Chapitre 1.

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Léa paniquait. Elle appela la police.
"-bonjour, police municipal de Limoges, que puis-je faire pour vous?
-Je...Mon.., elle essaya d'articuler quelque mot à travers ses sanglots, mon compagnon s'est.. fait assassiner.
-Nous arrivons, quelle est votre adresse madame?"
Elle leur donna son adresse et ses coordonnées.
Ils arrivèrent quelque minutes plus tard. Emmenèrent le corps inerte de Thomas, et Léa au poste de police.
Le capitaine Mendoza lui demanda de répondre a plusieurs questions. Il commença :
"mademoiselle, pour commencer j'aimerai que vous me racontiez tout ce qui s'est passé depuis que vous êtes rentrée, et ou étiez vous avant?"
Je fixais des yeux ses cheveux bruns tellement rasés que l'on y voyait son crâne rosé a travers. Le capitaine Mendoza devait avoir une bonne trentaine d'années mais semblait déjà fatigué de vivre. Et surtout exténué d'avoir sur le dos une nouvelle enquête de meurtre.
Léa lui raconta tout ce qu'elle pu, et répondit a ses questions. Une bonne demi heure plus tard elle était dehors.

***

Quelqu'un avait assassiné Thomas. Maintenant elle s'en rendait enfin compte. Elle éclata en sanglot. Ce n'était pas possible.
Qui aurait pu faire ça?
Pourquoi lui faire ça?
Qu'avait t-il fait de mal?
Elle se posait des questions, aux quelles personnes ne pouvait répondre. Au moins, pour le moment.
Mais la vraie question a se poser n'est-elle pas plutôt:
Est-ce vraiment la faute de Thomas? Ou plutôt celle de Léa?

***
Une semaine après la mort Thomas.
Léa se réveilla. Il était 7 heures du matin. Les somnifères de la veille n'avait pas vraiment fait effet, sa nuit avait été agitée. Mais sa journée allait l'être aussi.
Elle alla dans la cuisine pour se servir un café quand elle vit sur la table une grande enveloppe marron.
De qui cela provenait?
Il n'y avait écrit dessus que son adresse et ses coordonnées. Pas d'émetteur. Juste elle.
Qu'est ce que c'était?
Elle ne tarda pas pour le découvrir, elle l'ouvrit.
Elle tira de l'enveloppe une photo format A4 de Thomas, souriant de toutes ses dents.Avec, au verso, écrit au feutre rouge: je reviendrais.
Elle lâcha la photo et sa tasse de café au sol. Elle éclata dans un fracas et le café brulant coula sous ses pieds. Elle ne le sentit même pas.
Je reviendrais.
Je reviendrais.
Ces deux mots tournaient en boucle dans sa tête.
Qu'est ce qu'elle devait faire maintenant? Le dire à la police?
Non elle voulait attendre. Peut-être que d'autre lettres arriveraient? Elle voulait d'autre preuves.

Plus tard dans l'après midi, Léa était assises et fixait encore les deux mots. Je reviendrais.
Mais la sonnette l'interrompit.
Elle ouvrit et Benjamin se tenait devant elle dans l'encadrement de la porte. Il était grand, blond et plutôt costaud. Il affichait un petit sourire innocent qui avait toujours fait craquer Léa.
Il l'a regarda avec ses grand yeux bleu océan et dit:

"Hm.. j'ai appris pour..Thomas.. je me suis dis que tu aurais sûrement besoin de réconfort, et de quelqu'un a qui parler.."

Léa portais un long pull en maille qui lui arrivait aux cuisses. Benjamin regarda son corps a demi nu, exposé a lui. Il la trouvait magnifique. Elle lui manquait.

"-Vas y, rentre. Finit-elle par dire sèchement.
-Tu n'as pas vraiment l'air heureuse que je sois venu te voir..
-Si, fin je ne m'attendais pas vraiment a te voir arriver devant ma porte. Et en ce moment j'ai plutôt envie d'être seule..
-Je comprends.." dit-il d'une voix douce.
Il n'était vraiment pas décidé a partir. C'était vraiment la dernière chose qu'elle espérait, le voir débarquer chez elle.
"-Assis-toi, lui proposa t-elle. Tu veux quelque chose a boire?
Il s'assit sur le canapé un pied au dessus du genou et la regarda longuement.
-Je veux bien un café s'il te plait.
-ok, mais a condition que tu arrêtes de me regarder comme ça !
Pourtant il continua, il aimait la regarder, il la trouvait belle. Trop belle. Il la voulait.
Léa revint avec deux tasses de café brulants. Et les posa sur la table basse.
"Bon, dit-elle, qu'est ce que tu me veux vraiment? Je sais que tu n'est pas venu ici car Thomas est mort.
Il l'attrapa par les hanches et l'embrassa pour seule réponse. Elle le repoussa vivement.
"-Qu'est ce qui te prends putain?! Hurla-t-elle, c'est tout ce que tu trouves à faire?!
Benjamin la tenait toujours par les hanches, il ne répondit pas, mais la tira vers elle et l'entraîna dans ses bras. Elle voulait se dégager de lui.
"Lâche moi bordel! Lâche moi! Cria t-elle"
Elle frappa son torse de ses points, puis finis par craquer, elle se mit a pleurer et se blottit dans son cou.
"Voilà pour quoi je suis venu, chuchota t-il dans son oreille. Je t'aime Léa. Je serai là.
-Je..je veux trouver la vérité. Murmura t-elle. Qui lui a fait ça?
Elle se dégagea doucement de son étreinte.
-Viens voir je vais te montrer quelque chose.
Elle prit la grande enveloppe marron et sortit tout son contenu.
Benjamin prit la photo et la retourna. Je reviendrais. Il regarda Léa d'une façon quelle n'avait jamais connu. Et lui dit:
"-Tu vas venir vivre chez moi. Je veux que tu soit en sécurité. Et ici tu ne l'es pas.
-Je ne.. Je ne peux pas..
-Va faire ta valise, ne discute pas.
Elle partit la faire, même si elle prétendait ne pas vouloir y aller, au fond elle, elle en avait envie. Puis Benjamin l'aiderait a résoudre l'énigme.

***

La jeune femme reçu un appel du commissariat. Elle devait y aller pour 11 heures, il y avait du nouveau dans l'affaire Thomas.
Benjamin l'accompagna.
Ils arrivèrent sur place, le capitaine Mendoza les accueilla dans son bureau.
Il caressa sa barbe de trois jours et commença franchement:
"Mademoiselle Pirot, votre.. compagnon, Thomas, a été assassiné par un tueur en série. Cet homme a déjà tué 20 personnes en 3 ans. Nous n'avons jamais réussi a le coincer. Ou du mois ce n'était jamais lui. Je vais vous le dire franchement, il n'en veut pas souvent a ceux qu'il tue mademoiselle, mais plutôt a leur entourage.. Il va falloir que nous vous mettions en sécurité.
Benjamin le coupa:
-Elle vit déjà chez moi capitaine, en apprenant la mort de Thomas j'ai voulu la mettre en sécurité.
-Très bien monsieur, mais je ne pense pas que ce sera suffisant. Nous allons envoyer des troupes faire une ronde chez vous plusieurs fois par jour pendant quelque temps, en attendant que l'histoire se calme."
Benjamin et Léa sortirent du commissariat une bonne heure plus tard. Main dans la main. Ils rentrèrent.
Tout allait bien ce soir. Même après la révélation du capitaine Mendoza, tout allait bien. Benjamin la protégeait et l'aimait. Il l'aidait. Elle l'aimait.
Mais rien n'allait se passer comme prévu.

Vengeance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant