Les années de la terreur (fanfiction Harry Potter)

Chapitre 87 - Un petit pas

Fin mars s'écoula doucement. L'anniversaire de James était passé et tout Poudlard s'en souviendrait sûrement. Il avait tant invité de personnes dans la Salle Commune des Gryffondor que lui et les Maraudeurs s'étaient tous sentis obligés d'aider les elfes de maison dès le lendemain matin qui avaient paru sur le point de tourner de l'œil devant l'énorme ménage à accomplir.

Le verglas et le givre avaient officiellement disparu. Il continuait de pleuvoir mais parfois, en pleine journée, un timide soleil pâle apparaissait entre quelques nuages gris et tous les élèves se précipitaient à l'extérieur pour en profiter. Les températures s'élevaient tranquillement, ils pouvaient même enlever leurs capes pour se promener dans le parc.

Forcément, qui disait début avril disait ASPIC s'approchant dangereusement et tous les élèves de 7e année semblaient sur le point de s'arracher les cheveux. Jamais la bibliothèque ne leur avait semblé être un lieu de refuge ou de secours et pourtant ils n'étaient pas rares de voir tous ces étudiants travailler dur dès qu'ils avaient une pause entre deux cours. Le stress montait et chacun s'amusait (sans vraiment en rire) à décompter les jours inscrits sur le calendrier. Il fallait se mettre sérieusement aux révisions, avec ou sans bonne volonté.

- Dépêchez-vous ! s'égosilla Lily en tirant sa valise dont les roues s'étaient prises dans l'épais tapis de la Salle Commune. On va être en retard !

Enfin, les vacances de Pâques commençaient. Tout le monde les avait attendus avec impatience mais Lily n'avait jamais été aussi surexcitée à l'idée de partir de Poudlard. A vrai dire, c'était même la première fois de sa vie qu'elle s'en réjouissait. Mais savoir qu'elle allait pouvoir se détendre et oublier les examens (enfin, elle avait quand même pris tous ses manuels de cours bien évidemment) pendant quelques jours la mettait de bonne humeur.

Elle était si encline à être souriante et revigorée qu'elle se montrait même plus ou moins cordiale avec Emmeline qui faisait officiellement partie du projet d'aller séjourner dans l'énorme maison que la tante d'Alice leur avait généralement prêtée. De toute façon, Lily s'en sentait obligée : voir Vance dans un tel état de faiblesse lui avait fichue une claque en pleine figure. Tout le monde avait des points faibles même les gens qui paraissaient les plus surhumains. Elle avait honte de l'avouer mais... oui, elle aurait dut apprendre à se taire : elle s'était montrée avec l'américaine aussi gamine qu'avait pu l'être James à son égard quelques mois auparavant...

- Oups, désolé Peter, s'excusa-t-elle en se rendant compte qu'elle venait de marcher sur son pied.

- Y a pas de mal, marmotta-t-il tout en sautillant et grimaçant.

- Bon, elles ont fini ? s'enquit Sirius qui descendait sa grosse malle et hochait la tête vers le dortoir des filles.

Le Poudlard Express arrivait à 11h00 à la Gare de Pré-au-Lard et il était déjà 10h30. Le temps de descendre tout le château, de trouver une diligence pour tous les loger puis d'arriver sur le quai, il leur resterait 5 petites minutes à tout casser.

Alors que Remus remontait les manches de ses chemises, visiblement impatient d'enfin pouvoir partir, Alice et Dorcas descendirent les marches des escaliers quatre à quatre.

- C'est bon, on est là ! s'exclama Alice d'une voix essoufflée en tenant un vanity à Frank.

- On pourrait faire voler les valises magiquement, vous ne pensez pas ? proposa Dorcas en s'épongeant le front.

- Ah non, ça hors de question ! s'exclama Lily en croisant les bras.

Elle coula un regard vers James qui le soutint. Visiblement lui aussi se souvenait encore de l'accident survenu pendant les grandes vacances à cause de la maladresse d'Alice.