Haunted[v.f]

0,5

Ralentit. Le monde était au ralentit, du moins, dans les yeux de Faye. La pluie tombant du ciel gris était comme des larmes ruisselant sur ses joues. Elles brillaient grâce à la lumière qui perçait les nuages, avant de s'écraser au sol comme de minuscules bombes et de faire bouger l'herbe de différentes façons. Le son de la pluie était écrasée par celui des doigts de Faye tambourinant sur son écran de téléphone, sonnant comme du tonnerre à ses oreilles. Son cœur battait fort mais très lentement dans sa poitrine, faisant vibrer tout son corps. Un auto passa à l'extérieur du portail, éclaboussant la chaussée déjà humide. Les vieux arbres dans le jardin se balançaient doucement au gré du vent. Une feuille, d'un vert vif, tomba d'un des arbres et disparu dans une bourrasque. Un enfant, pas plus vieux que 6 ans, s'arrêta devant la grille du portail et regarda la maison et la fille assise devant. La mère de l'enfant arriva le moment suivant et traîna son fils loin de cette maison, lançant un regard à Faye, l'accusant d'avoir attiré l'attention de l'enfant sur cette maison.

Le son de son téléphone sonnant sortit Faye de sa transe et le temps recommença à passer normalement. Elle regarda l'écran et un sourire apparut sur son visage.
"Allo?" Dit elle à travers le téléphone.
"Allo, bébé" Dit la voix à l'autre bout du téléphone. C'était Evan. "Comment vas-tu? Bien j'imagine"
"Définie bien" Répondu Faye, pensant au nombre de fois où elle avait été effrayé pendant la journée. Elle attendu patiemment pour la réponse, mais elle ne vint jamais. Au lieu, elle entendue un petit rire suivit d'un discret 'shhh'.
"Evan?" Faye dit doucement.
"Désolé, je n'ai pas entendu ce que tu as dis" Il répondit, clairement dérangé par quelque chose.
"Tu sais quoi? Ça ne plus important." Dit Faye, essayant de sonner joyeuse même si le rire l'inquiétait. Spécialement, parce qu'Evan n'a que deux frère et que sa mère est décédée quand il avait 5 ans. "Est-ce que tu planifie encore de venir me visiter cet été?"
"Bien sur, je vais venir te visiter." Dit Evan et une forte protestation vint de quelque part derrière. "Je ne vais pas laisser mon bébé passer tout l'été seule." Il ajouta ce qui la fit sourire. "Faye, je dois vraiment y aller. je te vois dans quelques jours." Dit Evan avant de raccrocher, mais la dernière chose qu'elle avait entendu avant qu'il quitte était un autre rire.

Faye se recoucha sur la véranda, ses yeux sur le toit au-dessus d'elle. Une image du garçon traversa son esprit. Elle regarda la noirceur où ses yeux étaient auparavant. Elle se demanda qu'elle couleur était ses yeux, s'il à même eu des yeux à un certain moment. Peut-être un brun foncé, ou noisette, ou peut-être qu'ils étaient un mélange entre vert et gris. Mais elle n'arrivait pas à le voir avec autres choses que des yeux sombres. Sombre et effrayant. Elle voulait voir quelque chose de bon en lui, mais elle ne sentait que de la peur en pensant à ce garçon et à ses vêtements tâchés de sang.

La noirceur tomba autour de la fille et une lampe vacilla au-dessus de sa tête. Un sentiment étrange monta en elle. Faye se remit sur ses pieds et regarda autour. Elle n'était, dorénavant, plus sur la véranda. Elle se tenait dans un long couloir vide et la lampe du plafond était la seule source d'éclairage. L'air froid et légèrement humide du couloir lui rappelait une vieux hôtel. Même le tapis rouge sous les pied nus de Faye était humide, ou peut-être était-ce seulement le froid. Elle commença à marcher lentement alors que le lampe vacillante laissait de longues et effrayantes ombres sur le plancher. Faye se sentait extrêmement piégé dans le couloir , qui ne semblait avoir aucune fenêtres ou portes. Quand elle le réalisa, elle se mit à courir. À la fin de celui-ci, deux nouveaux couloir commençaient. Elle tourna vers la gauche et quand il finit, deux autres commençaient. C'était comme si elle courait dans un labyrinthe sans sortit. La panique augmenta considérablement dans le corps de Faye. Elle était piégé. Elle s'arrêta et se retourna avec de grands yeux. Sa respiration devint incontrôlable et son corps se mit à trembler doucement.