Day 5

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Nikolaï se lève, et la première question qu'il se pose est comment va t-il trouver les cobayes ce matin ? Il marche lentement mais assurément vers le locale. Puis, il s'approche prudemment vers la vitre afin d'observer les détenus. Aucun d'eux n'a bougé depuis la veille. Tous contre le mur, mais, il y a quelque chose d'étrange. Un élément qui perturbe Nikolaï et le laisse perplexe. Ils se tiennent tous la main, comme une sorte de soutien, comme dans une secte. Il s'empresse de se rendre dans les chambres afin de réveiller ses collègues, qui sont tous déjà à peu près réveillés. Quand Vladimir s'approche du local et voit la scène, un air un peu surpris prit contrôle de son visage :

« -Eh bien, vous voyez Sacha, ces créatures ont peut être encore un peu d'humanité entre eux, aussi bizarre que cela puisse paraître. »s'exclama-t-il

Tous les membres de l'équipe les regardent et se questionnent... Puis chacun finit par retourner à son travail. Aujourd'hui Mica fait équipe avec Sacha :

« -Eh vous deux ! Doublez la dose d'adrénaline dans le composé. Il ne faut absolument pas qu'ils s'endorment durant le transfère,ordonne Vladimir

-Entendu »répondit Sacha.

Ils retournèrent tous au travail, un peu stressés par ce qu'ils vont devoir faire.

Il est désormais 15h, les sujets ont eu le temps de manger et sept doses du nouveau composé de gaz ont étés injectées depuis ce matin. Vladimir se lève et rassemble toute l'équipe :

« -L'heure approche. Un fourgon arrivera ici dans une vingtaine de minutes... A l'intérieur de celui-ci, il y aura deux soldats pour nous aider.Tout le monde se doit impérativement de rester extrêmement vigilant, surtout toi Nikolaï, tu vas être notre protection à tous. Aller, préparez vous! »

Nikolaï retourne chercher son AK47, et distribue un 9mm à chacun des membres de l'équipage. Ils enfilent tous un gilet par balle, des gants, et s'habillent chaudement pour faire l'évacuation sans attraper une hypothermie. Dehors, le vent souffle fort, la neige tombe sans arrêt,et la température ? N'en parlons même pas...

15H20,le fourgon arrive et Vladimir sort pour aller les chercher ; il ouvre bien grand la porte et les deux soldats entrent. Le véhicule n'est garé qu'a quelques mètres du bâtiment. Il faut assurer la sécurité au maximum.

« -Très bien, allons y. Sacha, coupe le gaz, ordonna Vladimir.

Sacha retourne à son bureau et coupe le gaz stimulant. Un premier sujet hurle intensément.

-NOOOOOON !

Puis plus rien, le silence totale règne.

-Mica tu as les menottes ? Demanda Nikolaï.

-Oui bien sûr que je les ai, répondit elle, sûre de son coup.

-Entrons dans ce cas ! » Réplique t-il

Il ouvre la porte, doucement, avec une certaine précaution. Aucun sujet ne bouge, ils sont tous tête baissée. Quand soudain l'un d'entre eux se jette sur Nikolaï violemment en poussant un hurlement si fort, qu'il résonne dans tout le laboratoire, puis essaye de le mordre. Nikolaï arrive à le repousser, mais avec la puissance, il tombe par terre. Les autres sujets le suivent, ils se jettent tous sur lui. L'un d'eux parvient à déchirer son pantalon et à lui arracher les testicules, c'est un coup fatale dont la douleur est indescriptible pour Nikolaï qui meurt sur le coup.

-NON !Cri Sacha

Il sort son arme, tire sur le sujet qui à tué Nikolaï, et le tue,sans pitié. Du sang gicle et coule en flots du corps abattu.

-Stop !Arrête ! » lui ordonna Vladimir.

Il cesse le feu. Le reste des sujets ce sont tous mis à plat ventre contre le sol, les mains derrière le dos. Sûrement effrayés par l'arme. Mica en profite pour passer les menottes aux détenus. Elle les attache tous, sauf le dernier. Il refuse de se faire menotter et se lève brusquement toute en tentant d'attraper l'arme, mais avant qu'il puisse l'atteindre, Vladimir lui tira une balle dans la tête.Un coup suffit pour immobiliser l'homme. Un coup, un simple coup,suffit pour le faire mourir. Le corps sans vie s'écrasa contre le sol en quelques instants. Le bruit des os cassants affaiblit par le manque de calcium retentit dans la pièce.

-Allez,dépêchons nous ! Nous devons sortir d'ici et transférer les détenus avant que d'autres drames n'arrivent ! Allez ! »

Sacha s'empresse de se relever et de les escorter jusqu'au fourgon qui attendait dehors en pleine tempête de neige. Ils ont tous du mal à marcher correctement. Une fois arrivés au camion, ils sont mit à l'arrière, ils sont attachés aux banquettes en acier gelées dû au froid et s'assoient tous. Vladimir monte avec eux avec pour but de les surveiller.

Durant le trajet l'un des cobayes répète sans cesse une phrase. Toujours la même, toujours le même ton :

« -Je ne dois pas m'endormir, je ne dois pas m'endormir, je ne dois pas... »

Arrivés au bloc, les sujets sont déchargés et installés sur des tables et une équipe médicale les prend en charge.

« -Vous allez les opérer quand ? interrogea Vladimir.

-Demain matin. Laissons leurs du temps. Ils ne faut pas qu'un sujet meurt sur le coup à cause du choc, répondit un des médecins. Vous avez prévenu Alexander de votre incident et de vos pertes ?

-Pas encore, répondit Vladimir, craignant la réaction d'Alexander.

-Et bien dépêchez vous de le faire, si vous voulez un conseil, le plus tôt vous le faites, le mieux ça sera, faites moi confiance la-dessus.

Vladimir sort de la pièce et demande à un autre des médecins ou il pourrait trouver une radio de communication dans le bloc. Le médecin lui répond de manière simple mais aimable. Vladimir le remercie et se rend à l'endroit en question ; il appelle Alexander. Il est foude rage, ce qui n'est pas étonnant considérant que deux des cobayes sont morts par des coups de feu. L'appel dure à peu près cinq minutes et finit par :

« -Gardez un œil sur eux, plus aucun incident ne doit se produire. Est-ce bien clair ? Je passerai demain matin pour assister en direct à leurs opérations. Je vous fais confiance, aucun incident, sinon vous en subirez les conséquences. »

Il termine l'appel et ne laisse pas le temps à Vladimir de répondre un seul mot. Vladimir repose la radio et se précipite vers la pièce avec le reste de l'équipe.

« -Bon,Alexander passera voir l'opération de demain, vous avez quartier libre pour le reste de la journée. Récupérez vos heures de sommeil perdues, ne vous laissez pas abattre par les événements d'aujourd'hui. Ce n'est que le début de l'expérience. »

Sacha et Mica, les deux seuls survivants de l'équipe, sortent de la salle la tête baissée. Ils restent ensemble et vont boire un coup au café un peu plus haut en ville. Ils sont exténués. En buvant, ils se racontent des histoires et donnent leur avis sur l'expérience encours. Ils sont du même avis : les choses deviennent de plus en plus étranges, voire de plus en plus compliqués et difficiles. En rentrant ils prennent tout les deux une douche et vont dormir sans trop traîner.

Toute la nuit est accompagnée par des hurlements terrifiants et macabres provenant de la salle d'opération ou sont enfermés les sujets. Comment se fait-il qu'aucun d'eux ne s'endorment ? 

RestlessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant