Chapitre 1 : Nouvelle à Poudlard

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En ce premier septembre 1977, une jeune fille chargée de ses bagages remontait entre les voies 9 et 10 de la gare de King's Cross, afin de trouver son train. C'était la première fois qu'elle venait là, mais elle savait exactement quoi faire. Sa marraine lui avait tout indiqué et courir vers un mur ne lui faisait pas peur. Elle marcha donc jusqu'à l'endroit indiqué et se retrouva bientôt sur la voie 9 ¾. Là, elle vit de nombreux sorciers et sorcières qui allaient et venaient pour dire au revoir à leur famille. La jeune fille ressentit un pincement au cœur, elle se sentait si seule...

Ayant rangé ses affaires dans le train, elle trouva un compartiment vide où elle prit place. Regardant par la fenêtre, la jeune fille put voir son reflet. De longs cheveux noirs et ondulés encadraient son visage fin et autrefois si souriant. Ses yeux étaient d'un bleu d'eau pâle et elle savait les mettre en valeur par un maquillage noir. Son regard était quelque chose qu'elle aimait le plus chez elle, pas seulement parce qu'il faisait chavirer les cœurs, mais surtout parce que son père et son petit frère possédaient le même, et qu'elle avait l'impression de les voir quand elle se regardait dans un miroir. Elle mit une main sur son visage en constatant qu'elle avait vieilli ; non pas qu'elle se trouva toute ridée, non, elle avait mûri en l'espace d'un mois qui fût bien douloureux.

Le train siffla et démarra. Elle put voir sur le quai toutes ces familles qui, les larmes aux yeux pour certains, regardaient leurs enfants partir en leur faisant des signes de la main. Les temps étaient durs en cette époque de guerre, et il était devenu plus difficile de dire au revoir. Désormais, une peur s'était installée ; celle de ne plus jamais retrouver ses proches.

La porte du compartiment s'ouvrit et la sortit de sa rêverie. Une jeune fille se trouvait sur le seuil. Elle possédait des cheveux châtains mi-long qui étaient retenus en un chignon d'où s'échappaient quelques mèches rebelles. Ses yeux en amandes étaient de couleur noisette et un grand sourire faisait rayonner son doux visage :

- Est-ce que je peux m'asseoir ? demanda-t-elle.

- Bien sûr.

La nouvelle venue prit place et commença à engager à la conversation :

- Je m'appelle Célia Galdren, je suis à Serdaigle.

- Moi c'est Lowyn, répondit la brune. Mais par contre, je ne sais pas encore dans quelle maison je serai...

- C'est bien ce que je pensais. Je ne t'avais jamais vue à Poudlard avant, j'imagine que tu n'es pas en première année !

Lowyn se mit à rire avant de répondre :

- Oh non ! J'ai déjà bien commencé mes études, mais à l'Académie de Beauxbâtons. Je ne suis ici que pour obtenir mes ASPIC.

- Ah ! Tu avais donc envie de découvrir Poudlard ?

- Oui et non. Disons que j'ai récemment quitté la France pour emménager chez ma marraine.

Lowyn s'arrêta là. Elle ne voulait pas entrer dans les détails... personne ne devait savoir. Apparemment Célia avait compris qu'elle venait de toucher un sujet délicat, du coup elle décida de ne pas s'étendre sur la discussion. Les deux jeunes filles apprirent à se connaître avec différentes conversations. Célia n'avait que son père de sorcier dans sa famille et elle avait été contente d'apprendre qu'elle avait hérité de ses pouvoirs magiques, pouvant ainsi faire partie du monde des sorciers. Elle avait toujours considéré Poudlard comme étant l'endroit le plus magique qui puisse être. Elle raconta également qu'elle trouvait que le temps était vite passé et qu'elle était un peu triste que cette année soit la dernière... Lowyn, quant à elle, ne parla pas trop d'elle-même et de ce qu'elle avait vécu. Célia remarqua qu'elle possédait un léger accent français quand elle parlait et elle trouvait ça joli. Apparemment, Lowyn avait souvent passé ses vacances en Angleterre avec sa famille. Durant ces séjours, ses parents avaient insisté pour qu'ils parlent seulement en anglais pour mieux se familiariser avec le pays qu'ils disaient. Selon Lowyn, c'était plus une excuse pour qu'ils puissent maîtriser cette langue si couramment utilisée ce qui, à l'heure actuelle, lui était bien utile.

As the Shadow ComesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant