Les héritiers du trône -2-suite du livre " les royaumes opposés "

Chapitre 2

Eleyna
Je n'avais pas réussi à dormir de la nuit, j'étais trop anxieuse pour cela.
À mon réveil, une vingtaine de domestiques courait dans ma chambre.
— Madame, votre bain est prêt ! Dit une jeune femme à peine plus âgée que moi.
Je me levai lentement de mon lit et me dirigeai vers la salle de bain qui était reliée à ma chambre.
Ma robe était accrochée à un cintre dans le coin de la pièce.
Elle était d'une beauté incroyable.
Elle était longue et d'un blanc étincelant. Elle était serrée jusqu'à mis corps, puis elle retombait comme un rideau de lumière. Le corset était fait de dentelle.
Des stras ornent mon corset sur toute sa largeur. Une traîne de quelques mètres y était ajoutée pour donner un effet de cap
Je sortis aussitôt de mon bain et l'enfilai avec l'aide de deux domestiques.
Elle m'allait comme un gant !
Cinq autres femmes entrèrent dans la pièce et commencèrent à me faire un maquillage éclatant et à me faire un chignon rempli de fleurs.
Ma mise en beauté avait duré 3 h, je n'avais guère vu le temps passer.
Je sors de ma chambre, le regard confiant, je me sens plus grande. Certes, vous me diriez que c'est normal avec des escarpins de 15 cm.
Mais cette fois, c'est différent, je me sens fier.
L'adrénaline parcourt mon corps à une vitesse affolante.
Je descends les marches de l'escalier principal en essayant de ne pas trébucher. Les invités se lèvent et se tournent dans ma direction.
J'essaie de retenir, la rougeur s'emparait de mes joues en vain.
Le peuple du Paradis est réuni pour moi !
Je ne peux m'empêcher de les regarder, ils sont si nombreux.
Dans quelques minutes, leur destin sera entre mes mains.
L'allée est longue et somptueuse. Les poutres blanches sont entourées de lierre et de rose blanche. Les bancs sur lesquels sont assis les habitants sont d'un blanc nacré magnifique.
Je monte sur l'estrade et me tourne vers le peuple. Le regard montre leur incompréhension.
À côté de moi ne se tenait aucun homme, aucun futur roi.
Le peuple échange quelques regards critiques. Un garde s'approche de ma mère et lui dit les dernières nouvelles.
Le peuple parlait en me montrant du doigt.
- Votre Majesté, nous avons un problème au niveau de la côte nord. Nous avons remarqué dans le fleuve une substance bleue. Un de nos gardes en a bu. Depuis, il n'est plus le même, il a essayé de nous tuer. Il se trouve actuellement en prison sous haute surveillance dans les donjons du palais. Dit le garde.
Ma mère pose un regard inquiet sur moi en entendant le peuple me critiquer. Elle me fait un signe de la tête.
- Silence !
Le peuple se tue sous ma voix.
— Comme vous l'avez remarqué, aucun homme n'est à mes côtés. Je ne suis pas mariée. Et cela est mon choix. Je compte régner toute seule !
Des murmures résonnent dans la salle.
Mon regard se pose sur la seule personne qui ne parlait pas de moi.
Je connaissais ce visage, c'était...
Ma mère me donna un coup de coude et me tendit la couronne, je la pose à sur ma tête en observant l'homme au fond de la salle.
Il sourit !
Il semblait être le seul à être heureux pour moi.
Un garde court dans sa direction.
Ce visage, cette tenue, cette posture...
— Attention Aiden !
Tout le monde se retourne vers lui. Ces longues ailes noires se déployaient derrière lui. Il repousse les gardes.
Le peuple hurle et part dans toutes les directions.
— C'est le nouveau roi des enfers ! S'écrit ma mère. Arrêtez-le !
— Non !
Tout le monde se retourne vers moi. Ce mot était sorti tout seul.
Aiden prend son envol et atterrit sur l'estrade en face de moi.
— Votre Majesté. Dit-il avec un sourire en coin.
Des gardes lui sautent dessus et lui mettent des menottes et une cape sur ses ailes pour les empêcher de battre. Il le force à s'asseoir devant moi et à faire une révérence.
— Le peuple a été évacué. Dis un garde à ma mère.
— Relevez-le ! ordonné-je.
Les gardes s'exécutent sous mes ordres. Pourquoi était-il là ?