Voicemail [Calum Hood]

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Je suis affreusement désolée pour le retard. La dernière fois que j'ai publié c'était au mois de juin, je crois. C'est une honte, vous pouvez le dire. Je suis vraiment, mais vraiment désolée. Mais ce soir, je reviens avec une petite surprise et je pense que celle-là vous ne vous y attendez pas. Non, Calum et Almina ne se rencontrent pas, mais j'ai écris un chapitre. Pas une petite partie où seule un message vocal s'y trouve, mais un chapitre, un vrai. J'espère que vous serez fier(ère) de moi et que vous me laisserez pleins de commentaires pour me dire vos impressions.

Le prochain chapitre sera publié avant le 15 août normalement, donc la semaine prochaine, si j'y arrive ! Bisous x

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24 JANVIER.

« Cela faisait exactement trois jours que je n'avais pas entendu la voix de Calum. Pour cause : je ne lui avais pas encore répondu. Je ne savais pas vraiment pourquoi je ne l'avais pas fait, mais en tout cas, j'allais lui laisser un message pour son anniversaire. Et c'était dans quelques minutes. Et j'allais, par la même occasion, répondre à son dernier message.

Pour tout avouer, je me suis attachée à lui. C'est étrange. Véritablement étrange. Calum est arrivé dans un moment où je n'allais absolument pas bien, c'est bizarre car grâce à lui, je vais bien maintenant. Je pense sérieusement que j'ai de forts sentiments pour lui. Peut-être même que je suis tombée amoureuse de lui ? La façon dont il réussit à me faire sentir bien rien qu'en entendant sa voix et rien qu'avec ses paroles me semble étrange. Je n'ai jamais vécu ça dans ma vie, et je suis parfaitement heureuse de le vivre avec lui. Jessie me le dit souvent, que je vais mieux, que j'arrive à rire, à sourire. Elle retrouve petit à petit son « rayon de soleil » comme elle dit si bien.

Avant que maman et Nerea soient frappées de ce terrible accident, je vivais ma vie à fond. J'allais à la danse trois fois par semaine et à la boxe avec Caden presque tous les soirs. J'allais voir Dewey jouer au football chaque mercredi et samedi après-midi. J'allais voir Nerea à ses entraînements et à ses compétitions de gymnastique rythmique. Elle était tellement belle lorsqu'elle faisait virevolter son ruban rose. Avec ma mère, j'avais l'habitude de cuisiner car elle m'apprenait. En réalité, à seize ans, je ne savais toujours pas faire à manger donc maman m'a appris.

Avant qu'elles nous quittent, je sortais avec Jessie, Riley et Sidney, souriait et riait à chaque seconde. Je sortais des blagues, même les plus débiles, simplement pour voir tous ces gens autour de moi heureux. Je ne supportais pas de voir des gens pleurer ou en dépression, mais je me suis vite aperçue que c'est dans quoi je suis tombée peu après la réalité qui nous a frappée mon père, mes frères et moi. Etrangement, papa est resté fort, mais je savais très bien qu'il n'allait pas bien. Je le voyais souvent regarder les photos de ma mère et ma sœur et je l'entendais renifler fort, probablement parce qu'il ne voulait pas pleurer. Caden, lui, du haut de ses vingt ans avait sûrement été le plus fort de nous quatre. Jamais il n'avait pleuré, même pas à l'enterrement. Il était toujours là pour moi ou pour papa ou Dewey. Il venait toujours prendre soin de nous, c'était comme si c'était lui qui était devenu le père. Je ne blâme pas mon père, loin de là. Je le respecte tellement d'être fort, pas comme moi. Dewey ne pleure jamais, sauf le soir et je le sais car je l'entends pleurer. Je suis sûrement la pire. Je pleure presque chaque soir (plus maintenant grâce à Calum) et je ne sourie presque plus (mais plus maintenant non plus, encore et toujours grâce à Calum).

J'ai l'impression quelques fois que Dieu n'a pas voulue de moi sur Terre. Il m'enlève ma mère et ma petite sœur et en plus de ça, me fait vivre un enfer au lycée. Je suis sortie avec un garçon pendant quelques mois l'année dernière, ça se passait bien au début, mais après ça c'est dégradé. Je l'aimais vraiment et comme une conne, je lui ai donné la plus belle preuve d'amour : ma première fois. Il m'a quitté le lendemain. Il a attendu huit mois pour avoir ma confiance et l'a ensuite trahie. Je le déteste. Lui et ses potes chaque jour car ils me critiquent tout le temps et sur n'importe quoi. Ils trouvent toujours une excuse. C'est pathétique et je suis mal. Je le vis mal.

J'ai gagné en confiance en moi grâce à Calum et je voudrais lui faire une surprise. J'ai envie d'aller le voir. J'ai fais des recherches sur lui, ou plutôt Sidney a fait des recherches sur lui. Elle a trouvé où il faisait ses études et son nom de famille, mais elle n'a absolument pas voulu me montrer la plupart de ses réseaux sociaux. Donc, je ne sais toujours pas à quoi il ressemble (lui non plus d'ailleurs ne sait pas à quoi je ressemble) et si je veux lui faire cette surprise de venir le voir devant son université, je vais devoir chercher à l'aveugle. C'est absurde. Je ne sais pas quelle tête il a, alors pourquoi irais-je ? Mais j'irais quand même, car j'ai envie de le voir. Quitte à ne pas le trouver, je m'en fiche. J'irais, tous les jours s'il le faut, mais je le retrouverais.

Calum Hood est mon sauveur et je ne le remercierais jamais assez pour ça. »

Je me relevais doucement et fis craquer mon dos. Je refermais mon journal intime (bête idée qu'à eu mon frère, mais ça m'aide quand même) et vérifiais l'heure. Minuit une. Nous étions exactement le vingt-cinq janvier deux mille quinze et Calum fêtait ses dix-neuf ans. Et j'allais lui souhaiter. J'attrapais mon téléphone et je l'appelais aussitôt. Je n'avais pas vraiment besoin d'aller loin, je cherchais dans mes contacts récents, il y était. Comme je le savais, il ne répondit pas et j'attendis le « bip » pour parler.

« Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Calum, joyeux anniversaire. (Elle s'arrête pendant quelques secondes.) Je chante pour toi Calum, tu peux te sentir privilégier. (Un petit rire sortit de sa bouche.) J'suis désolé de n'pas t'avoir répondu avant, mais j'voulais attendre ton anniversaire pour que tu te doutes de rien, mais je sais que tu le savais. Donc, j'ai décidé de répondre aussi à ton dernier message en même temps. (Un blanc s'en suit, mais simplement de quelques petites secondes.) Je suis une personne formidable ? Oh, merci ! (Elle sourit.) Tu ne peux pas savoir à quel point j'suis aussi heureuse de t'avoir rencontré. Tu es mon sauveur, mon ange gardien Calum. Qu'est-ce que c'est ma vie ? La routine, tu sais. Lycée, devoirs, amis, deuil, sports et disputes avec mon ex, c'est à peu près ça ma vie. Je ne sais pas vraiment comment expliquer ça, comment raconter ma vie, j'sais pas le faire. Oui, j'suis jalouse de toi parce que tu es heureux et que tes amis et ta famille t'entoure, moi aussi, mais pas tous et des personnes veulent du mal de moi. Donc, tout ne va pas bien. Non, j'veux pas que tu te mêles de ça, ce serait trop te demander Cal. Pour finir, j'te souhaite encore une fois un bon anniversaire Calum et profite bien de ta soirée. »