Chapitre 6.

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HEALING.

Bordel c'était moins une. J'ai juste eu le temps de fermer les yeux et ''faire le mort'' comme un putain de fragile, et ironiquement il n'y a vu que du feu. Mon hypothèse est qu'il est soit complètement ahuri, soit il à eu pitié et n'a rien dit... Dans tous les cas faut que je me barre de cette chambre.

Je me relève et ne peux m'empêcher de grimacer sous la douleur presque insupportable qui me prend dans tout le corps. Merde... j'ai l'air vraiment mal en point sur ce coup là. Je parviens tout de même à sortir du lit, tout en m'appuyant sur la chaise que l'autre avait laissé et essaye de me mettre debout. Mes jambes sont tremblantes et ma main agrippe avec force le dossier pour soutenir mon poids, je marmonne quelques injures à l'encontre du connard qui m'a mis dans cet état. Après quelques secondes, j'avance une jambe après l'autre avec difficulté et au bout de quelques pas je prends la décision de lâcher la chaise qui était maintenant hors de portée. Cependant, à peine ai-je lâché mon appui que je retombe instantanément sur le sol dans un bruit lourd.

"Putain !" Je jure sous la douleur et la frustration.

Je me redresse tant bien que mal mais sans appui, mes jambes ne parviennent pas à supporter mon poids. Au bout de plusieurs tentatives je dois me rendre à l'évidence : je ne peux pas sortir de cette chambre tout seul. Je fouille alors mes poches tout en lançant un rapide coup d'œil dans la pièce mais aucun signe de mon téléphone, ces enfoirés ont certainement dû me le piquer lorsqu'ils s'en sont prit à moi. Fuck. Aucun moyen de contacter mon groupe et ils ne peuvent pas deviner ou j'ai atterri non plus. Avec le peu de force qu'il me reste, je rampe vers la chaise pour le permettre de me relever et je n'ai d'autre choix que de me rallonger sur le lit. Ma tête me fait horriblement mal et mon corps n'a jamais été aussi mal en point, je soupire de frustration et ferme les yeux.

Je n'ai pas d'autre choix que de rester ici.

PDV . Riley

"Pardon?!"

Mes deux amis s'exclament alors que je venais de leur raconter les événements d'hier soir.

"Tu es en train de nous dire que tu te retrouve à héberger le mec que tu stalke depuis des semaines dans ta chambre ?! Souligne Joshua.

- Et tu n'a rien tenté avec lui ?

- Kyle ! Ce n'est pas à ça que je faisais référence ! Joshua le sermonne, décontenancé par si peu de tact.

- Pardon ? Tenté quoi ?

- Fait pas l'innocent Riley ! On sait bien que tu ne le stalke pas uniquement car il ''t'intrigue'' comme tu veux nous faire croire. Il se moque, une expression joueuse sur le visage.

Je peux sentir mes joues chauffer face à de telles accusations et ne prends aucunement la peine de lui répondre. Je ne vais pas m'abaisser à une discussion aussi puérile.

Malgré tout, je ne peux m'empêcher d'y réfléchir... Ce garçon m'intrigue, oui. Mais pourquoi ? Je ne peux nier qu'il capté toute mon attention dès les premières secondes ou mon regard s'est posé sur lui, alors que je n'avais jamais ressenti ce genre d'émotions pour n'importe qui d'autre. Sans oublier qu'il est plutôt attirant, son apparence atypique lui donne une aura particulière. Il est même assez beau en fait... Je secoue la tête à cette pensée, qu'est ce que je raconte ? Je suis complètement perdu. Ce serait pour ça qu'il m'obsède autant ?

Une fois la fin de la journée passée, je me redirige vers l'internat. De multiples questions se sont bousculées dans ma tête depuis ma discussion avec mes amis, comme si je remettait en question mes sentiments envers ce gars. Mais j'ai beau tourner le problème dans tous les sens je ne parviens toujours pas à mettre de mots dessus. Sans m'en rendre compte, je suis déjà devant la porte de ma chambre, et d'autres questionnements me viennent en tête. Mais j'ai une peur en particulier : est-il toujours là ?
Je soupire tout en balayant ces stupides interrogations de mon esprit et abaisse la poignée de la porte. À cet instant, je ne sais pas si je dois être heureux ou anxieux...

Il est encore là.

Allongé sur mon lit, les bras croisés dernières la tête, il semble fixer mon plafond et ne prend même pas la peine de jeter un regard vers moi.

"Salut." Je marmonne, mal à l'aise.

Il ne répond pas. Pas étonnant venant de lui, il doit déjà être assez irrité par ma présence. Je soupire avant de poser mon sac dans un coin de la pièce tout en enlevant mes chaussures.

"...Tu va mieux ?"

Il ne répond toujours pas. D'accord, il veux jouer à ça ? Sa réputation à beau le précéder, il est hors de question que je le laisse m'ignorer de la sorte, surtout après lui être rendu en aide. Je m'assois sur la chaise en face de lui, croisant les bras, et commence à le fixer. Lui, n'avait pas lâché le plafond du regard. Il n'a pas l'air beaucoup plus à l'aise que moi mais il ne lâche pas l'affaire, comme si il voulait à tout prix éviter d'accepter ma présence.

"Tu ne peux pas me dire au moins ton prénom ?" Je demande, légèrement frustré.

Un lourd silence se met de nouveau à régner dans la pièce. Je commence à désespérer... au bout de quelques minutes, je soupire et décide de me relever de ma chaise avant de tourner les talons. Mais au moment ou je commence à m'éloigner une voix brise le silence.

"Adrian."

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