SILVER

Chapitre 8

PDV . Adrian

          Au bout d'une heure et après plusieurs remises en question de ma part et de questionnements sur le niveau intellectuel de ce mec, on en a enfin fini avec ses putains d'exercices. Heureusement que je l'ai aidé, sinon il y serait encore. J'ai du mal à l'admettre mais si je l'ai fait, c'est surtout pour discuter plus vite avec lui... Je ne comprends pas pourquoi mais je ne peux nier que j'apprécie plutôt bien sa compagnie. Riley s'étire sur sa chaise, satisfait lui aussi d'en avoir fini, tendit que je me rallonge sur son lit.

"Je ne savais pas que tu était si fort en maths ! Il s'exclame.

- Parce que j'ai pas une tête à être bon à l'école, selon toi ? Je m'étais efforcé d'user d'un ton faussement froid pour voir sa réaction.

- N-Non pas du tout, c'est juste que... !

Je ricane doucement alors qu'il se confond en excuses, et je réalise que ce mec me fait plus rire en une journée que n'importe qui en plusieurs mois... C'est pas normal.

- Je déconne. Malgré les apparences, je gère plutôt bien en cours."

Il se remet à sourire, visiblement plus détendu, et plonge ses yeux bleu ciel dans les miens. Je suis comme hypnotisé pendant quelques secondes, cette couleur est vraiment belle.
Fuck, c'est quoi mon problème ?

PDV . Riley

Je reste quelques secondes à fixer les yeux cuivres d'Adrian, mais il finit pas détourner son regard ce qui a pour effet de me sortir de mes songes.

Je sors mon téléphone de ma poche et remarque avec surprise qu'il est bientôt 19 heures.

"On doit aller à la cafeteria, c'est l'heure.

- Ah... il marmonne, comme s'il semblait déçu. Je me prépare à quitter la pièce mais remarque qu'il n'a pas bougé et est toujours allongé sur mon lit.

- Tu ne viens pas ? Je demande, confus.

- Pas faim.

Malgré son regard impassible, je sais très bien qu'il me ment. Il n'a certainement pas mangé de la journée, et je me demande même si elle a avalé quelque chose la journée d'hier...

- T'es sûr que...

- J'ai dit que c'était bon." Il me coupe d'un ton froid et autoritaire, comme si il voulait me faire taire.

Je fonce les sourcils, n'appréciant pas vraiment l'idée de le laisser ici, mais malgré tout je ne veux pas me risquer à le braquer davantage en le forçant à se lever. Après tout, je ne suis même pas sûr qu'il puisse bouger dans son état... ce qui expliquerait pourquoi il ne veut pas venir. Mais je ne peux m'empêcher de me demander si il n'y a pas une autre raison.

Je sort donc de la chambre en laissant Adrian derrière moi. Mais c'est non sans compter une solution à laquelle je venais de penser, même si il risque de ne pas apprécier...