Chapitre 2

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Note : Merci pour vos commentaires sur le premier chapitre de cette histoire ! Et bonne lecture pour la suite !


— Eh, mon garçon !

Il s'éveilla en un sursaut, tout son corps endolori pour une raison qu'il ne comprit pas. Devant lui apparut ce qu'il identifia comme la banquette délavée et défraîchie d'un bus.

La première question qu'il se posa était de savoir comment il avait pu atterrir dans un bus. À en croire la dernière chose dont il pouvait se souvenir, il se trouvait au bord d'une route, attendant le feu piéton pour traverser. L'image d'un petit yorkshire apparut derrière ses paupières avant qu'on ne le sorte de ses pensées.

— J'ai pas toute la journée devant moi ! Cette route est déjà assez longue à parcourir comme ça !

La même voix d'homme qui l'avait réveillé le surprit et Izuku leva les yeux au-delà de la banquette. À l'avant du bus, ce qui se trouvait manifestement être le conducteur se trouvait devant la porte automatique. Lorsqu'il réussit à capter l'attention du jeune homme, il descendit du véhicule.

— Hein ?

Ce fut la seule chose qu'Izuku put prononcer face à la situation. Il se retrouvait dans un bus sans comprendre ce qui venait de se passer et il saisissait à peine que le véhicule était arrivé à son terminus. Regardant tout autour de lui, le jeune homme se rendit compte que personne d'autre que lui ne se trouvait assis dans le bus. À ses côtés sur la banquette, il remarqua un sac à dos qui ne lui renvoya aucune familiarité. Pourtant, ce devait bien être le sien. Demeurant dans l'ignorance la plus totale, il décida de descendre du véhicule pour essayer d'élucider le mystère face auquel il se trouvait.

Ce fut alors qu'il progressait dans le couloir que la mémoire lui revint. Prenant d'autant plus conscience de son corps endolori, il s'arrêta net.

— Je... J'ai été renversé par...

Les derniers mots ne purent sortir de sa bouche. Il revit les dernières images de ce qu'il avait expérimenté comme un flash-back ou un film. Le moment où il s'élança pour attraper le chien ; celui où il le propulsait en avant pour le sauver. Puis, l'instant précis où la voiture était entrée en collision avec son corps, le brisant en miettes.

Izuku ressentit un vertige et dut se tenir au dossier d'une des banquettes. Sa respiration était rapide, même saccadée. Se souvenir de ce qui s'était passé ne lui donnait aucune réponse sur ce qui se produisait en cet instant même. Que faisait-il dans un bus ? Ne devrait-il pas être dans un hôpital ? Ou alors, était-il en train de rêver ? Un frisson lui traversa l'échine en songeant à une autre hypothèse. Était-il déjà m...

— Eh oh ! Ça vient ?!

La voix grave et tonitruante du conducteur se rappela à lui.

— O-oui ! Pardon !!

Oubliant tout malaise et toute frayeur, Izuku sortit enfin du bus, le sac inconnu sur son dos. Il découvrit alors un paysage digne des endroits les plus perdus de sa préfecture natale.

L'arrêt de bus était littéralement perdu en pleine nature. Les lignes censées marquer le stationnement sur la chaussée étaient à peine visibles et aucun abri ne se trouvait à l'horizon. Plus loin, un chemin pavé se poursuivait à même la terre, marquant un circuit bien déterminé qui finissait par tourner sur la gauche quelques mètres plus loin. Sinon des arbres et des herbes hautes, rien à signaler dans les environs.

— Allez, récupère ta valise qu'on en finisse pour que je puisse enfin partir !

Izuku tourna les yeux vers le conducteur, face aux soutes de son bus. Il en extirpa une valise noire et vert forêt. Tout comme le sac, le jeune homme ne se découvrit aucune familiarité avec le bagage. Pourtant, l'homme affirmait qu'il était bien à lui. Dans le doute, il joua le jeu, songeant qu'il avait dû perdre la mémoire suite au choc de l'accident.

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