Restless

Day 4

Il est 7h45 quand Sacha entre dans le laboratoire ; il allume les premières lumières, ce qui réveille Nikolaï quelques secondes après. 

 « -Mais... Qu'est-ce que tu fais ici aussi tôt ? 

-Je... Je n'ai pas réussis à beaucoup dormir cette nuit... C'est étrange, on nous apprends que l'expérience commence réellement, donc on s'attends à ce qu'il y ai une évolution ou quelque chose de ce genre, mais depuis plus rien. Grand silen... 

 Sacha se fait couper par un hurlement, provenant du locale. 

 -Le grand Silence tu allais dire c'est bien ça ? Repris Nikolaï en souriant, ce n'est pas tout à fait le cas visiblement! 

Ils s'avancent tous deux en direction de la vitre teintée d'un pas assez rapide. Ils regardent. 

 -Bordel ! Mais qu'est-ce qu'il lui arrive à lui ?! » S'exclame Nikolaï d'un air choqué. 

Un des cobayes est allongé à terre, face contre le sol. Il ne bouge plus. C'est celui qui poussait les cris hier. Mica entre dans le laboratoire avec une certaine précaution, elle non plus n'a pas beaucoup dormit. Elle s'avance dans la pièce et observe ce qu'il se passe, toujours avec précaution. 

 -Il est peut être mort ? Demande-t-elle. 

-Tu penses ? Oh non. C'est pas bon. Pas bon du tout là ! Qu'allons-nous faire ? s'exclame Sacha, paniqué. Il faut faire quelque chose ! Et s'il était en train de mourir en ce moment même ?! Oh mon dieu mais non mais vous vous rendez compte comment que nous sommes tous dans le pétrin là ?! C'est le désastre total ! 

 -Eh, du calme ! On ne fait rien du tout, on attend que Vladimir se réveille, il saura quoi... » 

 Nikolaï se tait d'un coup, coupé dans sa phrase. Il regarde par la vitre ; l'air sidéré. Un cobaye lève brusquement la tête, hurle de toutes ses forces et se met à courir dans toute la pièce de tous les sens ; ce qui fit évidemment sursauter Mica et Sacha. Il ne s'arrête ni de courir ni de hurler. Vladimir entre soudainement dans le laboratoire. Son visage dégage de la colère sans aucun doute. Il souffle un coup et dit : 

« -Qu'est-ce que c'est que tout ce bruit bordel de merde !? Vous en avez égorgé un ou quoi ?! 

-Non monsieur, il y en a un qui ne bouge plus face contre le sol et un second qui hurle comme vous pouvez l'entendre et qui court dans toute la pièce, répond Sacha. 

-Et qu'en est-il des trois autres ? Demanda-t-il 

-C'est ça le plus impressionnant monsieur, ils ne bougent pas d'un poil... reprit Mica 

 -Eh bien, attendons, et essayer de rester concentrer sur vos travaux maigres le bruit que l'autre foutu ricain peut faire ! Aller ! 

 -Mais... L'autre sujet, que devons-nous en faire ? On ne peut pas le laisser là, si ? Il est peut-être inconscient et a donc besoin de notre aide ? Non ? 

 -Occupez-vous de vos affaires, faites comme si ce n'était rien. Nous verrons ce qu'il en est plus tard. » 

 Tout le monde se presse de s'installer à son établis ou bureau. Les hurlements de ce sujet énervent particulièrement Vladimir, il a du mal à garder son calme. Le sujet ne cesse de crier, de frapper les murs et de courir aux quatre coins de la pièce. Quel étrange comportement...Quelques heures plus tard, peu de temps avant qu'on leur apporte leurs repas, le sujet qui hurlait, s'arrête enfin. Pas parce qu'il en a plus envie ou parce qu'il en a marre, non, parce que sa voix est littéralement cassée. Le seul son qu'il est capable de faire maintenant en criant est un petit grésillement sec, un bruit presque sourd. Mais peu importe, il continue. Les autres sujets ne bougent toujours pas, même pas d'un millimètre. De même pour celui qui est allongé à terre au centre de l'enclos. Il ne semble plus y avoir la moindre petite ombre d'humanité dans ces créatures. Ils sont devenus de vrais animaux.Quand enfin viens l'heure du repas, le cobaye qui donnait tout de lui en essayant d'hurler, s'arrête, net, et s'écroule parterre, fatigué de n'avoir fait que courir et crier. Ils sont maintenant deux à être inconscient. Mais le niveau d'oxygène indiqué par les capteurs montre que les cinq sujets sont encore bel et bien en vie. Un seul des trois restant vient chercher son assiette et mange. Les deux autres ouvrent des livres et arrachent une vingtaine de pages chacun, et aucun des cinq chercheurs ne comprends pourquoi.