Chapitre 26

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Kylie : « Je.... à qui cette chambre appartient ? »

Etait-je vraiment à ce point stupide ? J'avais un don pour poser les questions les plus indiscrètes possibles. Pourtant je faisais des efforts, j'essayais de les garder pour moi. Mais en ce moment j'avais tellement de questions à lui poser ainsi qu'aux autres que ce n'était plus qu'une question de temps avant que j'explose. Et malheureusement ce soir ça avait été le cas. Avec l'alcool et la fatigue, je commençais à saturer. Ça avait plus fort que moi, il avait fallu que je lui demande ça. Bordel Kylie t'aurais pu faire un effort. De toute façon je ne m'attendais pas à une grande et éloquente réponse de sa part. J'avais demandé des informations sur quelque chose de privé, mais surtout qui ne me concernait pas. J'aurais simplement dû lui répondre et lui dire le fin fond de ma pensée sur son comportement et tout ce qui se passait. Il aurait sûrement fait une autre tête. Il avait l'air si perdu, ne sachant quoi me répondre, luttant presque avec lui-même. Bordel j'étais vraiment stupide.

Kylie : « Tu n'es pas obligé de répondre. C'était stupide de ma part, je suis désolée. »

Bill : « Non c'est pas ta faute, j'espérais que tu ne t'en rendrais pas compte, mais on dirait que t'es plus futée que je le croyais. »

Il essaye de me sourire, mais il n'y arrive pas. Je sentis mon cœur se serrer. J'avais tellement envie de le prendre dans mes bras quand je le voyais ainsi. C'était quelque chose que je ne pouvais pas supporter. Voir quelqu'un souffrir et être incapable de l'aider ou de faire quoi que ce soit. J'aimais aider mes amis, les gens tout court en faite, alors me sentir impuissante devant sa souffrance me faisait tout autant souffrir. Certes beaucoup moins que lui, mais je me sentais triste quand même. Malheureusement je me voyais mal le prendre dans mes bras. Il était beaucoup plus âgé que moi et de plus c'était un garçon. Ce geste était plutôt destiné envers une fille et non un mec. Pourtant j'en avais quand même envie.

Kylie : « Quand tu es parti chercher le verre d'eau j'ai en quelque sorte regarder ce qu'il y avait dans les placards... je n'aurais pas dû. »

Bill : « Non en effet tu n'aurais pas dû... »

Kylie : « Bill je... »

Bill : « Ne t'inquiète pas pour moi, dans cette commode tu devrais trouver un tee-shirt à moi que tu peux mettre en tant que pyjama. Je vais me coucher. »

Sur ces mots il se leva. Avant de sortir de la chambre il me lança un regard nostalgique. S'il te plaît ne t'en va pas.... j'ai envie de savoir ce qui te tracasse Bill. Mais aucun son ne sorti de ma voix. Seul mon regard en disait long sur mes sentiments que je ressentais. Je ne voulais vraiment pas qu'il parte. C'était ma faute s'il s'était rappelé de mauvais souvenirs ou quoi que ce soit. Je ne pouvais pas le laisser se coucher avec ses pensées négatives, mais je ne pouvais pas le retenir. Même s'il disait que j'étais une amie pour lui et que je comptais énormément à ses yeux, il ne me connaissait que depuis quelques jours. Je le voyais mal se confier à moi. La preuve, il m'avait fui. Je le vis donc disparaître dans le couloir. Tout mon corps me hurlait d'aller lui courir après, mais aucun de mes membres ne bougea. Je ne pouvais pas faire ça. A la place je fis ce qu'il me dit de faire. J'ouvris un tiroir de la commode et y trouva un tee-shirt assez grand pour couvrir mon corps jusqu'aux genoux.

En l'enfilant, le parfum de Bill vint caresser mon nez. Il sentait tellement bon.... c'était comme si Bill m'enlaçait dans ses bras. Sauf que j'étais seule dans la chambre d'une inconnue et il était dans seul dans la sienne. Il faut que je fasse quelque chose merde quoi ! Comment pouvais-je rester aussi impassible. Il faisait tant pour moi ! Et moi je détruisais tout sur mon passage. Il devait penser que j'étais une stupide gamine égoïste et insensible. Sûrement un point trop curieuse aussi. Kylie bouge toi le cul ! Et pour une fois, mes jambes se mouvèrent. Il faut que j'aille le voir, maintenant. Après il s'endormira et repensera à ce qui le faisait souffrir toute la nuit. Je ne pouvais pas laisser ça arriver. Je me leva et sorti de ma chambre. Tout allait bien se passer. Du moins je l'espérais. Bill était loin d'être un tyran, il avait un cœur de nounours comparé à moi qui ne pensait qu'à assouvir ma curiosité.

En deux trois secondes je me retrouvais devant sa chambre. Je pris mon courage à deux mains et ouvris la porte.

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