Le banc de la mélancolie

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Assis sur ce banc de bois solitaire,
Dans ce parc vide où règne le silence,
Je contemple le temps qui file sans réticence,
Les minutes s'étirent, lourdes comme des pierres.

Les feuilles mortes virevoltent dans l'air,
Souvenirs fanés d'un passé lointain,
Chaque souffle de vent me rappelle en vain,
Que le bonheur s'enfuit, sans jamais revenir.

Les visages effacés défilent devant moi,
Dans un ballet incessant d'indifférence,
Chacun pressé par sa propre existence,
Sans un regard, sans un mot, sans émoi.

Les rires des enfants résonnent, moqueurs,
Comme un écho cruel de mon enfance perdue,
Les souvenirs heureux se sont envolés, disparus,
Ne laissant derrière eux que le froid et la douleur.

Les saisons se succèdent, implacables,
Dans une ronde cruelle, sans pitié,
Chaque aurore m'éloigne un peu plus du passé,
Chaque crépuscule me rapproche du néant redoutable.

Sur ce banc de bois, je m'assois, résigné,
Témoin muet de ma vie qui s'échappe,
Le temps qui s'étire, inexorable, sans échappée,
M'entraîne vers l'abîme, vers l'obscurité.

Dans ce parc désert, je me sens seul,
Perdu dans le dédale du destin,
Et je réalise avec amertume enfin,
Que la vie n'est qu'un songe, un mirage, un linceul.

L'Art des Mots : La Palette des Émotions (Rec1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant