Il serre fort mon bras. Il me fait rentrer dans une salle de classe et verrouille la porte. J'essaie de parler mais les sons restent bloqués dans ma gorge. J'ai un mauvais pressentiment, un très mauvais. Il se retourne et me sourit. ce sourire n'augure rien de bon. Avant que je ne puisse réagir, je sens quelque chose me cogner la tête. Noir.
J'ai mal à la tête ! J'ouvre les yeux et je vois que ce sal*p se tient devant moi avec ce mauvais sourire. J'essaie de bouger et je remarque que mes mains sont attachées dans mon dos. Mes pieds, quant à eux, ils sont ligotés à la chaise sur laquelle je suis assise. Sur ma bouche, il a mis du ruban adhésif. Mes yeux se posent sur l'horloge : il est 19h15. Oh mon Dieu, qu'est-ce qu'il va me faire ?
- Maintenant que tu es réveillée, on va pouvoir jouer, dit-il.
Je ne comprends pas pourquoi je n'avais remarqué à quel point sa voix est horrible : nasillarde et vomitive.
- Tu crois que je n'ai pas remarqué votre petit manège avec Mike et Jake. Tu crois que je n'avais pas remarqué que tu es leur p*te ?
Leur quoi ?! P*te ! Je me débat et je cris malheureusement ça ne change rien.
- Je ne vois pas pourquoi tu leur ferait du bien à eux et pas à moi.
Oh mon Dieu ! Ne me dites pas que ce gros pervers veut que... Il s'approche tout doucement et tire sur le ruban adhésif. Enfin je peux crier !
- AAAAUUUUU SEEECOUUUURS !!! S'IL Y A QUELQU'UN, VENEZ M'AIDER S'IL VOUS PLAÎÎÎÎÎÎÎÎÎÎÎT !!!
- Oh bébé, tu peux crier autant que tu veux mais à cette heure-ci, il n'y a plus personne. Ne me dis pas que tu me crois assez bête pour ne pas avoir pensé à ce détail ?, crache-t-il.
Puis il colle sa grosse bouche dégueulasse sur la mienne. Il essaie d'y accéder avec sa langue mais je sers fort mes lèvres. Ça le rend furieux. Il se recule ensuite et déboutonne son pantalon.
- Passons aux choses sérieuses !, réplique-t-il en colère.
Je vois mon sac à côté du tableau et je me souviens que j'ai une bombe lacrymogène. Le seul moyen d'y accéder serait de me libérer. Puis une idée me passe par la tête.
- Tu sais, Bastian..., dire son nom me donne envie de vomir, pour pouvoir faire ce que tu me demande, il faudrait que je puisse être libre arbitre de mes gestes. En conséquence, que tu me détache, dis-je avec un faux sourire.
Il me regarde d'abord surpris puis il devient méfiant. Espérons que ce soit un débile qui y croit vraiment.
- Arrête ton délire, j'y crois pas !
Mince...
- Et puis, continue-t-il, tu n'a pas besoin de tes mains pour me sucer la queue, ta bouche suffit amplement.
J'ai envie de vomir !! J'essaie de cacher mon dégout pour avoir un minimum de crédibilité. Il s'approche dangereusement en baissant son pantalon. NON !!
- Tu sais, dis-je en continuant ma comédie, avec les mains libres, je peux faire beaucoup, beaucoup mieux...
Une étincelle passe dans ses yeux. Il continue de s'avancer et à chaque pas, je souhaite de mourir un peu plus. A mon grand étonnement, il contourne la chaise, me libère mains et pieds.
- Quel chou !, dis-je en mimant Samantha.
Je me retourne et cours vers mon sac. Il m'attrape dans mon élan et m'emprisonne contre son torse.
- Tu fais quoi là ?, demande-t-il.
Mince je n'avais pas pensé qu'il serait plus rapide. Trouve une excuse, Hanna, VITE !- C'est parce...j'ai...j'ai des préservatifs dans mon sac.
SOS !
- Très bien, dit-il en me lâchant.
Je cours de nouveau vers mon sac. Je m'accroupis, l'ouvre et prends ma bombe avec moi.
- Tu peux t'approcher ?, dis-je. Je ne les trouve pas et j'ai besoin d'aide.
J'entends ses pas mais au lieu de venir devant moi, il se met derrière, son torse collé à mon dos.
- On va s'éclater petite s*lope, chuchote-t-il dans mon oreille.
Tout à coup, je sens ses mains sur mes seins puis il les descends très lentement. Je sursaute et me dégage rapidement en lui aspergeant du produit dans les yeux. Il crie et je lui assène un coup de genoux dans les partis. Ça devrais me laisser le temps de quitter le lycée. Ni une ni deux, je fonce vers la porte et la débarre. Je cours dans les couloirs puis dans les escaliers. Et c'est alors que je glisse et je tombe. Je dégringole les escaliers, balancée comme une poupée de chiffon. Ma chute s'arrête et je me retrouve allongée, au pied de cet escalier. Ma tête et ma cheville me font un mal de chien. Je touche mon crâne et je regarde ma main. Elle est pleine de sang. Inspirer, expirer... Je le sens coulé dans ma nuque, chaud. J'essaie de me lever mais ma cheville droite me fait trop mal. Elle doit être cassée, pensais-je. Je rampe alors vers la porte principale du lycée. Je dois y mettre toute ma volonté pour y arriver. Il fait noir dehors mais je pense que je pourrais trouver quelqu'un ou arrêter une voiture. Appeler à l'aide.
- Mon portable !, murmurais-je.
Je fouille mes poches rien. C'est alors que je me souviens que je le suis faite confisquée en économie. Merde ! J'arrive devant la porte et je pousse le battant. Elle bloque. Je réessaie plusieurs fois puis je me rends à l'évidence, c'est fermé ! C'est une blague ?!
J'entends des pas à l'étage. Il court. Mince ! En m'aidant de la porte, je me mets sur mon pied valide et je me dirige vers les toilettes, l'endroit le plus proche. J'ouvre la porte d'une cabine et je vais à l'intérieur. Je la verrouille et m'assois sur la cuvette. Ramenant mes jambes contre moi, je pose ma tête sur mes genoux attentive à chaque bruit. Je ne l'entends pas arriver. Je souffle essayant d'arrêter les tremblements de mon corps. J'ai peur de ce qu'il peut arriver, peur qu'il me retrouve et peur de passer la nuit ici. Les premières personnes n'arrivent qu'à six heures du matin. Plus que dix heures... Et dire que si je n'avais pas été collée, je n'en serais peut-être pas là. Pourquoi je n'ai pas vu le psychopathe qu'il est ? Je le vois tous les jours après tout ! J'entends la porte des toilettes s'ouvrirent. Je retiens ma respiration. Oh mon Dieu ! Je vais mourir ou pire...
- Où est-ce que tu te caches petite s*lope ?, rit-il. Tu veux jouer c'est ça ? On va jouer ! Cache-Cache est un bon choix !
Il ouvre une porte.
- Je vais te trouver ne t'inquiètes pas !
Il en ouvre une seconde.
- Pas là !
La troisième claque. Plus que deux...
- Là non plus ! Tu es très douée !
Il rit puis la cabine d'à côté est mise à découvert. Il sait, il sait...
- Ouh plus qu'une j'espère que tu es dedans !
Il rigole plus fort et appuie sur la poignée.
- Mais c'est que c'est barré ici !
Il essaie de l'enfoncer. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Au bout de la cinquième, la porte s'ouvre. Il sourit puis me prends par les cheveux et me tire hors de la cabine. Je cris et j'y mets tous ce que j'ai. Je trébuche et il se mets sur moi. Il écrase sa grosse bouche dégueulasse sur moi et essaie d'y accéder une fois, puis deux, puis trois mais il se rends compte que je ne vais pas me laisser faire. Je gigote tentant de me dégager en grognant étouffée par son poids. Soudain une main s'empare de mon agresseur.
- Qu'est-ce que tu fais là ?, demandais-je d'une petite voix étonnée.
Mais il ne me répond pas. J'aperçois son visage une dernière fois avant de plonger dans les ténèbres.
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This Night Of Troubles
Teen FictionVous voyez ce genre de personnes qui existe dans ce flot d'étudiants qui sortent de ce lycée ? Ce genre de personnes qui ne se différencie pas des autres à première vue ? Ceux qui font partis d'un groupe. Ceux qui ne sont ni méprisées ni adulées. Ce...