Bring Him To His Knees

Chapitre 26.

Draco agita sa baguette et accrocha une rangée de croquis en haut du mur d'enquête. Il avait passé la matinée avec l'artiste du département, fournissant des descriptions, et la plupart de l'après-midi à comparer les portraits préliminaires avec ses souvenirs.

Il recula d'un pas, les bras croisés, sa baguette tapotant son épaule tandis qu'il examinait les sept croquis. Tous représentaient des hommes qu'il avait vus au Rose Épineux à plusieurs reprises et qui correspondaient au profil général du tueur.

Draco repassa mentalement les nuits : sa première visite avec Hermione, lorsqu'elle avait mordu son cou en y laissant une marque ; la nuit où ils avaient observé la cire pendant qu'il la caressait, et où elle l'avait ensuite satisfait ; la nuit du Bal de la Rose, quand ils avaient joué ensemble, Draco la taquinant à maintes reprises avant de la rejoindre dans sa suite, où ils avaient fait l'amour pendant des heures ; et enfin, le samedi précédent, lorsqu'il l'avait recouverte de cire et l'avait revendiquée publiquement, lui procurant une expérience si intense qu'elle avait perdu connaissance.

Avant de laisser ces souvenirs le détourner complètement de son travail, il les rangea dans un coin de son esprit et se concentra de nouveau sur les croquis. Quatre des hommes étaient des habitués du club, et il se rappelait les avoir vus l'observer avec Hermione. Les trois autres étaient des employés.

« Des suspects, sergent ? » demanda Choudhury, se plaçant à ses côtés, suivi de Cotterill. « On va les convoquer pour les interroger ? »

Draco se frotta la mâchoire, puis secoua la tête. « Je ne pense pas qu'on aura besoin d'interroger la plupart d'entre eux, mais je ne veux pas les exclure complètement pour l'instant. Je refuse qu'on accuse notre enquête de la moindre négligence. Ce sont tous des possibilités, même si elles sont faibles, et c'est pour cela qu'ils sont sur la liste. »

Les stagiaires échangèrent un regard, menant une conversation silencieuse à coups d'expressions et d'inclinaisons de tête. Cotterill sembla perdre ce débat silencieux et soupira. « Sergent. Est-il possible que le tueur soit quelqu'un que vous... connaissez ? Peut-être même quelqu'un avec qui vous avez une certaine affinité ? Parce que— »

Draco tapota son avant-bras gauche, haussant un sourcil. « Parce qu'il tue des Nés-Moldus, le principal objectif de mes anciennes connaissances. »

Cotterill rougit et détourna le regard. « Je devais poser la question. »

« Oui. Et j'aurais fait pareil. N'ayez jamais peur de poser les questions difficiles. On ne doit pas laisser les émotions personnelles interférer avec nos devoirs. » Draco croisa le regard d'Hermione lorsqu'elle entra dans la salle de conférence, et il s'éloigna du mur d'enquête, dévoilant le croquis à l'extrémité de la rangée. « Voici mon principal suspect. »

Lorsqu'elle comprit de qui il s'agissait, Hermione eut une expression entre la surprise et l'attente. « Je t'avais dit qu'il me suivait cette semaine-là. »

Draco acquiesça. Il se dirigea vers la grande table, invitant les stagiaires à le rejoindre, et leur distribua des dossiers. « Edward Jessup, alias Geoffrey Barrington, Arthur Frith, Thomas Coleman. Principalement un pickpocket, avec quelques autres petits délits à son actif. En juin 1998, il a intensifié ses activités et a été arrêté pour avoir agressé John Allen et Ava Kelly, un couple de sang-mêlé. Condamné à un an à Azkaban, c'est là que je l'ai rencontré pour la première fois, donc tu as bien fait de poser la question, Cotterill. Il n'était pas exactement dans mes cercles, mais je le connaissais. »

Cotterill tambourina des doigts sur la table. « Ça fait un sacré saut vers le meurtre, à partir de simples vols à la tire. En général, il y a quelque chose qui les pousse à franchir ce cap. »