Esperanza Tome 1 Rose Blanche

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Chapitre 5: Les affaires commence

Le matin, la lumière douce du soleil perça à travers les rideaux, me tirant lentement de mon sommeil. Je me retournai, essayant de prolonger un peu plus ce moment de tranquillité, quand une notification sonore retentit sur mon téléphone. Encore ensommeillée, je l'attrapai sur ma table de chevet pour lire le message.

C'était un mail du lycée :

💬"En raison des événements de la soirée d'hier, les deux prochains jours de cours sont annulés."

Je levai un sourcil, à moitié amusée. On dirait bien que la fête avait laissé sa marque sur le campus... et sur les professeurs.

Deux jours de libres, c'était inespéré. Je posai le téléphone, le regard perdu un instant, le cœur battant d'une excitation nouvelle. Ces journées de répit me donnaient l'occasion de me consacrer à ce pour quoi j'étais venue. Mon projet n'était plus simplement une idée, mais une réalité qui me tendait les bras. Il était temps de poser les bases de mes propres affaires.

Je me levai, me passant de l'eau fraîche sur le visage pour chasser le reste de fatigue. Mes pensées se faisaient plus claires, plus précises. Je commençai à faire une liste mentale de ce dont j'aurais besoin.

L'héritage de mon père, ce savoir et cette stratégie, était gravé en moi. Mais ici, à San Diego, c'était mon propre empire que je bâtirais, ma propre réputation que je construirais.

Après un rapide petit déjeuner en compagnie de ma mère, je l'écoutai me souhaiter une bonne journée avant de partir pour le bureau. Dès que la porte se referma derrière elle, mon cœur accéléra. C'était le moment. Je me précipitai dans ma chambre pour me changer, enfilant une tenue discrète mais confortable, parfaite pour passer inaperçue tout en restant alerte.

Une fois prête, je sortis de la maison et m'engouffrai dans les rues de San Diego. La ville avait cette énergie vibrante et constante, et plus je m'y enfonçais, plus je sentais ce frisson familier monter en moi. Je marchai à travers les quartiers bien fréquentés, mais très vite, je bifurquai vers des rues plus calmes, plus sombres, des endroits où les regards ne s'attardaient pas trop. C'était là, dans ces recoins moins fréquentés, que j'espérais trouver des vendeurs, des gens qui pourraient, avec un peu de persuasion, me guider vers les bons contacts.

Je repérais plusieurs groupes, des visages fermés, des jeunes qui traînaient près des murs, l'air sur leurs gardes. C'était le genre de silhouettes que je cherchais, ceux qui savaient où trouver ce que je voulais, même si cela nécessitait d'aborder les choses avec prudence. Il ne fallait pas se faire remarquer trop vite, ni paraître trop novice.

Je passai d'abord devant un groupe, échangeant un regard rapide avec l'un d'eux. Pas de réaction. Je continuai à marcher, prenant note des visages, des endroits où les gens semblaient s'installer pour des affaires rapides. Après quelques minutes, j'aperçus un jeune homme adossé à un mur, le regard vif, les mains enfoncées dans les poches. Je pris une grande inspiration et m'approchai, prête à faire ce premier pas vers un contact, et peut-être même mon premier coup d'essai.

Sans détour, je lui adressai la parole, d'un ton calme et assuré :

- Salut. Je cherche quelques bons plans en ville... tu pourrais m'orienter ?

Le jeune homme me regarda, d'abord méfiant, puis un léger sourire s'esquissa sur ses lèvres. Je savais que c'était le début de quelque chose. Un échange, peut-être une première transaction. Il hocha la tête lentement, m'observant avec curiosité.

- T'es nouvelle ici, pas vrai ?

- Ouais, pourquoi ?

- Parce que si tu n'étais pas nouvelle, tu saurais que ce taf n'est pas pour les fille.