demandant de faire le point sur les avancées.

Je suis sur le dossier. Swan tapa rapidement avant de se plonger à nouveau dans les fichiers.

La journée continua, mais elle avait hâte que ce moment arrive. Ce moment où elle rencontrerait Cortez. La tension qu'elle ressentait ne se dissipait pas. À la fin de la journée, elle ferma son ordinateur, se leva et se dirigea vers la sortie. Elle était prête à rentrer chez elle, mais quelque chose la retenait. Peut-être une part d'elle qui souhaitait se préparer à cette nouvelle dynamique, à cette nouvelle interaction.

Elle prit une profonde inspiration, se dirigeant vers la machine à café du couloir. En attendant que le café s'écoule, elle observa ses collègues discuter autour d'une table, riant et plaisantant. Un moment de camaraderie qu'elle ne connaissait que de loin.

Swan plissa les lèvres, la frustration l'envahissant. Très bien. Elle se retourna, son café à la main, prête à affronter cette nouvelle réalité.

À la sortie du bâtiment, la nuit tombait lentement, et un vent frais balayait Washington. Swan regarda les lumières de la ville briller dans l'obscurité. Demain serait un nouveau jour.

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La lumière du matin filtrait à travers les fenêtres de l'appartement de Swan, projetant des ombres douces sur les murs gris. Elle était assise à la petite table de la cuisine, un café noir devant elle, à peine touché. Son regard était perdu au-delà des vitres, fixant un point indéfini dans la rue animée en contrebas.

Le bruit de la ville se mêlait à ses pensées, et un léger frisson lui parcourut l'échine. C'était un jour qui aurait dû être consacré à la détente, mais Swan avait toujours eu du mal à apprécier ces moments. La solitude était son unique compagne. Elle n'aimait pas que le silence s'installe trop longtemps, mais paradoxalement, elle avait appris à le chérir.

Sur le mur adjacent, une étagère en métal soutenait quelques livres soigneusement alignés, tous sur des sujets criminels et psychologiques. Les couvertures, bien que non poussiéreuses, étaient ternes et usées, témoignant de nombreuses lectures.

Elle se leva brusquement, le bruit de sa chaise grinçant sur le sol. Dans un geste mécanique, elle fit le tour de l'appartement, rangeant des objets qui n'avaient pas besoin de l'être. Les gestes étaient vides, automatiques. Elle attrapa un vieux sac à dos accroché à une patère et l'ouvrit, découvrant des dossiers abandonnés. Une enquête en cours, un nom, un visage... Elle soupira, la routine la rassurant autant qu'elle la pesait.