Et d'où vient cet instinct de connaître l'inconnu ?
Qui me permet d'offrir une essence à une personne dont je ne sais rien ?
Qu'advient-il de mes paroles quand elles finissent par s'avérer ?
Dans ce monde de faux semblants et d'apparence trompeuse, que m'octroie la capacité d'effacer les apparences d'un être ?
Je n'ai d'envie que de m'ouvrir au monde ; lorsque celui-ci m'apparaît, il semble limpide, trop limpide.
Je n'ai guère de surprise quant aux intentions de l'humain, car les Moires me l'ont susurré à l'oreille bien avant d'entrevoir qui il aurait bien pu être.
Dans une vie de déception, aucun choc ne m'est possible ; seule la preuve d'une vérité qui ne demande pas à être vérifiée peut s'offrir à moi.
Conseillère de ceux qui me sont restés, je ne sais m'accorder avec cette capacité qui m'a été incombé.
Je n'octroie à ce sentiment que le crédit qu'il peut avoir quand il s'agit d'autrui.
Advienne que pourra de moi.
Est-il alors de convenance de vouloir essayer d'avancer aux côtés d'un être qui, je le sais, me laissera tomber ?
Qui sait peut-être qu'une seule fois le destin se trompera ?
B.C.
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Les échos d'une âme
RandomLes écrits d'une jeune femme laissant parler sa plume au gré de ses pensées.