Tout à coup, on entend un Clic et les lumières s'éteignent. C'est quoi encore ce délire ?!
- C'est une blague, soufflais-je.
Je le vois sourire grâce aux lumières de sorties de secours.
- Tu sais, c'est peut-être un signe, l'entendis-je murmurer dans mon oreille.
Je frissonne puis le repousse frustrée. Je boitille jusqu'à la porte et récupère mes béquilles. Je déteste dépendre de quelque chose. Mais je n'ai pas le choix. Je sens que Mike me suit de près mais je l'ignore royalement.
- Tu sais au moins où il faut aller Princesse, me demande-t-il.
Je souffle. Non, je ne sais pas... Je me retourne et lui lance un regard noir.
- Et par hasard, le saurais-tu ?, lui rétorquais-je.
Il me regarde et son sourire s'agrandit.
- Bien sûr, me répond-il. Ce n'est pas pour rien que je suis le fils du directeur.
Je t'en foutrais une ! Il recommence à marcher mais cette fois-ci devant moi. Tout à coup, il se dirige vers le couloir de droite et nous descendons des escaliers qui, jusqu'à présent, m'étaient totalement étrangers. Arrivée sur la dixième marché, je m'arrête et souffle.
- Mike est-ce qu'on peut s'arrêter s'il te plaît ? J'ai beaucoup de mal avec les béquilles.
Il remonte alors vers moi et on s'assoit tous les deux sur la marche d'au-dessus. Je ferme les yeux en espérant que ça fera passer cette affreuse douleur qui me paralyse. Je rouvre les yeux au bout de deux minutes sous peine de constater que ça ne me sert à rien. Je regarde alors Mike et je remarque qu'une lueur de faiblesse passe dans son regard. Ça ne prend qu'une seconde avant qu'il ne se reprenne mais je l'ai vu.
- Tu veux que je te porte ?, me propose-t-il.
Je hoche la tête. Malgré l'obscurité, j'arrive enfin à me glisser sur son dos.
- Tout va bien là-haut ?, murmure-t-il.
Je le sens gêné et je souris.
- Oui chef ! Prêt pour une nouvelle aventure !, criais-je.
Il rit ce qui me secoue. Nous descendons enfin cet interminable escalier. Arrivée en bas, je me rends compte que nous sommes dans la cave du lycée. Glauque.
- Tu sais, commençais-je, j'ai toujours eu peur de rester de nuit, dans le lycée, de peur de me faire dévorer par des loup-garous et tout. Un peu comme dans Teen Wolf... Et toi tu nous fait descendre à la cave, tranquillement. Je te préviens si jamais ça arrive, c'est chacun pour soi.
Je ne le vois pas mais je peux le sentir sourire. Il se fout de ma gueule... mais je continue tout de même parce que ce silence m'oppresse.
- Je suis sérieuse. En plus comme tu est grand comme... une asperge, tu auras plus de mal à te cacher et un loup te mordra et tu deviendras un loup-garou à ton tour...
Je le sens frissonner.
- En même temps, tu serais sexy avec les crocs et le tee-shirt déchiré...
Il rigole et je rougis me rendant compte de ce que je viens de dire. Après quelques minutes dans cette cave noire rythmée par les rires de Mike, il me pose.
- Désolée Princesse mais je vais avoir besoin de mes bras pour remettre le courant, rit-il.
Je soupire et il me dépose au sol. Ne pouvant plus tenir sur mes jambes, je m'assois les jambes tendues. Ça ne prends que quelques secondes pour que la lumière réapparaisse. Je soupire de soulagement. Mike reviens alors vers moi et me tend les mains. Je m'en empare et il me relève avant de me faire basculer sur son épaule. Je rigole jusqu'à ce qu'il pose sa main sur mes fesses.
- Enlèves la tout de suite sinon..., le menaçais-je.
- Sinon quoi ?!
- Sinon...
Mince !
- Sinon je te frappe !
Il rigole.
- Et comment ?, demande-t-il. Tu peux à peine tenir debout !
- Hey ! C'est pas vrai !
C'est pas faux...
- D'accord.
Et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il m'a posé sur mes deux pieds. Mon Dieu que ça fait mal ! Mais je dois lui prouver qu'il a tord. Il me regarde, amusé, en calculant mentalement combien de temps je tiendrais. Je commençais à avoir du mal à tenir alors que ça ne fait qu'à peine une minute que je suis debout. Une pellicule de sueur commence à se former sur mon front et je vois que Mike sent la victoire très proche. Pas question ! Où sont ces béquilles quand on en a besoin ? J'allais me retourner pour voir où elles se trouvent quand je sens deux mains me tenant fermement au niveau de la taille. Je lève les yeux et rencontre deux pupilles ténébreuses. Mike m'a rattrapé de justesse avant que je ne puisse toucher le sol. Son visage est si près que je sens son souffle sur mon visage et ses lèvres qui sont si proches que je pourrais, en un seul mouvement, les nouer aux miennes.
- Hanna ?, sa voix est plus rauque qu'à l'habituel. Je me suis toujours demandé comment se fait-il que tes yeux n'ont pas la même couleur ?
Et la question qui gâche ce moment... J'adore mes yeux, là n'est pas le problème. C'est un signe qui me différencie des autres mais c'est aussi un sujet de beaucoup de moqueries et d'humiliations qui ont bercé mon enfance. Sans un mot, je me redresse rapidement et sautille jusqu'à l'escalier.
- Laisse je vais t'aider, entendis-je.
Je me retourne et vois Mike tendre les bras avec un sourire désolé sur le visage.
- Pourquoi tu pleures ?, demande-t-il.
Je souris d'un sourire triste. Bien sûr, les traîtresses se sont échappées. Je passe la main sur mes joues et soupire.
- C'est trop compliqué...
Il ne renchérit pas et j'apprécie. Il s'approche de moi et glisse une main sous mes genoux et une main dans mon dos. En une seconde, je me retrouve dans ces bras. Je souris.
- Qu'est-ce qu'il y a ?, me demande-t-il en souriant à son tour.
- T'es au courant que c'est la première fois que tu me portes gentiment, expliquais-je. Pas comme un sac à patates.
- Tout pour vous faire plaisir Princesse, souffle-t-il.
- Ta gueule.
Il sourit et nous remontons l'escalier.
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Voilà pour ce chapitre avec ÉNORMÉMENT de retard, je le conçois ! Désolée ! N'hésitez pas à commenter, votre avis est important pour moi !
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This Night Of Troubles
Teen FictionVous voyez ce genre de personnes qui existe dans ce flot d'étudiants qui sortent de ce lycée ? Ce genre de personnes qui ne se différencie pas des autres à première vue ? Ceux qui font partis d'un groupe. Ceux qui ne sont ni méprisées ni adulées. Ce...