Vingt-trois

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J'en ai marre d'être usée, j'em ai marre des gens, j'en ai marre de ce mépris, de ce sentiment de haine, cette bouffée infernale. J'en ai marre de survivre, j'en ai marre de faire semblant, j'en ai marre d'avoir marre. Je sais, c'est complètement stupide ce que je dis. Mais, il y'a trop de choses dans ma tête et dans mon âme, je mets tout en vrax et le soir tard la nuit, tout remonte à la surface, mes pensées s'entremêlent, s'emtrechoquent parfois. Puis, ça me fait des bleus, alors pendant cinq minutes je comtemple ces bleus. Je m'émerveille devant leurs couleurs puis, tout revient. Je pleure sans pleurer, les larmes ne sortent plus, j'ai trop pleuré, tout est sortit, c'est comme si mon corps m'interdisait de pleurer. Alors, je vomis. Vous savez? Pour que tout ce poids s'en aille. Mais, il est toujours là, ici, encré en moi.
Ce vide.
Ça me ronge, ça me bouffe, ça me prend par la gorge et ça m'étouffe. Ça me rend complètement dingue, complètement hystérique. Ça me fait tourner la tête. J'aimerais juste un semblant de bonheur. Rien du tout, à peine. Juste un tout petit peu. Pour que ce maudit vide s'en aille, le temps d'une heure.

"Anaé?"

Je lève la tête vers ma mère qui me sortait de mes pensées les plus dévastatrices.

"Hm?"

Elle me sourit.

"Tu es sûre de vouloir y aller?"

Je lui souris brievement.

"Oui, oui. Ne t'en fais pas, ça ira."

Elle mit sa main sur mon épaule.

"Les médecins ont dit que tu pouvais rester plusieurs semaines sans aller en cours Anaé."

Je souris.

"Oui, je sais. Mais, il faut bien que j'aille en cours maman."

Elle me fit un baisé sur le front.

"D'accord, je dois aller au travail moi aussi. Passe une bonne journée ma chérie. Je t'aime."

Je jète un coup d'oeil à l'heure et vis qu'il est aussi l'heure pour moi d'y aller. Je pris mon sac et marcha jusqu'au lycée.
Vous savez, on passe toute sa vie à se lever pour étudier ou bien pour aller travailler. Au fur et à mesure que le temps passe, l'épuisement se fait. Petit à petit jusqu'à ce que l'on vieillisse, notre visage devient fermé, notre souffle bientôt coupé et puis, un jour on ne se lève plus. Les gens diront que mes pensées sont triste et péssimistes mais, c'est la vérité. La vie est ainsi.

Ça fait depuis ma sortie de l'hôpital que je n'ai pas vu Zayn. C'est à dire deux semaines. Il m'a envoyé un message le jour de ma sortie et puis, plus rien. Comme si, maintenant que je suis sortie, il s'en fiche. Nitre relation est comme les montagnes russes. On monte. On monte. Encore. Toujours plus haut. Puis, d'un coup on se casse la gueule. Et on recommence.

À ce moment, je priais pour une seule chose. Et cette chose, je me la répètait sans cesse dans la tête.

"Bébé, s'il te plait ne m'abandonne pas."

Paper hearts. [Z.M] Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant