Chapitre 5 : A nightmare in a reality

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(Un cauchemar dans une réalité)

Deux semaines plus tard...

Je conduisais en faisant attention de ne pas dépasser les cinquante kilomètres/heures et en essayant de changer les chaînes de la radio qui diffusaient toutes le même grésillement. Pourtant, aucun orage ne s'abattait sur la ville. Je reposais mon regard sur la route qui semblait rétrécir. C'était déjà le soir mais tout s'assombrissait étrangement par une sorte de fumée grise, se rapprochant, de plus en plus opaque. Je ne comprenais pas la raison de sa présence mais je fus distrait par l'entente d'un cris de douleur strident et plutôt court. Je freinais soudainement, sans prêter attention au fait que d'autres conducteurs soient derrière moi. Je sortai de ma voiture, ressentant une envie pressante de trouver l'origine du son qui venait de m'hérisser les poils. Je laissais la portière ouverte, descendant la marche de mon 4X4 en catastrophe. Posant un pied à terre, ma vision restait floue pendant quelques secondes sans aucune raison, alors que je pivotais sur moi-même pour comprendre où je me situais. J'étais le seul ayant pris cette route, habituellement très empruntée. L'angoisse et le stress s'installaient en moi sans que je puisse savoir pourquoi. Lorsque j'imobilisai mes jambes pour me stabiliser, la brume, cette espèce de gaz opaque devenu maintenant noir, réapparaissait, m'empêchant de voir plus loin que de deux ou trois mètres.

??? : À L'AIDE !

Cette voix m'était incroyablement familière. Mais ce ne pouvait être elle. Brittany était à la maison. J'en étais certain. Enfin, c'est ce que je pensais. Cependant, je marchais d'un bon pas pour localiser l'endroit dont le son avait été émis, repoussant, sans comprendre comment, le brouillard, toujours présent. J'avais l'impression que cette atmosphère empressante paralysait mes membres petit à petit. Je m'approchais du lieu avec une certaine appréhension qui ne me donnait guère envie de continuer, pourtant cette curiosité qui m'envahissait augmentait pas à pas. Je parvenais enfin à distinguer un véhicule à moitié encastré dans une boutique fermée. Je me précipitai proche de l'accident pour venir en aide à la personne sûrement dans un sale état d'après celui de son automobile, une audi, la meme que Britt. Je m'attendais et espérais ne pas reconnaître la femme que je découvris en brisant la vitre. Il s'agissait de ma petite amie. Sa tête penchait sur le côté. Elle avait du mal à ouvrir les yeux. Elle paraissait blessé au front. Des tas de questions se bousculaient dans mon esprit.

Pourquoi se trouvait-elle là ? Comment avait-elle fait pour rentrer dans la vitre de cette boutique ? Était-ce une envie suicidaire qui venait de la pousser à se diriger hors de la route ? Sa blessure était-elle grave ? Devais-je appeler les secours ou l'emmener moi-même aux urgences ? Comment allais-je la sortir de là ? Se trouvait-elle encore consciente ?

Mais je me repris pour décoincer au bout de quelques minutes la porte qui me séparait d'elle.

Elle : Dylan...Je voulais te rejoindre mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé, articulait-elle avec une faible voix, m'inquiétant d'avantage.

Moi : Ne t'inquiète pas, ça va aller. Je vais te sortir de là, dis-je en ayant aucune idée de la manière dont je m'y prendrais.

Je ne savais même pas comment je réussissais à la rassurer, moi même terrorisé. Je dégageais les airbags qui avait servi à amorcer le choc. Je l'attrapais et la portais. Je me retournais, sans savoir quoi faire, où aller. Le gaz de couleur sombre disparaissait mais il n'y avait aucune trace de mon range rover. Je ne comprenais plus rien.

Devenais-je fou ?

Je tentais de garder mon sang froid, de ne pas avoir un regard subjectif sur ce qu'il se passait. Car si me permettais de ressentir toutes les émotions qui pesaient sur mon coeur, je ne pouvais pas y arriver. Malgré tout, mes bras tremblaient sous le poid de celle que j'aimais, toujours dans les vapes. Je songeais à l'emmener à l'hôpital. Cependant, un coup d'oeil en direction de la femme de ma vie me fit comprendre qu'il était presque trop tard.

Just Can't Let Her GoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant