Future Perfect [Jake]

Chapitre Cinq

- Suis moi. 

Je hoche la tête et me relève une fois être passée dans la petite ouverture du portail. Sans un mot, je le laisse passer devant et le suis silencieusement. Il connaît cet endroit. Ça se voit.

Marchant rapidement, aucun de nous deux ne parle mais ce n'est pas dérangeant, au contraire. Seul le bruit de nos pas rapide sur le sol humide et parfois mouillé, résonnent dans ce long et sombre tunnel. 

Après plusieurs mètres le brun me fait signe de m'arrêter en arrivant à un croisement. Je tourne la tête vers lui attendant de voir ce qu'il va faire, ce qu'il faut faire. Contre toute attente, il apporte deux doigts à sa bouche brisant ainsi le silence avec un sifflement qui semble codé.

Quelques seconde après, le même sifflement se fait entendre résonnant dans les différents tunnels. Un sourire se dessine sur les lèvres de Jake, ses yeux semblant presque s'illuminer.

- Ils sont là. Viens. Dit-il en commençant à trottiné prenant le tunnel sur notre droite, comme impatient. 

- Ils ? Murmurais je, perdue, plus pour moi-même que pour lui.

Maintenant que j'y pense, je me souviens avoir entendu Choi Min-Kyung, la directrice de L'IGIS faire allusion à ses amis. Il doit faire parti d'un groupe. Comme pour confirmer mes pensées, des bruits de pas se font rapidement entendre alors que des silhouettes apparaissent petit à petit dans l'obscurité face à nous.  

- Jake ! S'exclame la personne en tête, accélérant jusqu'à arriver à son niveau. 

En un instant, il lui attrape la main et l'entraine dans une accolade presque désespéré. Jake referme ses bras autour de celui-ci, tapotant doucement son dos pour le rassurer. 

- Jay tout va bien ! Affirme Jake en rigolant doucement face à sa réaction.

Le prénommé Jay se recule et lui lance un regard faussement sévère.

- Ne nous refait plus jamais ça ! 

- Il a raison. Ajoute une seconde personne sur les trois arrivants, la voix plus grave.

- C'était du suicide. Complète le dernier d'entre eux en croisant les bras, la voix plus douce mais sérieuse.

Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avec eux mais je peux facilement en déduire qu'ils parlent de la raison pour laquelle il était poursuivi. En tous cas, ils ont l'air proche et heureusement, dans cette société actuelle avoir des alliés et personnes de confiance à ses côtés peut être un atout majeur. 

Je ne peux pas bien discerner leurs visages à cause de l'obscurité régnante mais une chose est sûr : Ils sont grand. Du moins, bien plus grand que moi.

Je ressers mes mains autour des bretelles de mon sac, les laissant parler mais me sens soudainement mal à l'aise et observé. Je relève la tête et réalise que leur attention à tous est maintenant tournée vers moi.