Just Can't Let Her Go

Chapitre 2 : What have you done ?

Il était environ 10h et je sortais du magasin appartenant à l'aire d'autoroute dans laquelle nous nous étions arrêtés. J'avais prévu de passer le week end avec Britt avant de me consacrer sérieusement à mon rôle pendant un mois. Je m'apprêtais à m'asseoir à l'arrière lorsque mon portable vibra.

Moi : Hey, mon cœur, je suis à la maison dans un quart d'heure. Comment vas-tu ?

Je n'eu aucune réponse directement. J'entendais seulement une respiration profonde et accélérée.

"Britt ? Brittany ?"

Elle : Dy-Dylan ? M'interpella-t-elle avec un ton de voix déchirant.

- Oui, qu'est ce qu'il y a ?

- Je-Je n'sais pas ce qu'il s'est passé. Enfin, je-je comprend pas pourquoi j'ai fais ça...

Elle était effectivement en train de pleurer. Ce qui m'alarma de suite.

- Fais quoi ? Qu'est ce que tu as fais ?

- Je suis désolé, je suis désolé. Je n'savais pas ce que je faisais...

- Britt, calmes toi et dis moi ce que tu as fait.

- J-J'avais ce couteau dans la main et-et je saigne-

- Quoi ?! Oh mon Dieu...

- Au poignet. C'est assez profond, et-et ça saigne de plus en plus, mais je te promets que je n'l'ai pas fait exprès...

- Okay, appelle les urgences.Met quelque chose sur ta plaie et refais mon numéro au plus vite. J'arrive.

Je raccrochais et restais figé quelques secondes sur la photo de ma copine affichée sur mon cellulaire comme si celle-ci m'hypnotisait. Je clignai une fois des yeux, comme pour revenir dans la réalité et courrais en direction de la place du conducteur.

"Vraiment désolé Jerry mais c'est une urgence !"lâchai-je en fermant la porte derrière moi et démarrant, laissant mon chauffeur sur le trottoir.

J'appuyai sur la pédale d'accélération et me lançai dans une course contre la montre. Mes mains commençaient à devenir moites ainsi qu'à trembler. Je soupirais lourdement pour essayer de me calmer. Mais ça ne marchait vraiment pas. Rien qu'en passant ma main sur ma nuque je pouvais sentir mon pou battre incroyablement vite. Dix minutes plus tard j'arrivais à notre appartement, en même temps que les secours. Je montais les escaliers le premier. Je m'interdisais d'imaginer le pire mais je fus obliger de le constater car en ouvrant la porte, j'apperçu Brittany au sol, à moitié consciente. J'accouru jusqu'à elle et soutenais sa tête, la posant dans mes bras.

"Britt ! Hey, je suis là, bébé !"

??? : Monsieur, vous devez nous laisser nous en charger. Je sais que c'est dur mais faites nous confiance.

J'obéis, sans rien dire puisque je savais qu'il avait raison. Je menais mes mains l'une contre l'autre en entre croisant mes doigts. Mon air devait tellement faire de peine qu'un des secouristes me fit un signe de tête, comme pour me rassurer.

"C'est bon, on l'emmène !"

Ils l'embarquaient dans leur camionnette et me demandait de monter avec eux. Je m'asseyais alors sur la banquette et lui tenait la main pendant qu'ils lui injectaient de la morphine. Ma jambe s'agitait d'elle même, sûrement à cause de l'angoisse. Une fois arrivés, ils l'a soignaient; ce qui prenait un peu moins d'une heure. Ensuite, je ne pouvais la voir de suite car elle était sous sédatif. Le médecin qui s'occupait d'elle voulait me voir. Il arriva, marchant rapidement, avec un air arrogant.

Lui : Hum, donc, votre amie.

Moi : Petite amie.

- Ouais, avait-elle des envies suicidaires ?

- Quoi ? Non !

- Pourtant elle s'est ouvert les veines..., insista t-il d'un air de monsieur-je-sait-tout.

- Oui, mais, non, elle ne savait pas ce qu'elle, enfin, non, elle n'a jamais fait ça.

- Est ce que votre relation était correcte ? Entendiez vous bien ?

- Pourquoi "entendiez" ? On s'entend très bien ! Attendez, vous vous demandez si j'ai fait quelque chose qui pourrait la mener dans cet état ?! Mais vous êtes cinglé ! Je répondis, m'énervant.

??? : Excusez mon collègue, venez plutôt avec moi, s'il vous plaît. Je pense connaître beaucoup mieux le sujet, dit-une femme tenant un dossier entre les mains.

Nous nous éloignons un peu et elle me suggérait de m'asseoir mais je refusais poliment. Je ne tenais pas en place assis.

"Donc, j'avais une hypothèse sur le cas de Brittany qui vient de m'être confirmé avec quelques analyses."

- C'est à dire ? interrogeai-je, curieux.

- À t-elle eu une personne de sa famille décédé en tentant de se suicider ?