Dans un monde où la réalité semble se déformer, Anna se retrouve plongée dans un cauchemar éveillé. Après avoir été confrontée à une scène macabre dans sa propre maison, elle se réveille avec ses amis à la cafétéria de leur lycée. Des tensions surgi...
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Si tu souhaites retrouver une pov différente sur certains scènes de cette histoire je t'invite à lire "Survive"
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PovAnna
Après cette longue journée, je peux enfin me reposer, ou du moins essayer. Mon corps est épuisé, mais mon esprit refuse de s'arrêter. Les événements de ces dernières heures tournent en boucle dans ma tête, comme un disque rayé.
Je suis allée voir Eli à l'hôpital, espérant une amélioration, un signe, n'importe quoi. Mais les médecins m'ont répété encore et encore les mêmes mots : "Il est dans un état critique... rien n'a changé pour l'instant." Ces phrases commencent à me hanter, vides de solutions, d'espoir.
Je me suis retrouvée à fixer son visage pâle, immobile sur ce lit d'hôpital, comme si j'attendais qu'il ouvre soudain les yeux. Mais il ne l'a pas fait.
Ce soir il faut absolument qu'on le retrouve dans l'autre monde...
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Je sens mon corps s'emporter, comme aspiré dans un tourbillon invisible, et mes yeux s'ouvrent brusquement. Mon souffle est court, comme si j'avais couru un marathon. La réalité autour de moi s'impose lentement, me rappelant où je suis. Je respire fort, mon regard balayant les alentours. Oui, j'étais bien dans la maison où nous nous sommes arrêtés avant de quitter le monde réel. Les meubles étaient exactement comme avant, le léger grincement du bois sous mes pieds résonnait dans la pièce, et une étrange lumière tamisée perçait à travers les fenêtres poussiéreuses.
– Tout le monde est là ? La voix de Demon me tire de mes pensées. Il était dos à moi, parlant d'un ton pressé, visiblement préoccupé.
Je m'apprête à répondre, à confirmer que je suis bien là, quand une voix calme et familière retentit derrière moi, brisant l'atmosphère :
– Nan...
Je me retourne brusquement, mon cœur bondissant dans ma poitrine. Là, sur le canapé usé, se tenait Eli, nonchalant, avec un plaid jeté sur ses épaules nues. Mochi flottait juste à côté de lui, l'air inquiet. Mais ce qui me glaça le sang, c'était l'impossible : un énorme trou béant occupait le centre de son torse, bordé de chair déchirée et sombre.
– L'autre monstre aux cheveux blancs n'est pas avec vous, continue-t-il d'un ton calme, presque blasé.
Sa remarque passe au second plan, car Demon et moi poussons immédiatement un cri de pure horreur à la vue de cette blessure grotesque.
