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Ma mère était en train de convulser. C'était vraiment impressionnant. Je ne souhaite à personne de voir quelqu'un en train de convulser, encore moins quelqu'un qui nous est proche. Je détournais les yeux de cette scène horrible. J'entendais tout de même ce qui ce passait. Apparement les médecins, qui avaient accouru au bruit de l'agitation, avaient pris l'initiative de la "choquer" avec le défibrillateur. Après avoir tenté de réanimer ma mère pendant près de quinze minutes, un "bip" aiguë se fit entendre en continu ce qui attira mon attention. Je savais bien ce que signifiait ce son. Non, ça ne pouvait pas être possible ! Elle ne pouvait pas me laisser, j'avais encore besoin d'elle! Une mère ne devrait pas laisser son enfant si tôt.. Je m'approcha d'elle et lui prit la main.

-*Non! Maman, ne me laisse pas! Je t'en pries!*

C'est ce moment précis que choisit le Docteur Garcia pour entrer dans la chambre où se tenaient déjà plusieurs médecins et infirmières.

-*Mademoiselle Sage? Je suis navré, j'ai fais tout ce que j'ai pus..*

Je me tourna vers lui les yeux baignés de larmes. Mon cur battait à tout rompre. Mon univers était en train de s'effondrer. Je paniquais de plus en plus. Je ne voulais pas croire à ce qu'on venait de m'annoncer. Mes deux parents étaient .. Non ! Ce n'était pas possible, pas déjà ! J'avais besoin d'eux! Qui allait payer mes étude supérieurs ?? C'était le rôle des parents normalement ! Comment on allait faire avec Max? En supposant que lui survivrait, oh il ne fallait même pas que je pense à l'autre alternative! Je n'arriverai jamais à surmonter cela, cette épreuve ! Je n'arrivais plus à parler, aucun mot ne sortait de ma bouche. C'était comme si j'étais paralysée. Je tremblais de tout mon corps aussi. Mes jambes flageolaient, je me demandais même comment je tenais encore debout. Je me précipita en dehors de la chambre où se trouvait le ..corps de ma mère et je sortis de l'hôpital. Je courais pour essayer de fuir ce auquel je devais faire face sans me retourner. J'avais besoin de m'en aller, je pleurais à chaudes larmes sans pouvoir m'arrêter malgré le fait que je ne sentais plus mes membres.

Cela devait faire près d'une heure que je courais toujours les yeux trempés. Je n'arrivais pas à me calmer. D'habitude seuls la mer et le fait de courir m'apaisait mais là rien n'aurait pu faire une telle chose. Alors je continuais de courir. Au bout d'une heure et demi je me rendis compte que j'arrivais dans mon quartier. Je ne m'arrêta qu'une fois devant ma maison. J'étais essoufflée mais sans plus car j'avais l'habitude de courir. Je m'assis sur la marche devant la porte et resta ainsi durant près d'un quart d'heure à réfléchir à trop de choses à mon goût. Je pensa soudainement que je n'avais même pas pris le temps de prendre mon sac. Heureusement que j'avais gardé mon téléphone avec moi. Je décida donc de rester dormir chez moi juste cette nuit. Mes clés étaient restées dans mon sac qui était à présent dans la chambre où se trouvait Max mais je savais qu'il y avait toujours des clés derrière la maison dans le pot de fleur de gauche. Max? Oh mon dieu il allait m'en vouloir à mort d'être partie comme une voleuse dans un moment pareil! Et puis, lui aussi devait se sentir terriblement mal, peut être même plus que moi, même si cela me paraissait impossible. Tant pis. Je verrais cela le lendemain.
Je trouva rapidement les clés puis rentra chez moi. Je m'allongea sur le canapé et alluma la télé. J'étais tellement crevée que je m'endormis sur le champ.

Après une petite nuit de sommeil, ce qui était peu dire puisque j'avais dormi à peine deux heures, je me prépara rapidement avant d'appeler un taxi. Celui-ci me déposa devant l'entrée de l'hôpital. Je me dirigea vers la chambre de Max, enfin celle où il se trouvait. Son meilleure ami, Valentin était déjà avec lui. Ils riaient ensemble, Val comme l'appelait mon frère, arrivait toujours à rendre le sourire à ce dernier. Je ne sais pas comment il faisait mais j'aurais bien aimé qu'il me donne sa recette magique. J'entra dans la chambre et Max me vit entrer. A ma grande surprise son sourire ne se dissipa aucunement.

Un été peu ordinaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant