Ce chapitre ( étant le premier ) est très spécial pour l'histoire. Ne vous arrêter pas là dessus, l'histoire n'est pas une biographie de p**e. Très bonne lecture! j'espère que cela vous plaira! Et n'hésitez pas à laisser un petit commentaire!
Mon réveil sonne, je souffle sur la mèche qui me cache la vue. Après un long moment dans la salle de bain, je prends mes vitamines dans la cuisine et me dirige vers la grosse caisse d'Adrien.
Il me fait signe de la main, je lui envoie un baiser. Il me regarde de haut en bas en levant les sourcils. À vrai dire, ma tenue d'aujourd'hui est spécialement pour lui: minijupe, décolté, talons aiguilles. Il me siffle et j'imite la tigresse. Puis, nous rigolons tous les deux.
Nous roulons la musique à fond dans sa décapotable rouge. Tout le monde nous regarde, on touche à la perfection ou plutôt, je touche à la perfection.
Nous arrivons. Il descend et m'ouvre la portière pour m'aider à me lever. Puis, j'avance à son bras dans les couloirs. La gloire est partout où je vais. Partout où j'ai été et partout où je serai.
Adrien lâche mon bras pour me laisser avec mes copines. Amélie me fait la bise puis fixe mes pieds avant de lâcher un cri strident :
« Oh mon dieu! Ne me dis pas que tu as une nouvelle paire de Louboutin! »
Je lui souris et lui donne une tape sur l'épaule. Ces chaussures sont moches mais c'est de la marque. Nuance. Je la regarde dans les yeux, elle a l'air pitoyable à côté de moi. Avec ses cheveux bruns et ses yeux verts, elle pourrait être jolie. Sauf qu'elle ne l'est pas. Loin de là. C'est un thon! Un vrai! Elle ne se met même pas en valeur pour arranger cette mocheté qui la suit comme son ombre depuis le jardin d'enfant. De toute façon, je suis supérieure à tout le monde, personne ne m'arrive à la cheville, même pas Adrien.
La sonnerie se fait entendre, on se dirige vers nos classes respectives. En chemin, je tape sur le classeur d'une fille qui avance en sens inverse sans regarder où elle va. Ses feuilles volent dans tous les sens. Je glousse en voyant son air hébété puis part, la laissant seule.
Je rentre en cours et m'assoit à ma place, tout au fond à côté du radiateur et de la fenêtre. La meilleure place, MA place. Ma voisine étant Sabrina, je peux me permettre ce que je veux c'est un chien, mon chien. Elle m'obéît au doigt et à l'oeil.
Pendant que le prof d'histoire fait son cours, je regarde par la fenêtre. Dehors, tout est paisible. Personne n'y est présent, sauf les quelques moineaux et pigeons avant faim.
Des fois le soir, je m'imagine être une étoile. Une étoile qui brille plus que les autres. Car elle est différente, supérieure, tout comme moi. Les cours se terminent et nous décidons de faire une viré shopping toutes les s: Amélie, Sarya, Kathleen, Léa, Sabrina et moi-même. Adrien m'a prêté sa voiture, car je lui en ai supplié. Je conduis à côté d'Amélie, les autres sont entassées derrière. Nous nous arrêtons à notre centre commercial préféré: Les Cironelles. Là-bas une trentaine des marques les plus prisées y sont regroupés.
Nous passons trois bonnes heures a enchaîneé les magasins un à un, puis nous nous arrêtons à un Starbuck, pour discuter un peu entre filles. Léa commence à nous parler de la fête de Thomas, samedi soir. Elles se rappellent des trucs qui les font pouffer de rire... Moi je ne me souviens de rien, j'ai dû prendre une trop haute dose d'alcool.
« Je n'ai pratiquement pas vu Thomas de la soirée... Pourtant, c'était sa fête! Nous dit Sarya.
-T'en pincerai pas pour lui par hasard? Répondit Léa.
Sarya se met à rougir:
- À vrai dire, un peu... oui....
Nous nous mettons toute à crier. Thomas est un petit mec (1m70) qui vient de redoubler. Il a donc un an de plus. Il a la peau mate avec des cheveux jaunes décoloré et des yeux marron. Un mec des plus banals...
Amélie continue de parler:
-Choupette c'est trop mignon! Demain je t'arrange un coup avec lui! Tu verras je suis la pro pour ça!
Sarya lui sourit en bafouillant un petit merci. C'est affligeant de voir des gens comme elle, incapable de demander quelque chose elle-même. J'ai pitié.
Puis Kathleen me questionne:
-Et toi, tu étais où? On ne t'a pratiquement pas vu...
- Oh! Je sais pas j'étais bourrée... Je devais être au toilette en train de vomir ou peut-être en train de danser... Je ne me rappelle de rien...
- Fait attention à toi quand même... un jour ça sera le coma éthylique...
- Mais t'inquiète pas pour moi, je suis plus une petite fille, je sais m'arrêter!
Elle me regarde avec des yeux de chiens battus. Bon, je ne sais pas me doser c'est vrai et je finis toute les bouteilles en soirée mais quand il y en a plus je ne cherche pas à en avoir plus. Je me lève les faisant sursauter:
- Ne me regardé pas comme ça! »
J'attrape mes sacs et sors du Starbuck.
J'entends les autres crier mon nom, mais je m'en fiche, je fais comme si je ne les entendais pas. Quelle peste! Elles se croient tout permis! Jusqu'à me traiter comme un chien!
Je monte dans la décapotable d'Adrien et je pars rapidement, les laissant en plan. Un sourire de contentement orne désormais mon visage. Quand on me cherche, on me trouve ! Elles l'ont bien mérité ces garces !
En rentrant, je me change et je m'asseoit devant la télé avec du popcorn bien chaud, sortit du micro-onde. Mon régime me l'interdit mais, je ne peux pas m'en empêcher. Les pop-corns, c'est tellement bon !
Puis, je sens des petites mains sur mes yeux. Et une petite voix me dit "C'est qui!".
« Caroline! Retire tes mains de mon visage! Tu vas faire couler mon maquillage!
- Rho! Zo', t'es pas drôle!
Elle attrape un pop-corn et le fourre dans sa bouche.
- Touches pas à MES pop-corns!
- Pff, je t'en ai pris qu'un. »
Puis elle partit silencieusement, me laissant enfin seule devant la télé.
Caroline est ma petite sœur de 11 ans qui vient de rentrer au collège et qui se sent tout d'un coup "grande" et donc "tout permis". À vrai dire, elle me ressemble comme deux gouttes d'eaux au même âge, ce qui me déstabilise souvent. Mais ma sœur est une vraie chieuse. Elle veut toujours faire tout ce que je fais et répète tout ce que je dis. Elle m'agace!
Ma mère arrive ensuite les bras chargés de course.
« Moins de bruit! J'entends rien là!
- Au lieu de me demander ça, viens m'aider à les ranger!
-Et puis quoi encore! »
Ma mère soupire.
Je reçois un sms d'Adrien au même moment: " Ma kaisse na ri1?" enfaîte il en a rien à foutre de moi. J'éteins mon portable et je prends une douche, sans lui répondre.
Je me couche un peu plus tard, après mettre engueulé avec mon père. Qu'est-ce qu'ils ont tous a s'énerver contre moi? Je suis donc trop parfaite pour eux? Sont-ils jaloux de moi?
Puis je sombre dans le sommeil.