Chapitre 14

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Pdv Maeva

Aujourd'hui, un étrange événement me force à réagir. En quittant l'école, j'entends des voix familières. Je reconnais la bande de Dimitri, mais cette fois, quelque chose cloche. Ils ne sont pas ensemble, comme d'habitude. Leur comportement semble plus nerveux, plus tendu. Ils se lancent des regards furtifs, comme s'ils avaient peur de quelque chose.

Je m'approche lentement, mon cœur battant dans ma poitrine. L'un des garçons se détourne rapidement, tandis qu'un autre, plus imposant, me remarque et me fixe, les yeux pleins de reproches.

"T'es sûre que t'as rien remarqué ?" me demande-t-il d'un ton menaçant.

Je me fige. De quoi parle-t-il ? Mon regard se pose sur Dimitri, qui se trouve un peu plus loin. Il ne semble pas m'avoir vue. Mais cet échange me trouble profondément. Je sens que quelque chose de grave se joue, mais je n'ai pas assez d'informations pour comprendre l'ampleur de la situation.

Je me décide à m'approcher, mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, Dimitri me lance un regard glacial et s'éloigne précipitamment. Je reste là, figée, la tête pleine de questions. Pourquoi a-t-il agi de cette manière ? Et surtout, pourquoi cette tension palpable ?

Je rentre chez moi dans un état de confusion total. Mon frère est là, comme d'habitude, mais il remarque immédiatement mon trouble.

"Maeva, ça va ?" me demande-t-il en fronçant les sourcils.

"Oui, ça va," je réponds, bien que je sache que mon visage trahit la vérité. "C'est juste... des trucs à l'école."

Mais lui, il me connaît trop bien. Il ne semble pas convaincu.

"Tu sais, tu peux me parler si quelque chose te tracasse. Ce n'est pas un problème." Il fait une pause, me regardant d'un air sérieux. "Tu peux me dire si tu te sens en danger."

Je détourne les yeux, l'inquiétude qui m'envahit se manifestant par un léger tremblement de mes mains.

"Non, tout va bien. Je..." Je me coupe, incapable de finir ma phrase. Les mots me manquent.

Mon frère se rapproche et me prend dans ses bras, un geste protecteur. Je ferme les yeux un instant, cherchant du réconfort, mais il me semble que je ne peux plus lui en parler. Je ne sais même pas par où commencer. Et plus le temps passe, plus je réalise que ce que je ressens n'est pas simplement dû à la pression des études ou à mes relations avec Dimitri. C'est quelque chose de plus vaste, un danger invisible qui plane sur moi, et je n'arrive pas à en saisir les contours.

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