THE SINFULS SOULS Tome 1 : Black Butterfly

Chapitre 8

 Andrew

Chez lui,

      Actuellement dans ma chambre, assis sur mon fauteuil, devant mon bureau, en train de faire des recherches sur les réseaux sociaux. J'essaye de trouver Lexie sur instagram, en vain. Peut-être, en réussissant à trouver son numéro de téléphone, je pourrais lui parler. Non, ce n'est pas une bonne idée. Tant pis, je lui parlerais directement. Mais la connaissant, elle ne sera pas ouverte à la discussion. Une réaction totalement justifiée et compréhensible. Qui ne tente rien, n'a rien. Je me souviens que Zayn m'avait montré le profil instagram de Ruby et j'ai mémorisé son pseudo. Je tape son pseudo dans la barre de recherche. Bingo. C'est elle. Je clique sur ses suivis et défile les profils en espérant tomber sur celui de Lexie. Il y a un profil qui m'intrigue, "black_butterfly". La photo de profil est un papillon noir, le compte est public, il y a des photos de chats, de paysages et une photo d'elle de dos, les cheveux rabattu sur son épaule, le dos nu, avec le fameux papillon noir tatoué au milieu du dos.

Même de dos, elle est sublime.

     Le fameux papillon noir, cet animal qui nous lie à jamais, qu'on admire tous les deux. Un petit animal, avec de fines ailes, aux couleurs magnifiques, qui est libre d'aller où il veut, quand il veut. La liberté. C'est ce qu'on voulait, Lexie et moi, être libre de nos choix, de nos envies, de nos sentiments. On s'était promis qu'on se ferait tatouer ce fameux papillon noir, signe de notre lien d'amitié. Pendant longtemps j'ai hésité à me le faire tatouer, ne la voyant plus, ne lui parlant plus. Mais je me suis laissé penser que si je me le faisais tatouer, ça allait la faire revenir. Finalement on était pas loin de l'un et de l'autre.

     Alors, est-ce que je lui envoie un message ou bien j'attends lui parler directement ou je ne fais rien du tout. Nan, je ne peux pas, ne rien faire, c'est impossible. Puis, un message, ça serait culotté de ma part. Et si je lui écrivais une lettre d'excuse ?

      Nan, c'est nul, vaut mieux que je lui présente mes excuses en personne. J'abandonne l'idée de lui envoyer un message et je ferai en sorte de lui parler en privé demain, avant les cours. Au moins j'essaye, et si je me foire et bah tant pis. Si je ne fais rien, plus tard je le regretterai. L'heure sur mon réveil m'indique qu'il est l'heure pour moi d'aller rejoindre mon lit et de dormir. Mais avant, faut que j'aille aux toilettes. J'ouvre la porte de ma chambre, ma mère se trouvant dans sa chambre, la porte entrebâillée. Elle est en appel avec je ne sais qui, à cette heure-ci, c'est étrange.Généralement son dernier appel est à vingt et une heures trente, alors que là il est vingt trois heures. Mes oreilles se mettent à écouter la conversation.

— Je t'ai déjà dit je ne sais combien de fois que je ne veux pas de ton argent.

Avec la fortune qu'elle s'est faite grâce à ses bouquins, elle n'a pas besoin d'argent de quiconque, ça c'est sûr.

— On en a déjà parlé, je ne changerais pas d'avis.

     Je ne sais pas c'est qui est à l'autre bout de la conversation téléphonique mais la voix est masculine. Ma mère n'a pas mis le haut parleur mais je peux différencier la voix, et c'est celle d'un homme.

— Ecoute, c'est mieux que Andrew ne soit pas au courant, sinon il me rayerait de sa vie, s'il apprend la vérité.

    Quelques secondes plus tard, elle dit au revoir à son interlocuteur. Je me dirige en express aux toilettes, encore troublé par ce que je viens d'entendre.

     Si elle pense que je ne vais jamais découvrir la vérité, elle se trompe totalement et ne me connait vraiment pas. Parce que justement, moins en m'en dit, plus je vais chercher à en savoir davantage. Pour le moment faut que je dorme et que je pense à moi, du moins que j'essaye. Ces derniers temps mes pensées sont dirigées vers Lexie, il faut que je me ressaisisse, parce que sinon je ne vais pas contrôler mes sentiments et lui révéler qu'elle me plaît etc. Et il ne faut surtout pas que je lui avoue mon attirance pour elle, ça serait signer mon arrêt de mort.