Chapitre 8 : I hate him

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(Je le déteste)

<Mon fils,
J'ai tellement à te dire ou à te répéter plutôt. Richard, je sais que tu me hais et ceci est bien évidemment normal. Mais sache que je n'ai jamais voulu cela. Cette lettre est la dernière que je t'envoie car maintenant, tu sais où j'habite. À mon avis, tu as encore besoin de temps et c'est pour ça que je ne suis pas revenu dans notre maison pour que tu ne sois pas obligé de me voir. J'ai d'ailleurs remarqué que tu t'étais pris un appartement. Écoute, mon arrivée ne va pas changé ce qu'il s'est passé. Mais tout ceci était il y a 10 ans, Rich. Pendant toutes ces années, nous nous sommes seulement vu deux fois. Bien sûr, je suis conscient que je suis parti suite à la mort de ta mère. Elle me manque toujours énormément. Mon fils, les raisons pour lesquelles tu me détestes ne changeront nullement et ne changeront jamais. Car la vrai cause de sa mort ne devra toujours en aucun cas être révélée. J'aimerais alors recréer notre relation père-fils, quand tu seras prêt, bien sûr. À bientôt j'espère.
Ton père.>

Elle était signée Mr.Scholes. Je me trouvais encore assis sur le canapé, en train de relire la lettre que j'avais trouvée la veille. Qui m'avait d'ailleurs choqué. Je savais que sa mère était morte mais non au courant du point de vue de son père. Pour comprendre un peu mieux ceci, il fallait que je parle à Rich. Je reposais alors le papier dans la poubelle et le rejoignais. Il devait sûrement m'attendre au sous-sol. Je prenais les escaliers et remarquais que mon ami se trouvait affaler sur son clavier, endormi. J'hésitais à le réveiller mais pris la décision de le secouer un peu.

Moi : Hey. Rich. Richard...

Il se réveilla en sursaut, entre deux respiration.

"Wow, doucement, je voulais seulement te dire que je peux y aller si tu veux. Parce que je ne voudrais surtout pas..."

- Non, non, t'inquiète ! Et j'ai pas fais toutes ces recherches pour rien, disait-il en recoiffant ses cheveux.

- "Ces recherches" ?

- Ouais, j'me suis levé en pleine nuit. J'ai eu une idée d'un coup. Tu sais, sûrement comme toi quand t'écris des...

- Rich, viens en au fait.

- Oui, donc, avant hier, je suis retourné sur le lieu de l'enlèvement et...

- La police ne l'a pas clôturé ?

- Je me suis débrouillé. Et si tu arrêtais de m'interrompre ? Je disais que j'ai trouvé des indices. Une empreinte de pas et du sang.

Je le fixa alors dans les yeux, priant pour qu'il ne s'agissait pas de celui de Maissa.

"T'inquiète, celui d'un homme. Sûrement celui du kidnappeur. Ce qui veut dire que je pourrais peut être retrouvé celui qu'il l'a enlevé. Il faut juste que j'appuie sur ce bouton et...voilà, programme de la police scientifique piraté.

- T'as piraté la criminelle ?!

- Oui, mais dans quelques heures, Maissa sera à nos côtés !

Je mis une dizaine de secondes pour réaliser ce qu'il venait de me dire.

- Attend, quoi, t'es...T'es sérieux ? C'est possible ?

- Eh bien, si le logiciel retrouve bien la personne, oui.

J'arrêtai de sourire comme un débile lorsqu'il se leva.

"Si tu veux quoi que ce soit, sers-toi, hein."

- Ouais, ok.

Il rassemblait quelques objets et les rangeait dans un sac à dos. C'était peut être le bon moment de lui en parler.

"Hum, Rich ?"

- Oui, répondit-il en jetant un œil en ma direction.

- Tu...Tu sais à peu près tout à mon sujet contrairement à moi.

- Oh, tu sais, il n'y a pas grand chose d'intéressant à savoir sur moi. Pose moi des questions, si tu veux.

- Tu peux m'en dire un peu plus sur tes parents ? Lui demandai-je.

Son sourire disparu.

- J'ai...trouvé les lettres de ton père."

- Tu as fouillé dans mes affaires ?

- Oui, enfin, non, elles étaient dans la poubelle.

- On en discutera une autre fois, lança-t-il se dirigeant vers la porte.

J'avançai de quelques pas.

- Comment veux tu que je te fasse confiance si je ne sais presque rien de toi ?

Il soupira lourdement.

- D'accord...Ma mère est morte quand j'avais 8 ans. En voiture. On était tous les trois, mon père, elle et moi. Je m'en rappelle comme si c'était hier. À chaque fois que j'y pense, je me remémore l'image de ma mère inconsciente...du sang de partout... C'est ironique, je me suis toujours demandé pourquoi c'est elle qui y ai passé..., expliquait-il les larmes aux yeux, fixant le sol.

- Ce n'était pas de ta faute. C'était un accident.

Il laissa échapper un petit rire.

- Justement, c'est là que tu te trompes. Ce n'en était pas un. Depuis ce qu'il s'est passé, j'en ai toujours douté. Juste avant la collision, je les ai entendu parler. Elle disait que quelqu'un voulait leur mort. À tous les deux.

- Qui ?

- J'en sais rien. Et si je le serais, je crois que cette personne ne serait plus de ce monde, dit-il en essuyant la goutte d'eau qui venait de couler sur sa joue.

"Et, ce n'est pas une coïncidence si mon prénommé père a effacé toute trace d'elle."

- Comment ça ?

- Eh bien, tu ne sais qu'une partie de l'histoire. Après son décès, mon père a supprimer tout ce qui la concernait. Plus de photos. Plus d'affaires à elle. Et c'était comme s'il l'avait oublié. Et tu sais ce qu'est le pire ? me demanda t-il d'une voix tremblante. 

"Il est partit. Il...Il s'est cassé pendant sept ans ! Il a détalé, en abandonnant son devoir de père. J'ai été trimbalé de familles d'accueil en familles d'accueil. J'ai essayé de continuer ma vie malgré tout ça. Un jour, je suis passé au poste de police et là aussi, ils n'avait rien sur ma mère. C'était comme si elle avait disparu. C'est seulement lors de mes 15 ans qu'il est revenu presque comme si de rien était, croyant qu'il pouvait me racheter avec des cadeaux, comme celui-ci."

Il marqua une pause.

"Maintenant, il veut me faire passer pour le fils qui ne veut pas de son père. Pour le fils perdu qui a besoin d'un père. Mais il était où quand j'en avais besoin, hein ?! S'exclama-t-il.

"Il était où quand j'ai perdu ma mère ?! Quand je galérais pour m'en sortir en cours ?! Ou simplement lorsque j'avais besoin de sa présence ?! Alors oui, je ne veux plus le voir. Oui, je le détestes. J'aimerais le rayer de cette planète. Mais j'ai mes raison."

Your BatmanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant