Lili.

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Ombre noir,
Autrefois, seul espoir.
Bougeant au ralenti,
Je t'ai vu, personnage noirci.

Retraçant les formes de ton corps,
Tu es l'ombre d'un homme mort.
Silhouette passant inaperçue,
Que pourtant, j'ai reconnue.

Je te vois, m'observer,
Mais je ne peux voir ta fierté.
Je ne peux voir ton regard,
Tu sembles si loin, à l'écart.

Alors, produit de ma conscience,
M'accorderiez-vous cette danse ?
Votre corps, magnifiquement peint,
Saura sûrement bouger, avec le mien.

Il n'y a pas une seule journée,
Où je ne nous imagine pas danser.
Et tu le vois, je sais,
Mon sourire, niais.

Quelques fois, tu me fais peur,
Un petit sursaut, dans mon coeur.
Quand je t'aperçois, au loin,
Ton ombre se dessinant, si bien.

Pour toi aussi,
L'art était ton meilleur ami.
Tu étais comme moi, cher défunt.
Au revoir, yeux bruns.

Ne m'oublie pas,
Gentilhomme mort.
Reste avec moi,
Un peu encore.

Mais tu t'en vas,
Et tu t'endors.
Et tu t'en vas,
Mais tu as tort.

Étoile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant