Chapitre 11

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Andrew

Hartford, Connecticut,

Chez lui,

    Depuis ma discussion avec Lexie, je me sens soulagé car j'ai pu m'expliquer pour lui dire la vérité mais en même temps, je me rends compte que tout cela est à cause du comportement incompréhensible et égoïste de ma mère. Rien que d'y penser ça me met en colère et le goût de l'amertume vient en bouche. Maintenant, je sens que Lexie va s'éloigner de moi et ne plus me parler. Elle m'a dit au revoir, qu'est-ce que cela veut dire ? Compte-t-elle me reparler ? Que des questions sans réponses.

   Je ne veux pas parler à ma mère tout de suite car je n'en ai nulle l'envie mais elle a décidé de me pourrir la journée qui avait si bien commencé.

   Je me trouve actuellement dans le salon, en train de regarder "Peaky Blinders" avec Cillian Murphy, un de mes acteurs préférés. J'aime beaucoup cette série, c'est la quatrième fois que je la regarde, oui, je suis un fan. Ma mère descend vite les escaliers avant d'arriver vers moi et me dit :

— Tu n'as pas autre chose à faire que de regarder la télé ? dit-elle d'un ton contrarié.

— Pardon ?

— Tu m'as très bien comprise Andrew, as-tu fait tes devoirs ?

Je ris jaune, elle me pose cette question comme si j'étais au collège.

N'importe quoi.

— Déjà, je suis majeur donc tu n'as pas ton mot à dire là-dessus, ensuite je suis étudiant à l'université, les devoirs, ça n'existe pas à ce niveau là et depuis quand t'intéresses-tu à ma scolarité ?

Je la regarde d'un regard noir, tandis qu'elle me fusille du regard.

Si elle avait des couteaux, elle me les planterait dans les yeux.

— Ne me parle pas sur ce ton Andrew ! Je suis ta mère et pas un de tes amis !

— Ah oui, tu es ma mère ? Pourtant ça ne se voit pas.

Ce moment devait arriver, celui de la confrontation.

Elle pose ses mains sur ses hanches, j'éteins la télévision.

— Bien sûr que je suis ta mère, je vous ai élevé, toi et ta soeur.

— Faux ! C'est Natalie qui nous a élevé, tandis que toi tu étais en pleine soirée de lancement pour tes livres, tu es tellement obsédée par ta carrière que tu en oublies l'existence de tes enfants !

Je la foudroie du regard, étant énervé, je ne me contrôle plus et lui dit ses quatres vérités, une bonne fois pour toute :

— Tu n'es pas une mère, tu ne montrait aucun signe d'affection pour nous, aucun je t'aime, aucun câlin, aucun bisous, tu ne nous a jamais rassuré ni protéger, ni aimer !La seule personne en qui tu éprouve c'est toi-même et tes foutus fans ! A cause de toi j'ai perdu ma meilleure amie, à cause de toi j'ai perdu ma petite soeur et ça je ne pourrais jamais te le pardonner.

    Mon ton est froid voir glacial, de la haine en ressort, je l'affronte du regard, j'attends qu'elle me réponde. Rien ne sort de sa bouche et tant mieux.

   Je me lève du canapé et je passe devant elle, prend mon casque posé sur le meuble de l'entrée ainsi que mes clés de moto et sort de la maison sans un mot.

   Elle est sortie pour essayer de me rattraper mais trop tard, je suis déjà sur ma moto et je pars loin d'elle, loin de mes problèmes.

    Heureusement qu'il y a la moto, c'est mon moyen de m'échapper à tout souci de la vie, la liberté. Et pour rien au monde j'échangerai cette sensation contre de la thune.

THE SINFULS SOULS Tome 1 : Black ButterflyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant