Les souvenirs de l'enfance résonnent en échos brisés, fragments de rires éteints et de promesses qui se fanent. Petite, j'avais tendu la main, un cœur débordant d'innocence, espérant serrer les doigts chaleureux de l'amitié. Mais chaque caresse de l'affection se transformait en lames invisibles. On me jugeait sans procès, manipulatrice, disaient-ils, toxique, murmuraient leurs ombres. Et dans l'ombre, je grandissais, la haine brodée sur ma peau, tissant un voile qui me séparait du monde.
Pourtant, au fil des années, la vie, dans ses caprices, me fit croiser des âmes lumineuses. Des amis véritables, aux sourires sincères, aux gestes doux. Avec eux, l'amitié n'était plus un champ de bataille, mais un refuge. Ils m'ont appris la confiance, le partage sans calcul. Aujourd'hui encore, leur présence éclaire mes jours sombres, une preuve que la tendresse existe, même après tant de blessures.
Puis le destin, malicieux, m'offrait d'autres rencontres. Je croyais, je voulais croire que l'histoire s'écrirait différemment. Mais l'année dernière, le fil s'est rompu à nouveau, déchiré par un amour éphémère, une relation si fugace qu'elle ne dura qu'un battement de cils, mais assez forte pour souffler mon monde. Trahie, abandonnée pour un mirage, j'ai pleuré des nuits entières, la poitrine serrée par la douleur et la trahison.
Et pourtant, au cœur de la tempête, il y eut des âmes qui restèrent. Des mains tendues pour cueillir mes larmes, des voix murmurant l'espoir quand le silence devenait insupportable. Ces amis-là, gardiens de mon cœur meurtri, m'ont rappelé que malgré les cycles de souffrance, l'amour et la loyauté existent, cachés dans les détails, résilients face à l'inévitable retour des ombres.
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𝑳'𝑶𝒓𝒊𝒈𝒊𝒏𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝑵𝒖𝒊𝒕𝒔 𝒔𝒂𝒉𝒂𝒓𝒊𝒆𝒏𝒏𝒆𝒔
PoetryIl est le rêve éphémère qui danse dans mes nuits, une douce ombre qui habite mon cœur.