Martina

Chapitre 6: Des tensions aux révélations

PDV Pablo

Ils se sont tous foutus de ma gueule, surtout elle. Je mets ma main sur son cou et la serre le plus fort possible. Elle tente de se libérer, mais elle n'y parvient pas.
L'inconnue sort un couteau de je ne sais où. Je relâche Martina, après tout, on ne sait pas ce qu'elle est capable de faire. Martina est à quatre pattes sur le sol, essoufflée.
Elsa éloigne Martina de moi et tente de la rassurer, pendant que l'inconnue s'approche de moi d'un air énervé.
Elle me pousse contre le mur. Je ne dis rien.

- Tente encore une fois de toucher Martina ou Elsa, et je ne me gênerai pas pour utiliser ce couteau et te torturer, dit-elle tout en me caressant le visage avec son arme.

Je ne bronche pas et sors de la maison.

PDV Martina

Je n'y crois pas... On n'avait pas envisagé ce scénario. Je savais que ça allait l'énerver, mais je ne pensais pas qu'il serait violent à ce point. Camila m'a sauvé la vie.

- Désolée pour cette soirée catastrophique.

- Ne t'excuse pas, Martina, tu n'y es pour rien. Ce type est un gros con, c'est tout.

Elle me prit dans ses bras. Ça me faisait du bien. Le repas qu'Elsa avait préparé était prêt, et même si cette histoire m'a coupé l'appétit, je mange un peu. Elle avait fait un gratin dauphinois avec du bœuf. C'était à croquer !

PDV Elsa

- Il faut que tu portes plainte contre lui.

Elle s'arrêta de manger et me répondit :

- Pas la peine, c'est rien. On passe à autre chose.

Heureusement que Camila était là. Elle lui expliqua que ça pouvait l'aider et que, si elle avait peur, on irait toutes les trois ensemble.
Elle accepta. De toute façon, elle n'avait pas le choix. C'était pour son bien.

PDV Camila

Nous montons toutes les deux dans sa chambre. Elsa était rentrée chez elle, mais elle reviendra demain matin pour qu'on aille au poste de police. Martina est très tendue, je le sens. Je vais essayer de la détendre un peu.

- Tu veux un massage, Martina ?

- Hmm... Comment refuser une telle proposition, me dit-elle avec un sourire.

Ça faisait du bien de revoir un petit sourire se déposer sur ses lèvres.
Elle s'allongea en sous-vêtements sur son lit. Avec son autorisation, je détache son soutien-gorge pour accéder à l'entièreté de son dos. J'applique de l'huile de massage au monoï et commence doucement des mouvements de haut en bas. Un léger gémissement sort de sa bouche, ce qui me fait sourire. Je continue mes mouvements, ajoutant des cercles.
Elle me demande de descendre encore plus bas. J'étais au niveau de ses hanches, qui suivaient les mouvements de mon massage.

Après avoir terminé, je rattache son soutien-gorge avec précaution. J'étais toujours au-dessus d'elle. Je m'apprêtais à me détacher de son corps quand, soudain, elle se retourne, m'agrippe avec ses jambes pour m'empêcher de partir, et me chuchote :

- Maintenant, c'est à moi de prendre soin de toi.

Je ne vous raconte pas l'effet que ça m'a fait à ce moment-là.
Elle me plaque contre le lit. Je me retrouve sous elle. Elle pose ses lèvres sur mon cou. Je sens la chaleur de son corps contre ma peau, tandis que mes mains se déposent dans le bas de son dos. Elle arrête d'embrasser mon cou, me regarde intensément dans les yeux. Ses lèvres me supplient de l'embrasser, mais je ne céderai pas. Tout son corps en demande plus. Désolée, Martina, mais j'adore faire attendre mes partenaires.

PDV Martina

Bordel... Elle fait quoi ? Je lui montre qu'elle peut me dévorer et elle me regarde ! Elle veut jouer ? On va jouer. Quand on ne me donne pas ce que je veux, je peux devenir une vraie peste.
Je me recule de sa tête et me mets à califourchon sur elle. Sous cet effet, elle se mordille la lèvre inconsciemment. Elle ne s'y attendait pas, je pense. Je commence des mouvements de haut en bas. Je sens son bassin se contracter.
Je me jette à son cou, sa respiration augmente, et de petits gémissements sortent de sa bouche de temps en temps.
Ses mains se posent sur mes hanches, guidant le rythme qui lui convient. Elle se redresse et pose ses mains derrière ma nuque. Nos lèvres se rapprochent dangereusement. Enfin, elle décide de m'embrasser. Pendant ce baiser, je ressens tout ce qu'elle éprouve à ce moment : excitation, désir, amour...
Je sens qu'elle n'en peut plus.

Je me détache de son corps et me pose à côté d'elle.

- Bonne nuit, Camila, dis-je avec un clin d'œil et un sourire narquois, fière de ce que je lui fais subir.

- Tu es sérieuse, Martina ?

- Très sérieuse !

Elle s'approche de mes lèvres, me prend par les hanches et me chuchote dans l'oreille, avec un sourire :

- Tu vas le regretter.

PDV Camila

Elle m'a eue. C'est de ma faute. J'ai voulu jouer, j'ai perdu. Maintenant, je vais essayer de dormir. Je dis bien "essayer".

Le lendemain matin, Martina était déjà réveillée. Elle n'a pas dû passer une excellente nuit, malgré notre soirée alléchante. Elsa venait d'arriver, et nous avons pris la route. Elsa conduisait, s'ambiancant sur les musiques à la radio. Martina, elle, était silencieuse, assise à côté de moi. Je lui tiens la main. Elle me lance un sourire. Vous voyez ce sourire qu'on vous adresse pour vous rassurer, mais qui, au fond, ne le pense pas ? C'est celui qu'elle m'a donné.
Je peux comprendre que l'idée de reparler de l'histoire à la police ne l'enchante pas.

PDV Martina

Arrivée au poste de police de Barcelone, je suis accueillie par une dame (ravissante d'ailleurs, mais ce n'est pas le sujet). Je lui explique la raison de ma plainte. Elle me pose plein de questions : "Qui ? Quand ? Pourquoi ?", etc. C'étaient des questions dignes d'un interrogatoire. Après tout, elle ne faisait que son travail. Elle recueille les témoignages des témoins (Elsa et Camila). Suite à cela, elle nous dit qu'elle envoie le dépôt de plainte et que, dans quelques jours, nous aurons une réponse pour savoir si elle sera classée sans suite ou non.

En sortant du poste de police, je reçois un coup de fil de ma mère.

- Allô, Martina ? On ne rentrera pas mardi finalement... On a eu un accident.

Suite dans le prochain chapitre.

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