Elle inspira ce courant d'air qui traversa la chaude pièce.
Cet air parcourant ses voies respiratoires semblait si lourd et vain se poser dans sa poitrine.
Elle ne savait comment se séparer de cette sensation qui insatiablement se nourrissait de ses peurs.
Le sentiment de solitude, quant à lui, était son compagnon le plus fidèle.
Caressé par cet air chargé d'émotion , ce sentiment vient fleurir comme à son accoutumée lorsque Morphée se trouvait être avare.
Qui aurait pu se tenir à ses côtés pour être le jardinier d'un jardin secret dont elle ne donnait les clefs ?
Qu'importe qu'elle fane elle n'a de capacité qu'à sourire pour faire plaisir.
Les mots ne semblent plus être une option quand ils se présentent pour décrire ses peines, ,pour aspirer à une aide.
Elle n'avait que le pouvoir de les faire danser en harmonie pour apaiser d'une mélodie , qu'elle ne savait écouter, le cœur des êtres aimés.
Que faire lorsque l'on trouve l'inspiration d'un discours réfléchi et rassurant et qu'on ne peut l'entendre qu'au travers de sa bouche lorsqu'on le prononce. Et non comme un conseil avisé de soi à soi.
Que pensaient ses démons pendant qu'ils l'observaient lorsqu'elle menait bataille face à ce qui semblait être son désir le plus cher : être écouté, mais surtout être compris.
Qu'importe l'ampleur du désir qui incombe, il ne parvenait à s'exprimer qu'au travers de signaux détournés
Quand une bouche reste muette, cela ne semble guère vouloir dire qu'elle n'a rien à dire.
Accablée par une colère dérisoire, elle se surprenait à penser qu'aucun des signaux qu'elle envoyait n'avait d'intérêt.
Paradoxe d'une vie, elle se questionna : comment pouvait-elle accueillir dans ses maux une personne qui eût parvenu à capter ses présages ?
Elle ne savait que faire de ses indices laissés par son être, car dès lors qu'ils attirèrent l'attention, elle se carapatait sous des faux semblants qui démentaient ce qu'elle avait parsemé.
Qu'était donc cette force absurde la poussant à ne demander de l'aide que pour autrui ?
Parviendrait-elle à en comprendre les rouages ?
Comment déjouer son esprit fourbe quand celui-ci semble si indépendant de sa volonté ?
Trouverait-elle quelqu'un qui pourrait, à l'instar d'une citadelle impénétrable, contourner les barrières encrées dans un être qui ne demandait qu'à pouvoir enfin respirer un air qui, elle l'espérait, serait frais et léger.
Un air qui, elle l'espérait, pourrait être réel.
B.C.
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Les échos d'une âme
RandomLes écrits d'une jeune femme laissant parler sa plume au gré de ses pensées.