Le camp de mes 16 ans.

2.

Alors que nous étions en route pour la maison, les filles viennent me rejoindre. Léa me regarde en gloussant et Aimy me dit :"Comme ça, Matthew t'es tombé dans l'œil?" Je la regarde complètement abasourdie et lui dis :" Mais moins fort bordel! Et comment tu sais? Euh... Enfin de quoi tu parles?!" Léa crie alors :" Baaameuh! Je l'avais dis! C'est juste trop évident!" Je leur dis que non, il est juste mignon et c'est tout, mais elles ne me croient pas. Pendant le reste du trajet, elles me chuchotent à tour de rôle :"Matthew" avec une voix sensuelle. Je sens que je ne vais pas m'ennuyer avec cette troupe là!

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Après un bon souper et une bonne douche, je vais me coucher. En montant les escaliers, je fonce dans Jayden. Il rigole un peu et me demande si je vais bien. Je lui dis que oui et m'excuse en montant dans ma chambre à toute vitesse. Les filles y sont bien installées et elles écoutent de la musique. J'entre dans ma chambre et je claque la porte. C'est beaucoup trop d'action pour moi dans une seule journée. Les filles me demandent si tout va bien. Je leur raconte mon altercation avec Jayden et leur explique un petit incident avant le souper. Alors, on retourne en arrière!

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Je suis tranquillement en train de lire une histoire sur Wattpad lorsque Thom saute sur le divan et s'assoit près de moi. Il se fou de ma gueule parce que je suis sur Wattpad. Il me dit alors qu'il aimerait bien aller se promener à cheval avec moi. Je lui dis donc de me rejoindre le lendemain à 8h00. Je ne sais pas pourquoi j'ai accepté! Il me fait un gros câlin amical et va aider ma mère à faire à manger.

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Je demande aux filles quoi faire. Elles me disent de rester naturelle et d'y aller doucement. Je leur dis que je ne m'intéresse pas à lui et tout. Puis, Léa la ramène et dit avec sa voix sexy :" Toi tu préfères Matthew!" Je leur répond que non, je le connais à peine et tout. Finalement, on s'endort en déconnant à propos des mecs.

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Je me réveille en sursaut. Je regarde mon réveil. 6h32. Je dois faire le train avant de partir.

•~Notes aux lecteurs: le train, c'est s'occuper des animaux de ferme. Les nourrir, les sortir dehors et s'occuper de tout ces aspects là.~•

Alors, je sors mes vêtements et m'extirpe de la chambre en évitant de marcher sur les filles qui sont couchées sur les matelas disposés par terre. Je prends ma douche et me prépare pour ma randonnée à cheval avec Thom . Je vais ensuite faire le train et prépare les 2 chevaux que nous allons prendre, lui et moi. Quand j'ai enfin terminé, je retourne à la maison et je monte pour réveiller mon compère de randonnée. Pendant que je monte les escaliers, j'entends un bruit derrière moi. Je me retrouve face à face avec Thomas. Je me retiens pour ne pas crier et du coup, réveiller tout le monde. Il me regarde de la tête au pied et me salut en me faisant un gros câlin comme à l'habitude. On prend le petit déjeuner ensemble puis on se dirige vers l'écurie. Il m'explique que sa mère avait des chevaux et qu'il montait souvent.

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Lorsque nous sommes enfin en selle, nous prenons la direction de la petite forêt. En chemin, c'est le gros malaise. Personne parle et on entend que le bruit des des sabots sur le sol parsemé de vieilles branches et d'un tapis de feuilles datant de l'automne passé. Finalement, Thomas brise la glace. Il me demande :"Euh Éleonore? Je peux te poser un question?" Je lui répond :"Bien sûr. Vasy, on est là pour ça!" Il me dit alors :"Je veux que tu gardes tout ça secret d'accord?" Je lui fais un clin d'œil et lui demande ce qu'il y a. Il commence a avoir les yeux pleins d'eau. Il se met à pleurer doucement, un son presque imperceptible mais qui dégage tellement de tristesse. Je n'ai jamais vu un garçon pleurer. Ça me fend le cœur en mille milliards de miettes. On arrête les chevaux. Il me regarde droit dans les yeux, ses yeux d'un bleu glacier qui se remplissent à nouveau d'eau me transpercent l'âme et il me dit :" Si je suis ici, c'est parce que mon père s'est pendu dans la grange chez moi. Et ma mère est en centre de désintoxication. Elle a commencée a se droguer peu de temps après que..." Et la il explose. Il se met à crier et pleure comme je n'ai jamais vu quelqu'un pleurer. Dans un entremêlement de cris et de larmes, je descends de mon cheval et vais lui faire un gros câlin. Je pleure avec lui, pour toutes les fois où je suis restée forte à l'extérieur mais que je flanchais à l'intérieur. On reste à pleurer dans les bras l'un de l'autre pendant au moins 10 minutes. Je repense à son arrivée et au souper hier soir. Il était toujours souriant et ne faisait que des blagues. Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences. On fini par remonter à cheval et on reprend la route en direction de la maison. Je suis profondément touchée par ce moment. Et une question me tourne dans la tête. Pourquoi l'avoir dit à moi?