Devils Like to Dance Partie 3

419. Château fort

Écrit par HateWeasel

419. Château fort.

Alois regarda ses pieds et trembla d'excitation. Il entendait à peine à cause du vacarme de l'hélicoptère, même avec son casque. Il n'arrivait pas à se concentrer sur les arbres en-dessous alors qu'il était beaucoup trop anxieux vis-à-vis de ce qui allait se passer. D'un moment à l'autre, ils voleraient au-dessus d'un château suspect à Northampton, et il était impatient.

Ses gantelets étaient sortis et son pistolet chargé, plusieurs magazines de rechange sur lui. Les autres agents étaient eux aussi bien préparés, avec des cannons anti-monstre, des fusils, et même des épées. Ils avaient des bombes de romarin à utiliser seulement lorsque leur alliés démons seraient hors de portée, ainsi que différentes barrières. Deux démons, Sebastian et Alois, deux humains, Integra et Heinrich, deux vampires, Seras et Charlotte, un loup-garou, un sorcier, et un demi Dieu de la Mort remplissaient les deux hélicoptères, sans compter les pilotes, ce qui faisait une équipe de neuf. Le reste des troupes de renfort devait les retrouver au sol et il était armé de Faux de la Mort.

- Nous approchons notre destination, dit Hellsing via le canal. Préparez-vous à sauter !

Ainsi, les agents se mirent à déboucler leurs ceintures de sécurité, et la porte du véhicule s'ouvrit, la terre ferme se dévoilant entièrement en-dessous d'eux sous la lumière de la lune. Ceux qui ne pourraient pas survivre à une telle hauteur tout seul devaient faire équipe avec un être surnaturel pour descendre ; Integra avec Seras, Audrey avec Charlotte, Heinrich avec Amélie, et Dafydd avec Sebastian, puisque Alois n'était pas tout à fait confiant pour sauter. Sebastian regarda le blond pour le rassurer avant que la femme qui leur donnait des directives donne son dernier ordre :

- Sautez !

Alors, un par un, les soldats bondirent dans les airs, atterrissant sur le toit du château. Dès qu'ils eurent posé un pied, des démons communs présent dans la zone leur foncèrent immédiatement dessus avant de tomber sous les balles de l'équipe. Integra s'empressa de sortir une radio de sa poche.

- Monsieur Spears, nous y sommes, dit-elle. Commencez votre attaque.

- Affirmatif, répondit le Dieu de la Mort via la radio.

Le plan était simple : H.E.L.L.S.I.N.G attaquerait depuis en haut, et les Dieux de la Mort depuis le sol.

- Videz le château, ordonna Sir Integra à son équipe. Je ne veux pas qu'il reste un seul ennemi debout, c'est compris ?

- Oui, madame ! répondit la majorité du groupe, un "Oui, Sir" et "Oui, my lady" s'y rajoutant.

- Allons-y ! cria la femme en leur faisant signe de la suivre.

Ils se dirigèrent vers l'entrée la plus proche, terrassant tous les ennemis qu'ils voyaient.

Bien que leur cible principale soit Krampus, ils n'avaient pas d'autre choix que d'exterminer tous les démons qui se mettraient en travers de leur chemin. Faire tomber le chef ne ferait que les éparpiller, et quoique cela fusse une stratégie efficace dans une guerre normale, on ne parlait pas d'humains ici. Une fois éparpillés, ils s'enfuiraient et finiraient par rejoindre les villes les plus proches et dévoreraient tous les humains qu'ils verraient. C'était le comportement des démons communs, sans réel sens de soi. Sans nom, ils étaient de simples machines, et sans maître, des monstres.

Sebastian et Alois étaient devant tandis que Amélie et Charlotte couvraient l'arrière. Les deux démons se débarrassaient d'une bonne partie de leurs adversaires, nettoyant la route pour que les autres puissent passer. Ils tuaient tous démons que ces deux-là auraient raté. Alois s'arrêta, regardant à sa gauche une intersection.

- Des Annies à gauche ! cria-t-il en posant les yeux sur les créatures ; leurs visages vides et leurs armures mattes d'où le sang coulait à travers toutes les fentes.

La menace remit son pistolet dans son étui et se prépara à utiliser ses poings, mais il fut arrêté de justesse.

- Stop, Jim ! ordonna Integra, forçant le garçon à s'arrêter net. Seras ! Lance une salve de napalm sur elles !

- Oui, Sir ! répondit la Draculina en préparant son canon.

Elle maniait l'énorme arme de 30 millimètres avec aise, et la chargea comme demandé. Seras s'accroupit afin de mieux viser et tira.

BOOM ! Alors que Audrey, Dafydd, et Heinrich durent se boucher les oreilles à cause du bruit de l'explosion, le reste du groupe ne semblait pas dérangé, Integra incluse. Elle avait le comportement d'une personne qui aurait déjà vu cela des milliers de fois auparavant.

Le tir déchira les créatures comme si elles étaient en mousse, détruisant leurs armures aussi bien que la chair en-dessous. Les murs devinrent rouges, à l'exception des endroits où d'autres créatures se tenaient encore, malheureusement hors de portée. Au lieu de recharger, Seras attendit les ordres.

- Sebastian ! Nettoyez tout cela ! ordonna Integra et le majordome sourit.

- Oui, my lady, dit l'homme en s'occupant rapidement du reste des créatures.

Il était vraiment impressionnant qu'il réussisse à accomplir sa tâche sans mettre une seule goutte de sang sur son uniforme. Ses gants blancs, cependant, n'étaient pas épargnés, étant donné qu'éviter des gouttelettes de la substance à une telle distance était impossible. Il était évident que l'homme s'amusait, et d'une certaine manière, la menace blonde voulait sincèrement le rejoindre.

Non, Alois devait se concentrer. Il était venu ici avec un objectif précis en tête après des semaines de travail et d'une intense anxiété s'animant sous la surface de sa peau. Il n'allait pas se laisser aller maintenant. Pas encore. Pas avant qu'il ait vu le bleuté. Même si ses poings le démangeaient à l'idée d'un peu de violence, il ne pouvait pas se laisser aller à sa propre peur ; la peur d'être abandonné par le Phantomhive. Même s'il voulait se défouler pour se défendre, il avait appris de ses erreurs. Il n'était plus l'enfant apeuré qu'il avait été il y a plus de cent ans.

Ses pieds se mirent en mouvement, le long du couloir désormais dégagé, avec les autres, tout en suivant avec attention les ordres pour ne pas se laisser distraire. Il était si proche du but que c'en était presque maladif. Il pouvait sentir Ciel dans le bâtiment, et il voulait désespérément partir à sa recherche, mais il ne pouvait pas. Ciel devait faire confiance à Alois, à son jugement, et à son sang-froid, avec sa vie. Hors de question que le Macken trahisse cette confiance juste pour assouvir une impulsion.

Bien que le château soit vaste et semble sans fin, le groupe ne partirait pas tant qu'il n'aurait pas éliminer toutes les forces ennemies. Ils ne s'en iraient pas tant que les démons de la Black Annis vivraient. Et surtout, ils ne partiraient pas tant qu'ils n'auraient pas trouvé Ciel Phantomhive.