48. Révélation.

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Une main passe dans mes cheveux frénétiquement avec douceur et je pourrais presque tout oublier pour rester ici. Le geste m'apaise mais un mal de tête surgit et je grimace de douleur. J'ouvre difficilement les yeux, me demandant si tout ça n'était qu'un rêve.

Je m'aperçois que ma tête est sur les cuisses de quelqu'un alors qu'on se trouve dans une salle entièrement blanche, comme celle du garage. Je baisse les yeux et remarque que je porte un vêtement rouge. Je me relève d'un bond pour observer ma tenue et la panique monte en moi. Non, non, non... Tout sauf ça !

Cette robe, je l'avais déjà portée et elle a fini brûlée.

— Tu es enfin réveillée, dit une voix grave.

Je lève les yeux vers l'homme présent et ma tête se met à tourner. Ses vêtements sont déchirés et une grosse tâche de sang s'est formée sur son ventre. Mes yeux scrutent frénétiquement son visage et je déglutis.

Je me pince le bras et cligne des yeux plusieurs fois, essayant de me réveiller mais je le suis déjà. C'est impossible. Comment peut-il être devant moi ?

— Comment est-ce possible ?

— Je me pose la même question, répond-t-il avec un rire nerveux. Quand ils t'ont amené ici, j'ai cru que mon cœur s'était arrêté.

— Mais... tu... tu es censé être...

Je n'arrive plus à parler parce que l'impossible se trouve devant moi. Ma respiration se saccade.

— Mort ? essaye-t-il de finir ma phrase. J'ai cru l'être mais-

— C'est vraiment toi ?

Il se relève lentement, exposant sa taille et son corps que je commençais à oublier. Il acquiesce, un léger sourire sur ses lèvres, un sourire amusé mais ça ne m'amuse pas du tout. Je ne comprends rien. Comment c'est possible ? J'ai vu sa tombe ! Et Elias...Elias n'a pas voulu voir son corps...Était-ce un faux dans son cercueil ? Avait-il un corps dans son cercueil ?

— C'est vraiment moi, dit-il. Carlos.

Sans réfléchir, je fonce dans ses bras et le serre fort. Il me rend mon étreinte avec un petit gloussement. Je ne comprends plus rien, mais je n'essaie même plus. Le principal c'est qu'il soit en vie. Bordel, il est en vie ! Carlos est vivant ! Elias... Elias doit le savoir ! Il faut qu'on lui dise.

— Si tu savais comment ça m'avait manqué, murmure-t-il d'une voix grave.

Je me détache de lui avec un sourire émotif sur le visage. Je le perd immédiatement quand son visage s'approche du mien. Ses lèvres approchent des miennes et je recule en me grattant la gorge. Ma réaction lui fait froncer les sourcils sous l'incompréhension alors que je baisse les yeux, coupable.

— On... on devrait réfléchir à un moyen de sortir...

Je regarde la pièce comme si je pouvais trouver une solution. Les murs sont blancs et le sol est de la même couleur, il n'y a aucun lit, aucun meuble. Une porte se trouve pas loin et je marche jusqu'à elle. C'est à ce moment là que je me rends compte que je suis en talon. Je déglutis en découvrant les mêmes talons que ce soir-là. Comment a-t-il fait pour retrouver ma tenue entière ? Je retire immédiatement ses chaussures et tente d'ouvrir la porte.

— Laisse tomber, reprend Carlos. Ça ne sert à rien, crois-moi. J'ai tout essayé.

— Il doit bien y avoir une solution ! On ne peut pas baisser les bras. Peut-être que si-

— Pandora ! me coupe-t-il presque en colère. J'ai tout essayé. On ne peut pas sortir, même si on arrivait à sortir de cette salle, on ne passerait pas le couloir.

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Chrysanthème Noir | T.1 En RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant