Les Espoirs

2

Je serre les mains autour du volant.
Cela fait plus de 20 minutes que je suis assise dans ma voiture garée non loin de la fête. Mes doigts tapotent sur le volant pendant que je débats avec moi même sur ce que je devrais faire.
Une grande partie de moi veut choisir la facilité et rentrer chez moi pour m'enfermer dans mon sous sol. Mais une autre partie de moi sait très bien que ma mère a raison, ce genre d'occasion n'arrive pas deux fois dans une vie.

Je prends une grande inspiration et descends de la voiture. Vêtu d'une robe en satin bordeaux et de talons noir, je ferme la porte de ma vielle voiture grise.

Le contraste entre mon apparence et la réalité me fit sourire.

Le bruit de mes talons sur le béton de la ville retentit alors que je m'approche du grand immeuble moderne. Devant j'aperçois un portail fermé avec deux hommes en noir qui garde l'immeuble.
Je m'approche avec ma lettre d'invitation dans la main. Un des deux hommes me regarde de haut en bas.

- Bonsoir ma jolie...

Ça commence mal. Je hais les hommes.

  Pour rentrer, il va nous falloir votre invitation.

Le vigile prends la lettre que je lui tends et l'examine. Après une bonne minute, il ouvre le portail et se décale de façon à me laisser passer.

- Bienvenue, en vous souhaitant une agréable soirée. Dit-Il avec un sourire bienveillant comme si il n'était pas méprisant envers moi il y a quelques instants.

Malgré mon sentiment d'agacement, je souris brièvement et entre par le portail. Un grand ascenseur se trouve au milieu de l'immeuble en guise de porte d'entrée. J'entre dans l'ascenseur et sans même avoir le temps d'appuyer sur un bouton, il démarre et monte. Par réflexe j'attrape la barre en fer pour me tenir.

Quand les grandes portes en verre s'ouvrent à nouveau, mes yeux atterrissent sur un grand loft très moderne avec de la musique en fond camouflé par le brouhaha des personnes présentes.
Sans bouger de l'ascenseur, j'observe.

J'aperçois des petits groupes de personnes qui discutent dispersés dans la grande pièce. Tous vêtu très classe, avec pour la plus part un verre de champagne, discutant soit des œuvres sur les murs soit simplement entre eux.

Ma respiration s'accélère.

Reprends toi Coraline tu te fou la honte toute seule.

Je prends une grande inspire et sort de l'ascenseur très doucement. Au fur et à mesure que j'avance, j'aperçois que sur les murs certains instruments sont exposés, des photographies, des poèmes ou encore des tableaux.
Il y a beaucoup plus de monde que ce que j'avais imaginé. Tous semble très à l'aise et complètement habitués à ce genre d'événement. En examinant d'un peu plus près les personnes présentes, je me rends compte que ma tenue paraît beaucoup plus simple que les leurs. Alors que je me pensais sur mon 31, ici je paraissait presque habillée quotidiennement.

Un serveur me sort de mes pensées en me proposant un verre de champagne.

Je n'aime pas l'alcool. Je déteste le sentiment de ne plus avoir le contrôle sur mon comportement.
Mais ce soir, si une version de moi plus décontracté pouvais prendre le contrôle, je ne dis pas non.
Je prends le verre et le sirote en continuant de marcher pour explorer le grand loft.

Bon sang c'est dégueulasse l'alcool

En avançant je m'aperçois que c'est encore plus grand qu'au premier regard. Il a d'autre pièces relié par une arches en pierre blanche.
Bizarrement il a beaucoup moins de monde dans les autres pièces.