L'Inconnu du Tribunal

Chapitre 5 : Deuxième Malheurs

Je stresse énormément et supplie dans ma tête que l'ascenseur aille plus vite.

Quand il s'ouvre, j'appuie sur le bouton de mon étage et sur celui pour fermer la porte.

Je vois un homme tout en noir, seuls ses yeux sont visibles. Il s’approche de moi.

Je le vois sourire derrière sa cagoule.

Je supplie encore l'ascenseur de se dépêcher, et il finit par se fermer.

Juste avant que les portes ne se ferment complètement, j’entends l’homme murmurer contre l’ascenseur :

— À bientôt, Melisa…

Je me fige en entendant ces mots, et des larmes coulent sur mes joues.

Quand la porte s'ouvre à mon étage, je me dirige rapidement vers ma porte, tremblante en sortant ma carte pour l’ouvrir.

Quand je réussis enfin à ouvrir, je referme la porte précipitamment.

Je me laisse tomber par terre et éclate en sanglots.

Pourquoi ça m’arrive à moi ?!

Pourquoi pas quelqu’un d’autre ?!

Je continue de pleurer, en pensant aux filles.

Je dois les appeler.

Je prends mon téléphone dans mon sac et compose le numéro du groupe.

Elles répondent immédiatement en me voyant. Elles me saluent, mais Clémence commence à s’énerver contre Eymen en me voyant pleurer.

Je dis alors, en sanglotant :

— Ce n’est pas lui !

Personne ne dit rien. Iris prend la parole, intriguée :

— Alors, c’est qui ?

— Je ne sais pas ! Mais en entrant dans l’ascenseur, j’ai senti sa présence. Comme en France… et c’était réel, ce que j’ai ressenti ! Un homme m’a suivi. Je me suis précipitée dans l’ascenseur pendant qu’il avançait vers moi. Et juste avant que les portes se ferment, il a dit : "À bientôt, Melisa…"

Clémence et Iris restent silencieuses, tandis que je continue de pleurer.

— Pourquoi moi, s’il vous plaît ? Dites-moi ! Pourquoi sur toute la Terre, ces personnes décident de s’en prendre à moi ?!

Clémence essaie de me calmer :

— Ne t’inquiète pas, Melisa, on va trouver une solution…

— Il n’y a pas de solution ! La seule solution, c’est qu’il me trouve et me tue ! dis-je, en haussant la voix.

Iris, en sanglotant, ajoute :

— Je ne veux pas te perdre, Melisa ! Donc oui, on va trouver une solution, et tu ne mourras pas !

Personne ne parle pendant quelques minutes. Puis Clémence propose, joyeuse :

— Et si tu en parlais à l’accueil ? Ils pourront peut-être t’aider.

Iris approuve cette idée, et je réfléchis.

En vrai, peut-être qu’ils pourront m’aider…

— Tu as raison, peut-être qu’ils pourront faire quelque chose, dis-je, un peu plus joyeuse.

Iris, plus sérieuse, conseille :

— Reste dans l’appartement un moment, pour ta sécurité. Ensuite, va à l’accueil.