Chapitre 4

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Comment pouvait-il connaître mon prénom? Je veux dire, nous avons parler une seule fois et nous n'avons pas échangé nos prénoms. Je recule horrifiée. Je ne les regarde pas avant de me précipiter chez moi.

Mais quand j'arrive devant la porte de ma maison, je jette un coup d'œil vers eux. Les mots que Richard prononce m'envoient des frissons dans le dos.

"À bientôt, poupée."

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Je descendais les escaliers après avoir fini le livre qui avait pris la majorité de mon temps cette dernière semaine; The Great Gatsby.

J'en suis arrivée à la conclusion que les fins heureuses n'étaient pas mon fort.

C'était vendredi, deux jours après l'incident avec l'idiot de l'autre rue. Tout ce qui c'était passé ce jour me déboussolait toujours, mais je préfère ne pas me poser trop de questions dessus.

Mes parents restaient tous les deux tard au travail ce soir, me laissant seule dans cette maison. Aucun d'eux ne suspectait que je savais quelque chose à propos de cette zone.

Regardant les notes collées sur le frigo, je vis la liste de courses à acheter. Ça ne me surpris pas quand je lis "sois prudente" souligné plusieurs fois et écrit en gras.

Dans un soupir, j'attrape mon sac et ferme la porte.

Après avoir acheté tout ce dont ma mère avait besoin, je sortis de l'épicerie, plusieurs sacs à la main.

Mes pieds faisaient des bruits de craquement lorsqu'ils coalisaient avec le sol bétonné de la rue en face des magnifiques maisons de mon voisinage.

À cause des sacs, je ne pouvaient pas avancer aussi vite que je le voulais.

Je me sentis soulagée après avoir passé la maison de Richard sans causer de scène, mais j'ai évidemment parlé trop vite.

"Salut, poupée."

Mon corps tourna pour apercevoir un Richard très balafré. Son visage avait plusieurs coupures, et un petit pansement sur le haut de son nez. J'ai surtout remarqué la grosse marque noire sur son crâne brillant, avec une entaille recousue au milieu de celle-ci. Ses lèvres craquelées formèrent un sourir narquois avant que je ne me retourne pour courir.

Les sacs tombèrent de mes mains quand la main de Richard s'enroula autour de ma taille, collant mon corps au sien. Mon cri fut coupé quand une autre de ses mains crasseuses vint se poser sur ma bouche, les miennes s'agrippant à celle-ci, essayant en vain de l'enlever. Mes yeux se fermèrent douloureusement quand Richard creusa ses doigts dans l'os de ma hanche.

"Maintenant, sweetie. Tu n'as pas besoin de crier."

Un cri étranglé s'échappa de mes lèvres et dans sa main. Non, non, non. Cela ne peut pas se produire. La panique monte en moi et la seule chose à laquelle je pense est de lancer mon pied dans son entre-jambes.

Il cria de douleur, tombant sur le béton. Oubliant complètement les courses, je pars en courant vers ma maison.

Je ne regarde même pas la maison d'Harry, allant directement devant ma porte. Mes mains à la recherche de mes clés dans mon sac, mais elles ne sont pas là. Mes halètements continuaient même si j'avais arrêté de courir. Oh, seigneur non. J'essuie hâtivement les larmes sur mon visage, avant de recommencer à chercher mes clés. Mon corps se rigidifie et ma respiration se coupe.

Les clés de chez moi sont dans ma chambre.

Je jette un regard rapide vers la rue pour apercevoir la tête de Richard apparaître avec des yeux incroyablement sombres. J'ai l'impression d'être dans un film paranormal.

The Strand - (VF)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant