Meurtre.

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/!\ Flash info /!\:
*** Ce texte n'est pas tout à fait imaginaire. Certains détails sont modifiés, mais l'essenciel des évènements sont réels. Bonne lecture et laissez moi vos impressions. Si vous le trouvez réaliste, ou même juste réconfortant, partagez le lien sur les réseaux sociaux pour aider d'autres gens, s'il vous plaît! Faire le deuil de quelqu'un est un tout petit peu moins dur quand on sait qu'on n'est pas le seul à ressentir cette peur et cette rage.***
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Il est 7 heures du matin quand... "See the money want to stay, for your meal... Take a little piece of pie, for your wife... Everybody wants to know, how it feels... Everybody wants to see, what it's like..." (The greenbag bouggae by Ima Robots) le réveil sonna pour annoncer la fin de la ronflette. Il est temps de s'apprêter à sortir: C'est le jour SHOPPING! Elle se rendort quelques minutes puis se réveille en sursaut. Elle panique un peu mais elle est vite rassurée quand l'écran de son portable affiche: 7h44. Elle a encore seize minutes de bonheur égoïste. Seize minutes de répit avant que le reste de sa famille ne se réveille. Elle se dirige alors vers la cuisine et choisis une capsule. Elle a bientôt une tasse d'expresso entre les mains. Elle se dirige ensuite vers la terrasse pour faire partie des dernières secondes qui précèdent l'apparition en beauté de l'astre terrestre. Elle sirotait rêveusement son café tout en s'accoudant au muret de la terrasse. La vue était hors du commun comme l'appartement était au premier étage. On voyait à l'horizon des vaches qui broutaient paisiblement et les oiseaux ne cessaient de gazouiller. Elle prenait volontiers ce que lui donnait la nature en se demandant si ces montagnes se trouvaient là depuis toujours.
Ses seize minutes passèrent à l'allure de secondes. Il faut dire que même si elle n'était plus aussi misanthrope qu'avant, elle aimait bien sa propre compagnie. Elle aimait bien la solitude. Cette impression de ne rien posséder à part soi même qui se dissipe avec les dernières secondes de l'aurore. Tout ce qu'on a, on l'a quand on est seul. Quand on n'est plus seul, on n'a plus rien.
Bientôt, la maisonnée bourdonne. On s'active à la cuisine et dans les salles de bain, et très vite sa présence est demandée parmi la troupe de préparation culinaire. Jus d'orange, tartines de pain grillé, charcuterie et beurre salé. Le café est presque prêt et on se dit bonjour en s'attribuant les tâches tantôt de poser une assiette tantôt une théière sur la table de la terrasse.
Après trente bonnes minutes de travail collectif; les parents, les enfants et les adolescents se mirent à table pour prendre le repas le plus important de la journée pour prendre des forces. Après tout, une longue journée les attend. Tout se passait comme sur des roulettes. Aucun nuage ne venait obscurcir le ciel pendant ce repas. La vaisselle est rapidement faite dû à la bonne volonté (de sortir) des petits.
Une fois tout le monde en voiture, ils entament des chants de vacances pour aider à passer le temps en s'amusant. Elle, en revanche, tuait le temps à la manière des gens de son espèce: elle faisait vivre chaque seconde. Le téléphone à la main, elle écrivait. Elle réécrit son texte une puis deux fois, mais il finissait par s'effacer. Alors elle se résolu à revenir aux bases: Son stylo et son cahier d'écriture. Les pages étaient toutes remplies. Néanmoins, elle continuait de les noircir. Sur les marges, entre les lignes... Quand elle n'avait plus de place, elle relisait, barrait, elle griffonnait. Il y avait toujours quelque chose à retoucher, quelque chose à corriger, à ajouter, quelque chose à ressentir.
Ils avançaient à fière allure quand le conducteur ralentit, et le tout fût vite plongé dans un silence de mort, aussi morbide fût-il d'employer cette expression en de telles circonstances.
Le bruit de la radio pesait dans cette nouvelle atmosphère soudainement funèbre, aussi l'éteignirent-ils. On voyait une foule encercler quelque chose. Quelqu'un a entreprit de dénouer la circulation et faisait clairement signe aux passants qu'il n'y avait rien à voir. Ils avançaient prudemment comme pour ne pas bouger l'air qui les entourait, et ça devenait assez clair qu'il s'agissait d'un accident.
Au commencement de la journée, elle ne se doutait pas le moindre du monde qu'elle allait être témoin d'un spectacle aussi désolant...

Insomnies.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant