Mes patins dansent en rythme sur la glace, il glisse délicatement en même temps que mes jambes se soulèvent sous les figures que je produis. Mon pouls résonne dans mes oreilles et mon corps surchauffe sous l'activité que je pratique. Il n'y a que ça qui me fait sentir vivante. La musique et la glace. Savoir que quand s'écroule autour de moi, mais que le patinage m'aide à surmonter chacune de mes angoisses m'aide à vivre plus facilement.
Je ne pourrais jamais me lasser de cette sensation enivrante que prend mon corps quand, seul sur la glace, je bouge telle une étoile filante. La vitesse de mes membres ne me fait pas peur une seule seconde. Je vais même plus vite au rythme que la musique bouge.
Dans c'est moment là j'écoute la douce voix de ma abuelita qui me disait que j'étais d'une beauté enivrante sur la glace. Je me sens encore plus forte, encore plus invincible. Ici, je suis dans mon monde et personne ne peut m'abattre. Du moins c'est ce que je me disais avant que la musique ne soit violemment coupée.
- Je t'ai fait peur ma poupée ? Me siffle une voix bien trop familière à mon goût.
Je tourne la tête en sa direction et le visage confirme mes doutes. Chose qui vient de vraiment pas me plaire. Les cheveux blonds mis long de mon ex, lui couvre une partie du visage, car sa raie est plus centrée vers la gauche. Il tient dans ses mains une petite boite avec ce que j'imagine être mon argent.
- Pourquoi tu es la Carter ? Je croyais t'avoir dit que je ne voulais pas te voir dans les parages.
- Dis-moi, depuis quand j'écoute ce que tu me dis poupée ?
Son ton se veut menaçant, mais je connais Carter et plus qu'il ne le pense. J'ai vu chacune des facettes de son caractère. Plus rien ne me fait peur. Je n'ai plus aucune crainte envers cet homme n'y plus aucune confiance. Il m'a vidé de toute émotion à son égard.
Je lui lance un regard sévère. Il a raison, il n'a jamais écouté ce que je lui demandais. Et je sais que rien de ce que je pourrais dire où faire ne changera ça. Je n'ai que 19 ans et je suis seul dans ce quartier dangereux. Carter a conscience qu'il est le seul bouclier que j'ai pu me faire. Il en joue. Sans lui, je ne compte même pas le nombre de fois où j'aurais pu mourir.
Je déteste l'idée que c'est lui l'homme qui doit rester près de moi. Mais tous les jours, une nouvelle fille meurt dans les parages. Hier, une petite fille de 12 ans est décédée d'une balle dans la poitrine en descendant ses poubelles. Ça, c'est passer pas loin de chez moi.
- On rentre. Ordonne-t-il d'un ton bien autoritaire.
C'est en marchant dans les rues de Marina que je remarque a qu'elle point tout ici est corrompu par la drogue. La vision des maisons qui s'offre à moi me dégoûte presque. Tout est insalubre, ça put et des seringues de drogues traîne encore dehors. Je me dis que les petits du quartier pourraient passer par là et tomber dessus. Mais je reviens vite à la raison. Aucun parent responsable ne laisserait son enfant seul ici.
- Il parait que la mafia des Torres prend de plus en plus de terrain. Il pèse quoi ? Une trentaine de milliards à l'heure actuelle ? Dis-je en essayant de lancer une pique à Carter.
Je ne le fais pas pour être méchante avec lui ou pour me créer des problèmes quelconques. Non, je le fais dans l'espoir de lui ouvrir les yeux. J'aimerais qu'il comprenne que son idée n'était peut-être pas la bonne et qu'il devrait arrêter.
- Ils ont eu East Village de ce que j'ai entendu.
- Tu essayes de faire quoi là, Évelyne ?
- Bah, rien, je voudrais juste que tu comprennes que ce que tu fais n'est peut-être pas une idée de génie. J'ai entendu dire que le fils de Tadéo était bien pire que lui. Il nous tuera de son froid quand il apprendra ce que nous faisions sur son territoire ?
- Ne t'en fais pas pour moi poupée. Le territoire sera très bientôt à moi !
Mais il est fou ce type ? Quand est-ce qu'il va revenir à la réalité ? Aussi brute soit-elle !
- Tu rigoles, j'espère ? Non mais sérieux Carter, tu n'arrives même pas à vendre ta drogue au quart du quartier de Marina. Le serpent lui a littéralement tout Marina. Son affaire dure depuis des années ! Avant, il y avait son père et avant ça le père de son père. Le Mexique est corrompu par son cartel. Mais toi, tu penses que du haut de tes 19 ans, tu peux tout arrêter ?
Sa mâchoire se crispe, je comprends qu'il ne supporte pas les remarques que je me permets de faire sur son bisness.
- Ne t'en fais pas Evy. Je gère tout. Et quad, je l'aurais dépassé, je te promets de t'épouser.
Mon sang se glace soudainement dans mon corps. Mes poings se serrent alors que lui sourit comme si ce qu'il venait de dire n'était pas quelque chose de tout à fait effroyable. Moi épouser ce type ? Au grand jamais !
- Je ne veux pas t'épouser Carter, oublie cette idée. Je te conseille fortement de ne plus penser que l'idée que tu as eue, je n'y crois pas vraiment à ce projet.
Nous arrivons devant la porte du hall de mon immeuble. J'en profite donc pour me détacher du bras de Carter et passe la clé dans la serrure. Carter me guette d'un œil offensé. Avant de lâcher méchamment.
- Tu le deviendras. Avec ou sans ton putain d'accord Evy ! Rappelle-toi bien que tu n'as personne ici, dans cette ville. Et quand ce quartier sera sous mon emprise, mais que je ne t'ai pas comme femme, je prendrais ta mère et de mes propres mains, je la tuerais sous tes yeux. Tu m'as compris ? Siffle-t-il bien plus qu'énerver.
Un frisson parcourt mon échine. Je déverrouille rapidement la porte en essayant d'oublier les paroles de mon ex. Mon cœur tambourine fort dans ma poitrine rien qu'à l'idée de perdre ma mère à cause des mauvais choix que j'ai pu faire.
- Je te veux demain soir au QG, sois là-bas à 22 heures sans faute. Je hoche doucement la tête toute en le regardant s'éloigner en coinçant une cigarette entre ses lèvres. Je ne le regarde pas plus et monte jusqu'à mon chez moi. J'espère bien dormir pour ensuite pouvoir assurée demain. Évidement je demanderais l'aide de Lou.
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Deal
RomanceÉvelyne 19 ans, vie une vie marquer par les mensonges de sa mère. En apparence calme et discrète, elle sait que sa mère garde un très grand secret. Secret qu'elle n'a jamais oser percer et qui pourrais lui couter la vie. Mais alors qu'elle commenc...