ROSSIYSKAYA | T1 & T2

5. Intonation apaisante.

KELLIAN

La tendre chaleur d'un contact caresse ma peau, l'embrase d'une vague des picotements et se fait plus douce. Sur ma joue, jusqu'à la naissance de ma poitrine. Mon esprit divague, flotte dans les nuages. Intuitivement, je lutte de replonger et à travers mes yeux entrouverts, je perçois des cheveux sombres.

J'ai envie de bouger, d'ouvrir les yeux, mais mon sommeil est profond et réconfortant, seulement guidé par cette chaleur qui me berce.

Je ne me réveille que des heures plus tard, sentant mes forces revenir petit à petit malgré les évènements de la veille, pour m'enfermer dans ma salle de bain.

Plus tard, je rejoins Stiles, portant un masque d'argile sur le visage. C'est incroyable comme cet homme prends soin de lui comme il aime à se décrire en tant que demi-dieu nordique.

Par contre, en voyant Angie, mon cœur loupe un battement, elle porte un tailleur composé d'une courte jupe crayon.

Je sais ce que sa présence implique.

— Salut, dis-je à l'intention de deux.

Ils sursautent presque en me voyant, ce qui m'intrigue, mais ils m'accueillent chaleureusement et m'offrent mon petit déjeuner.

— Tu dois avoir une idée sur la raison de la venue d'Angie, déclare Stiles.

J'approuve dans un soupir.

— Très bien, mange avant qu'elle ne te l'annonce.

Je le fixe, prête à protester. Il me devance en disant :

— Sans plateau vide, pas de diagnostique pour toi.

Je pose mon regard sur mon assiette dont le contenu n'a pas l'air mauvais. A contre coeur, j'entame la dégustation du bol de bortsch.

J'adore le goût, la soupe est excellente.

En mangeant, je fais attention à tout les détails autour de moi. Je n'ai pas particulièrement faim, mais je m'y force néanmoins.

Stiles et Angie discutent, se taquinent et se moquent sur un sujet. Lorsque la blonde se retourne pour déposer un verre de jus d'orange sur la table, je remarque que les boutons de sa chemise ne sont pas correctement attachés.

Je fixe la poitrine d'Angie, juste là où se trouve une fine tache, de la même couleur que... J'éloigne mon regard d'elle pour fixer... le masque de Stiles.

Oh, j'ai manqué combien d'épisodes?

— Vous n'êtes plus ennemis ? je demande, en les pointant du doigt à tour de rôle.

— Quoi? rétorque Stiles. Non, plus depuis longtemps et ça ne veut pas dire qu'on s'adore.

Il rit faussement. Je pointe la marque sur la poitrine d'Angie, puis le masque de Stiles.

— Coïncidence ?

— Ça, enchaîne Angie, ça a dû arriver lorsqu'il se redressait après avoir vérifier le four.

— Évidemment, et les boutons de ta chemise mal fermés... c'était pour vérifier qu'il y avait assez de lait je suppose.

Angie bégaie et rougit comme une tomate. Stiles cède avec un large sourire, caressant l'arrière de sa nuque.

— Depuis quand vous êtes ensemble? je demande.

— On ne sort pas ensemble, rectifie Stiles, on s'amuse juste.

— Oh, vous êtes dans une liaison sans attaches? Vous n'êtes là que pour le plais...

Angie frappe violemment la table, ce qui me fait sursauter. Mon regard accroche l'enveloppe sous sa main et je déglutis.