faux poètes.

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Ship : heejake Résumé : c'que j'aime la vie quand t'es dans les parages, à jouer aux faux poètes pour faire entendre mon cœur amoureux

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Ship : heejake
Résumé : c'que j'aime la vie quand t'es dans les parages, à jouer aux faux poètes pour faire entendre mon cœur amoureux.

Keshi - Limbo.

Partie unique.

L'écume mousseuse s'abat sur la plage. Il fait chaud, la houle frappe, balaye sur son passage la chaleur harassante de la haute saison. Ça rit, danse sous le jet d'eau du tuyau d'arrosage à la station essence. Un chien aboie, tenu en laisse par son maitre. Le bitume brûle sous la paume des pieds, l'ombre des feuilles des palmiers s'étend, protège les corps de la braise des derniers rayons.

Il est là sur la plage, teint brunie par le soleil, se laissant caresser par la brise crépusculaire. Sa tignasse blonde s'envole au gré du vent porté par les vagues. Il sent la mer, la peau de sel, les yeux océans, les perles sur le corps et le débardeur en maille.

Cette vision me donne envie d'user de mon crayon, griffonner sur le papier pâle les traits de son visage ; jouer avec les ombres en y calquant sa silhouette. Or pas de matériel sous la main, appartement trop loin, la flemme d'y retourner.

Pas de bol, je continue ma marche, me fondant dans la gaieté des citadins. Mes pieds s'enfoncent dans les grains de sable qui se faufilent entre mes orteils. Sensation exquise, une impression de sérénité.

Les vagues montent, poussées par le vent, un peu plus hautes à chaque minutes. Bientôt, la mer atteint mes pieds. L'eau glacial me fait frissonner. Le sel au sein de l'air humidifié se colle à ma peau. Un trait fin se trace ; là où le ciel et la mer s'embrassent.

Jake remarque ma présence, se tourne et me sourit, puis m'invite en silence à m'asseoir. Dans une position confortable, nous fixons ce point lointain appelé horizon. Nous cherchons dans la voûte qui se couvre de noirceur, ces ampoules lumineuses nommées étoiles.

Et dans un souffle, il me lance.

" J'me lasserai jamais de cette vision. "

Dans tes yeux il y avait aussi les étoiles. Elles scintillaient, s'émerveillaient devant le vaste étendue d'eau. Et te voir aimer la mer, me rappelle à quel point je t'aime.

" C'est sûr. Tu passes toutes tes soirées ici. "

" Tu comprends pas. 'Y a un truc avec l'eau. C'est comme l'espace qui se font avec la terre. "

Je ricane. À nous deux, nous connaissons les mots qu'on aligne avec maladresse. Deux pauvres jeunes adultes qui s'aventurent sur les frasques de Molière. On empile les phrases, croyant les manier avec suavité.

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