Dans un monde où la réalité semble se déformer, Anna se retrouve plongée dans un cauchemar éveillé. Après avoir été confrontée à une scène macabre dans sa propre maison, elle se réveille avec ses amis à la cafétéria de leur lycée. Des tensions surgi...
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– On va trouver une autre entrée. Si Kira est là, je ne compte pas repartir les mains vides...
– Euh... ouais... Très enthousiaste, papa, mais comment on fait pour rentrer ? demandé-je, légèrement sceptique face à son assurance.
Mon père ne semble pas troublé par ma remarque. Il passe une main dans ses cheveux en réfléchissant brièvement, puis se tourne vers nous.
– L'un d'entre vous vient avec moi. Je ne peux pas tous vous emmener ; sinon, on se fera repérer.
Je le fixe, incrédule.
– Sérieusement ? demandé-je, levant les mains en signe de protestation. Donc, on joue à "choisis ton coéquipier" dans une mission potentiellement mortelle ?
Il hausse les épaules, impassible.
– Si tu as une meilleure idée, je t'écoute.
Je grogne légèrement, puis me tourne vers Luca et Demon, qui, à ma grande surprise, semblent soudain fascinés par l'intérieur de la voiture (ils veulent pas y aller). Luca fixe intensément un point invisible sur le siège avant, tandis que Demon siffle doucement en regardant par la fenêtre.
– Qui veut y aller ? demandé-je avec un soupir.
Silence.
– Oh, c'est joli ça, murmure Demon en chuchotant, comme pour lui-même.
Je lève les yeux au ciel avant de croiser les bras.
– Allez, Demon, tu y vas, dis-je en désignant mon ami d'un geste rapide.
Il sursaute comme si je venais de le condamner à mort.
– Quoi !? Non ! J'ai peur ! Imagine que je me fasse tuer ou, pire, que je devienne un cobaye dans leur labo !
Je roule des yeux en entendant son ton exagérément dramatique.
– Oh, ça va, arrête de faire ta mauviette, rétorqué-je avec agacement. C'est pour la bonne cause ! En plus, c'est pour Kira. Tu ne vas pas laisser tomber, pas vrai ?
Il me regarde, l'air de peser le pour et le contre. Finalement, il pousse un profond soupir et se redresse.
– D'accord, fine, lâche-t-il. Mais si je finis attaché à une table avec des scientifiques fous en train de m'ouvrir le crâne, c'est toi que je hanterai, Anna.
– Pas de problème, je prendrai un exorciste, dis-je avec un sourire moqueur.
Mon père, qui a observé l'échange avec une patience étonnante, ouvre finalement la portière et fait signe à Demon de le suivre.
– Viens, dit-il. Je vais te montrer comment on s'introduit dans un endroit où on n'est pas les bienvenus.
Demon déglutit mais obéit, lançant un regard inquiet vers Luca et moi avant de descendre de la voiture.