Mademoiselle Angelina

Chapitre 2: L'oiseau en cage

En cette fin d'après-midi de printemps, l'air était doux et embaumait le parfum des fleurs. Le soleil, bas sur l'horizon, enveloppait le paysage d'une lumière dorée, tandis que les ombres s'étiraient doucement sur le sol. Les oiseaux chantaient encore, et le vent faisait frémir les feuillages. Tout semblait paisible, comme suspendu dans le temps.

Ma mère vêtue de ses vêtements les plus somptueux ,semblait en pleine euphorie comme surexcité , nous pressant pour sortir de la demeure. Heureusement mon père était là pour la calmer.

"- Marguerite, calmez- vous, je vous pris .Il ne s'agit que de notre première impression, simple formalité.

- Tout de même ! Qui dit rencontre ,dit premières impressions, n'est-ce pas les garçons ?

- Ce ne sont plus des enfants voyons. Ce sont des hommes ,regarde l'un d'entre eux va se marier d'ici peu.

Ma mère tout heureuse gloussait, en mettant sa main dans son visage, comme pour se cacher.

- Antoine ! Reprit mon père d'un des tons les plus sérieux.
Tu feras l'honneur de cette famille. Et ce de génération en génération , puisse le bonheur être sur toi et ton épouse, en espérant que celle-ci soit la dernière..."

Comme part bon sens ou par égalité, mon père m'adressa un regard. Rempli de mépris, un peu comme une mise en garde ,mais bon...

Une calèche arriva devant l'immense porte de fer, devant laquelle nous attendions nos invités. Deux jeunes femmes en sortir.

"- Les filles de la famille Desmond !"

Les deux se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Pourtant, une aura différente se dégageait de chacune d'entre elles.

L'une avait le regard fier ,elle était sûre d'elle et elle soutenait le regard.
Tandis que l'autre avait la tête baissée, ses cheveux noirs de jais recouvrant un peu ses yeux.
À mon avis la future fiancée devait être la première , l'autre devait être sa sœur.
Mon père , prit la parole me sortant ainsi de mes pensées.

"- Bienvenue à vous mesdames où devrais-je dire mesdemoiselles...
Je suis très honoré de faire votre connaissance et suis également très fière de notre prochaine union via un mariage. Quoi de plus bénéfique qu'un mariage . Une descendance, des héritiers . Que rêver de plus ,que demandait de mieux...

Mon père marqua une courte pause puis reprit.

Assez parler il faut maintenant que je vous présente la famille Evaristo.
Voici mon épouse Marguerite Fitz-Evaristo, mon premier fils Antoine et enfin... Sasha. Mais, parlons plutôt de vous Angelina , ma future belle fille est bien plus belle que se que l'on m'a décrit ! "

Pfff, Si je dérange il n'a qu'à le dire. De toute façon, je ne sais même pas pourquoi je suis venu à cette rencontre, ça ne me concerne même pas. Tout ce qui concerne cette famille, ça ne me regarde pas. Même s'il semblerait que j'en fasse partie.

C'est d'un ennui mortel. Enfin pas plus ennuyant que la fiancée elle-même. Pourquoi garde-t-elle le visage baissé , j'en aurai presque de la peine. 
Quel âge a-t-elle ? Mon frère en a vingt-six, tandis qu'elle a l'air un peu plus jeune que moi. C'est dégoûtant...
Comment peut-on forcer une jeune femme assez mâture pour prendre des décisions, à épousé un homme qui a plus de dix ans qu'elle .

"- Bien, maintenant que les présentations sont faites, que diriez-vous de prendre le thé, n'est-ce pas la saison idéale ?
Allez entrez ! entrez !
Reprit ma mère avec enthousiasme."

Je continuai d'observer ladite fiancée,  Qui semblait émerveillé par la grandeur de notre demeure et ce qui la composai.
Nous prirent place dans le petit salon de ma mère.
Les domestiques arrivaient avec le breuvage, tandis que la famille échanger quelques formalités.

"- Votre père, doit être fier de faire marier l'une de ses filles . À l'un de mes fils je veux dire. Ce n'est pas tous les jours que l'on a l'honneur de rencontrer un homme comme lui.  Antoine sera vous satisfaire, dans tous les sens du terme , de vous à moi.
C'est gloussement reprenait de plus belle.

- Mère voyons !  Comment pouvez-vous me vendre de la sorte. Il est vrai que...hahum . Mais enfin ce n'est pas le sujet. À vrai dire j'ai bien d'autres qualités !

- Et vous qu'est-ce que vous pourriez apporter à mon fils hein ! dites-moi ?
Reprit-elle avec son ton sec habituel.

- Eh bien tout d'abord je souhaitais vous remercier d'avoir fait de moi sa fiancée. Dit-elle avec dédain.
Cependant je ne suis pas sûr de pouvoir apporter grand chose à votre cher fils, que vous semblez chérir énormément.

Attendez, elle a vraiment dit ça ?! elle est vraiment train de se moquer de ma mère là ! La pauvre enfant ne sait même pas où est-ce qu'elle a mis les pieds , attendez que ma mère lui réponde.

- Oh, qu'entend- je la ?

- Non non, ma sœur plaisante c'est une petite rigolotte ! Elle a toutes les qualités requises pour être une bonne femme, une bonne épouse , après tout c'est moi qui l'ai éduqué .Dites-vous qu'elle reflète un peu ma personne.

- Cet enfant n'a pas reçu l'éducation d'une gouvernante ou de sa mère par exemple ?!

- Et vous ,on vous a pas appris à avoue taire visiblement. Dit-elle en chuchotant, d'ailleurs je crois qu'il n'y a que moi qui l'a entendu.
Hum hum, Ma mère a quitté ce monde en me donnant la vie. Mais pas d'inquiétude j'avais une gouvernante et ma sœur comme elle l'a mentionné un peu plus tôt a parfait mon éducation.

-  Bien nous en rediscuterons plus tard . Faites venir Rita et dites lui , de lui affilierer deux domestiques , Pour lui présenter ses appartements."

Notre gouvernante vint alors chercher Angelina et sa sœur , puis à l'aide de domestiques récupéra les bagages de cette dernière pour les monter dans ses nouveaux appartements.
Je prie également la décision de sortir de la pièce . bonne idée puisque je suis surpris une discussion entre les deux sœurs :

"- Petite sotte , comment peux-tu parler de la sorte à la comtesse Fitz-Evaristo ?
Bon Dieu , moi parfaire ton éducation ?! Tu es censé représenter notre famille , alors fais nous honneur."

Sur ces mots l'aînée de la famille Desmond ne tarda pas à partir laissant Angelina seul dans son nouveau foyer.
Plus je l'observais, plus elle me faisait pitié...

Madame Rita redescendit alors chercher la fiancée ,qui passera les prochains mois chez nous, avant la date fixe de son mariage.