BACK OF BUS ×уооимiи

2.

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jimin se réveilla, les cheveux en bataille, la respiration saccadée. Tentant de reprendre son souffle, doucement.
Ses yeux étaient exorbités, son corps tremblait.
Ses mains parcourues de tressautements, pourtant d'un geste habitué il n'eut aucun mal à atteindre sa table de chevet afin d'y trouver l'objet de ses tourments, tant que sa plus grande source de soulagement.

Il la fit glisser sur sa peau, pour oublier, pour détourner, pour se soulager, pour s'enliser.
Sur son passage elle laissait son sillon d'encre rouge, encre indélébile, désormais gravée à jamais.
De nouveaux traits qui s'ajoutaient, à la collection déjà abondante sur ses poignets.

La douleur il ne la ressentait que peut, alors il allait plus profond, toujours plus profond.
Le sang coulait, tachant sans scrupules son pyjama. Ce n'était ni le premier, ni le dernier.
Doucement comme pour clôturer cette violence dont il venait de faire preuve il apporta son poignet à sa bouche, afin d'en laper le sang qui commençait à couler en trop grande quantité, le goût métallique s'installa dans sa bouche.

Ses yeux suivirent, le chemin des gouttes, à la beauté séraphique. D'un geste maussade, il tandis sa main vers sa table de chevet pour y prendre un mouchoir afin d'essuyer son poignet.

Il abhorrait s'infliger ses souffrances de lui même, et pourtant elles étaient les seules qui l'apaisement un minimum.

Impavide, jimin se recoucha, veillant à ne pas salir, plus qu'ils ne l'étaient déjà ses draps.
Abattu, il l'était, fatigué également. Alors il ferma les yeux, comme une routine, qui l'affectait dans l'ombre. Il se senti sombre, un peut plus.

Le lendemain, il se réveilla, les poignets, le pyjama en sang. Un sentiment de profond de désespoir demeurait en son coeur. Encore une fois il avait eu recourt à ça pour ne plus penser.

Son petit déjeuner pris, habillé, douché, et chaussé, il se dirigea vers son arrêt de bus.

Une fois dedans, quelques personnes le regardèrent, il devait faire peur. Avec son teint pâle, maladif. Ses yeux rouges, injectés de sans, dus aux nombreuses larmes versées. Ses cernes sombres, et sa démarche peut confiante, sur ses jambes qui tremblaient. jimin monta dans le bus, chancelant. Et une fois de plus il se dirigea vers le fond, salua le garçon qui ne lui répondit pas.

⋆

Une dizaine de jours passèrent, jimin s'adaptait au lycée, hoseok fidèle compagnon toujours à ses côtés.

Alors ce matin encore une fois, après une nuit à essayer de grappiller quelques minutes de sommeil, une nuit de nouvelles scarifications. jimin rechutait, fortement, et bien plus rapidement.

Désolant.

Et pourtant il n'avait aucune solution.
De sa démarche tremblante, il traîna son corps jusqu'à l'arrêt de bus. Un léger sourire s'étirant sur ses lèvres, en repensant au mystérieux garçon qui lui avait enfin donné signe de vie, la veille. Il lui avait sourit, d'un sourire gommeux, adorable, charmant.

Il monta lentement dans le bus, allant s'asseoir, encore une fois, à ses côtés.
jimin se tourna vers lui, et lui offrit un sourire, le jeune en face de lui l'imita, surprenant jimin qui ne s'y attendait pas.
Alors que jimin se détournai vers son cellulaire, le garçon aux cheveux de jais lui attrapa le poignet, lui causant de suite une douleur, mais il n'y fit même pas attention. Fasciné par le sourire qu'arborait l'adolescent en face de lui. Celui ci lui tendait un de ses écouteurs.

jimin n'osa pas s'en emparer, alors il le mit de lui même dans son oreille. Et le mystérieux jeune homme, ferma à nouveau les yeux. Il en fit de même, alors qu'une douce mélodie se diffusait dans ses oreilles, du piano, c'était du piano, très bien joué. Agréable à écouter, il ne connaissait pas cet air là. Peut être devrait il lui demander, plus tard.

Le trajet se passa ainsi, le fil des écouteurs reliant les deux adolescent.
Arrivés devant le lycée, le garçon récupéra son écouteur, offrant un dernier, tout léger sourire en coin à un jimin subjugué.

Sa journée en fut illuminée, il ne cessa de parler à son meilleur ami de ce garçon intriguant. hoseok l'écoutait, un sourire attendris aux lèvres, presque rassuré. Qu'enfin jimin semblait heureux.

Cette nuit là, jimin pleura, fit ce cauchemar habituel qui l'hantait, mais n'approcha pas de son corps un quelconque objet.

Et bon Dieu, que ça faisait du bien. Alors c'est le sourire - qu'il n'avait pas eu depuis bien longtemps - qu'il se dirigea vers l'arrêt de bus. Un air de Mozart dans les oreilles. Faisait jouer dans son esprit les pas de danse appris la veille avec hoseok.

Il entra dans le bus, salua le chauffeur, et alla s'asseoir dans le fond, à côté du jeune homme.

- bonjour.

Il ne lui répondit pas, mais glissa tout de même son regard vers lui. Mais jimin n'abandonna pas.

- c'est quoi ton nom ?

Sa question ne reçut aucune réponse, alors il tourna sa tête vers la vitre et jimin fredonna cet air qu'il aimait tant ; Arabesque No1 – Debussy. Alors que le bus s'arrêtait, et que jimin se levait pour en descendre. Le noiraud à ses côtés s'empara de son poignet une nouvelle fois. jimin ne compris pas, jusqu'à ce qu'il sente un papier se glisser sans sa main.

Et il avait disparu comme un fantôme.

Alors, lentement, il avait déplié ses doigts pour en sortir la feuille pliée.

min yoongi