Au chalet de mon Oncle Raymond... Je ne pensais tomber sur cette femme si mystérieuse, je ne sais pas qui est elle ni se que mon oncle à un rapport avec. Je compte bien découvrir se qui se cache et me faire un chemin parmi ces secrets. Et puis ces m...
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Je suis dans la cuisine, concentrée sur le tri des champignons que tonton a rapportés. À travers la fenêtre, mon regard s’attarde sur Judith, qui broute paisiblement dans le parc. Demain, je prendrai le temps de galoper avec elle, me dis-je en souriant.
Alors que je prépare les ingrédients pour le dîner, j’entends des pas derrière moi. En me retournant, je vois Billie entrer dans la cuisine. Un léger malaise me traverse ; malgré ses airs familiers, elle reste une inconnue pour moi. Ce qu’elle fait ici et son histoire restent flous, alors je préfère garder mes distances, mais elle semble bien décidée à s’en rapprocher.
— Besoin d’un coup de main ? demande-t-elle, un sourire en coin.
Je fais un effort pour rester polie, même si mon instinct me pousse à la méfiance.
— Je crois que ça va, merci, répondis-je, un peu sèchement. Je termine juste de préparer les champignons.
Elle s’approche, sans se départir de son sourire, et prend un champignon du tas, le faisant tourner entre ses doigts.
— C’est agréable ici. Ce chalet, la forêt… Tu as de la chance, Mélodie, dit-elle d'une voix douce, presque charmeuse.
Son ton me surprend, et pour une raison que je ne comprends pas, mon cœur bat un peu plus fort. Tentant de reprendre contenance, je me concentre sur la préparation.
— Oui, j’aime bien cet endroit, dis-je, le regard fixé sur mes mains. C’est calme, loin de tout.
Elle s’appuie contre le plan de travail, un peu trop près, et me regarde avec intensité.
— Tu ne m’aimes pas beaucoup, hein ? demande-t-elle, presque comme si elle lançait un défi.
Je sens mes joues chauffer légèrement. Pourquoi fallait-il qu’elle soit si franche ?
— C’est juste que… Je ne te connais pas vraiment. Alors, je préfère attendre un peu, répondis-je prudemment.
Elle éclate de rire, et mon cœur rate un battement.
— Eh bien, qu’est-ce que tu aimerais savoir ? demande-t-elle en s’avançant encore un peu, jusqu’à ce que je puisse sentir la chaleur de sa présence.
— Euh… comme pourquoi tonton ne m’a jamais parlé de toi avant, par exemple, dis-je en la regardant dans les yeux.
Son sourire s'adoucit, presque triste.
— Nos mères… elles n’étaient pas très proches, explique-t-elle, à nouveau son regard se perdant un instant. Mais je suis ici maintenant. Peut-être qu'on peut apprendre à se connaître ?
