Boucle meurtrière||KARMAXOC

LEÇON 10|| AMIES

—Demain Asami tu ne prévois rien. Je t'emmène faire du shopping !

本当に人を盲目的に信じることができるのでしょうか ?

Asami Kuroichi

Asami n'aurait jamais pensé que sa mère puisse l'autoriser à sortir pour une raison aussi futile. Peut-être elle-même était occupé ou avait besoin de solitude puisqu'elle avait envoyé Hiro chez l'un de ses camarades de classe.

Le taxi avait déposé la jeune fille devant un gigantesque centre commercial. Elle attendait la brune, assise sur un banc. Les passants se bousculaient devant elle dans un brouhaha continuel. 

Pour passer le temps, Asami décida d'ouvrir les messages du groupe de classe et les fit défiler devant ses yeux. Tous sans importance, ils avaient pour sujet; « j'crois qu'on a pas anglais demain » ou encore « qui c'est qui a noté les exos de maths ? ». Aucun intérêt.

—Asami !

L'intéressée releva la tête. Hana Mirefuta accourait vers elle. Elle se leva et attendit que la nouvelle venue arrive à sa hauteur.

—Contente que tu aies pu venir ! fit-elle d'un ton joyeux en agrippant ses mains. On a un programme très chargé !

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Asami apprit bien vite que l'enthousiasme de sa camarade ne pouvait déteindre sur elle. Mirefuta parlait de façon animée et détaillée, la jeune Kuroichi avait du mal à la suivre.

D'un certain angle, la noiraude admirait la façon que Mirefuta avait pour s'exprimer. Ses mots gais et ses gestes pleins de vie la fascinaient, elle qui n'était pas en mesure d'exprimer naturellement et réellement un sentiment joyeux. Son éducation y était, sans aucun doute, pour quelque chose.

Asami et Hiro savaient que le lien unissant leurs géniteurs ne pouvait être d'amour. S'ils étaient nés ce n'était que par intérêt. Leurs parents avaient besoin de descendants à qui transmettre leurs gênes et leur savoir. Sans doute le père n'y voyait plus de bénéfice car il avait cesser de leur rendre visite depuis trois ans déjà.

Asami et Hiro ne le regrettaient pas. Son savoir n'était pas enseigné de manière agréable. Il les terrifiait presque autant que la mère.

Le pus dur était que ses yeux ne reflétaient rien. Son sourire éternel ne signifiait rien  non plus et ses yeux noirs n'étaient qu'un néant infini.

Où était-il désormais ? Sans doute volatilisé dans la nature et loin de ce monde, Asami préférait se tenir à cette version. L'oublier, lui aussi, lui serait bénéfique.

Inconsciemment peut-être, la jeune fille l'associait à Karma Akabane. Sur de nombreux points son géniteur et le rouquin se ressemblaient. Du moins, de son point de vue. Elle ne savait pas si Hiro avait déjà fait le rapprochement.

—Dis-moi, Asami. Karma t'appelle bien « Miss Dark », non ?

Mirefuta avait sorti la noiraude de ses pensées. Elles étaient assises autour d'une table, dans une pâtisserie.

Le gâteau au chocolat d'Asami était à moitié dévoré et sa fourchette plantée en plein milieu. Quant à l'autre, elle avalait régulièrement un morceau de sa tartelette à la framboise.

—Oui, pourquoi ?

—Et toi, il ne t'ai jamais venu à l'esprit de lui donner un surnom ?

Asami avait l'impression que Mirefuta parlait au hasard, comme pour alimenter la conversation. Elle avait sans doute déduit qu'il ne fallait pas compter sur la jeune Kuroichi pour espérer engager quelques mots.

—Parfois, avoua celle-ci. J'ai choisi « Poivron Rouge » pour l'instant mais il est possible que ça change...

D'habitude, Asami ne parlait pas autant. Elle ne donnait pas non plus autant de détails. Peu à peu, certaines personnes franchissaient le mur qu'elle avait dressé entre le monde et elle.

—« Poivron Rouge », répéta Mirefuta. C'est un peu long, non ? Que dirais-tu de... « Strawberry » ?

Karma était souvent vu buvant du lait à la fraise et puis... Asami détestait les fraises. Ce raisonnement la fit sourire.

—Surnom approuvé. Toi et moi je sens qu'on va bien s'entendre, Mirefuta.

—Tant mieux, renifla l'intéressée. Toi aussi tu me plais, Asami. Et je pense qu'on peut en déduire qu'à partir de maintenant, nous sommes amies.

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