Les années de la terreur (fanfiction Harry Potter)

Chapitre 5 - Servilus

La semaine passa terriblement lentement pour Lily. Chaque jour de la semaine, elle se réveilla avec une boule à l'estomac ; songeant à se retenue avec l'horrible Potter qui se déroulerait durant sa soirée –désormais gâchée- du vendredi soir. Mais ce n'était pas tout : malgré sa subite réconciliation avec sa Meilleure Amie –elle ne s'était jamais longtemps disputée de toute façon-, sa querelle avec Lupin l'embêtait fortement. Lily n'avait jamais eu beaucoup d'amis garçons ; parfois, elle discutait avec Londubat, Severus ne comptait plus dans ses proches, et Lupin avait toujours été une oreille attentive. Mais, comme il n'avait pas pris la peine de vouloir discuter de leur altercation, elle avait préféré s'éloigner de lui. A tous les cours d'Arithmancie à présent, elle prenait soin de s'asseoir le plus loin possible et de ne surtout pas croiser son regard.

Cet éloignement lui faisait terriblement mal, il lui rappelait de façon désagréable le malaise qu'elle ressentait durant les cours de potions avec son ancien Meilleur Ami Severus.

Le vendredi soir, Lily se dirigea donc après dîner vers la Salle des Trophées où elle trouva Rusard le concierge, toujours suivi de sa fidèle chatte Miss Teigne, en train de patienter.

- Vous êtes en retard, grogna-t-il.

Lily fronça les sourcils et regarda sa montre.

- Il est 20h01, fit remarquer James qui venait d'arriver et d'entendre la conversation.

- C'est ce que je dis, vous êtes en retard. Donnez-moi vos baguettes, ce soir, c'est avec vos mains que vous allez travailler.

Ils s'empressèrent d'obtempérer avec cependant une certaine récalcitrance pendant quelques secondes.

- Je repasserai plus tard, marmonna Rusard avec un sourire mauvais. Vous avez intérêt à ce que cela brille.

Puis il s'éloigna, jouant avec leurs baguettes, d'une démarche gauche.

- Tu fais ce côté, indiqua froidement Lily à James en désignant le bout de la grande Salle, et moi celui-ci.

- Okay.

Le comportement de James avait brusquement changé en quelques jours. Non, il n'avait hélas pas arrêté de l'embêter, de lui lancer quelques petites vannes dans les couloirs, même si elle lui avait enjoint de les stopper. Mais il semblait à présent gêné, comme s'il réfléchissait à deux fois avant de sortir ou de faire quelque chose. Et elle ne l'avait pas vu une seule fois embêter Severus : certes, cela ne voulait absolument pas dire qu'il avait arrêté de lancer des sorts au malheureux Serpentard mais il avait au moins pris l'habitude de ne pas se donner en spectacle dans ces moments-là, ce qui était un net progrès.

Les dix premières minutes passèrent silencieusement. Armés de chiffons et de seau d'eau, ils s'appliquèrent à récurer et astiquer chaque petit blason et coupe avec un soin tout particulier. Mais, comme aurait dut le deviner la jeune Evans, cette occupation était bien trop ennuyante pour Potter. Et lorsque Potter s'impatientait, il ne trouvait qu'un moyen de rompre la monotonie : embêter Lily.

D'abord, il se mit à siffloter un son particulièrement répétitif et agaçant. Evans, concentrée dans sa punition, tâcha de l'ignorer tant bien que mal. Puis, comprenant qu'il n'arrivait pas à attirer son attention, James trempa son chiffon dans l'eau et le lança sur Lily qui se releva d'un bond.

- Tu te fous de moi, Potter ?!

Mais le Gryffondor ne trouva que pour seule réponse de partir dans un énorme fou rire.

- Ah oui, c'est vraiment hilarant ! pesta-t-elle tout en se relevant. Espèce de gamin !

- Oh c'est bon, marmonna James en faisant semblant de bailler, je connais la rengaine. Je ne suis qu'un pauvre gosse immature et arrogant qui mériterait des gifles.